Forum de FilmDeCulte

Sur la première heure ça marche vachement bien. C'est un bon petit film d'engrenage, avec le toujours bon François Cluzet (dont la danielauteuilification se poursuit sans relâche) dans le rôle du mec normal pris dans un truc qui le dépasse. On est en empathie avec lui et on ressent une vraie angoisse qui t'oppresse, soutenue par une mise en scène cohérente, sobre et bien tenue.

Toutefois, le film s'avère quelque peu théorique et programmatique par moments, et la surdose de sérieux et de dialogues neutres et "angoissants car hyper posés" finit par lasser un peu. Ca manque cruellement de légèreté et de distance, et je pense que le début aurait gagné à être plus naturaliste avant qu'on bascule dans le monde froid et opaque d'Orwell. Et comme souvent dans ce genre de film qui démarre fort, il est difficile de garder la tension jusque dans la résolution, ici trop rapidement expédiée.

Et concernant la fin,

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non.

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Le film qu'est une bonne surprise pendant 1h25 et ces 5 derniéres minutes de la honte qui nique toute crédibilité à tout. Je me demande si le réalisateur s'est fait imposer cette fin car on dirait une fin de "sans couille" imposé par des producteurs tellement c'est grossier.

La bande-annonce était pas mal. Si j'étais chômeur j'irais voir ce film à 11h aux Halles, déprimé et terriblement seul et j'en ressortirai probablement encore plus mal.

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CroqAnimement votre

Moui c'est regardable comme dirait le Petit bonhomme télérama du milieu qui fait une moue indécise. Cela tire intelligemment partie de son dispositif de téléfilm cheap (lre complexe scuritaire caché dans la Défense est en fait quelques arpents de l'hyper-centre de Bruxelles -et de l'Institut des Sciences Naturelles, lieu typique de tournage aux ambiances brutlistes humaniste des sixties- , pas maquillé, cela m'a un peu sorti du film) et d'acteurs comme Podalydes, Bouajila ou Abkarian en mode chargeurs sur leur terrain habituel pour créer un malaise et un flou anxiogènes qui finissent par prendre, et qu'une fable politique distillée au compte-goûte vient peu à peu enrichir. Le pitch à la Chesterton est exploité à fond . C'est roublard et c'est sa limite, les mêmes passages seront reçus comme une analyse politique fine et aux ambition de mise en garde pour un spectateur de gauche, et comme une occasion de reconnaissance lyrique et émouvante pour un spectateur pro-FN.

Cluzet en sosie étonnant de François Fillon, en Orphée "mou-dur" caché au coeur de la politique étrangère française, que personne n'a vu venir, défendant sa femme jusqu'au bout, c'est presque un message subliminal? C'est bien un fillm de droite alors.