Forum de FilmDeCulte

Là d'accord, quand gong-li voit Farell avec son talkie et que c'est le mélo qui prend le dessus ça marche.
Mais la scène de fusillade en elle même n'est vraiment pas LA scène du film (l'attaque du mobile-home fonctionne mieux je trouve).

La scene dans le mobile home c'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une sene de fusillades, on est plus dans du splinter cell ou metal gear en coopération que dans un shoot...

La fusillade finale est plutot à comparer au gunfight de heat ou la scene de la boite de nuit dans collateral.

Oui je dis pas le contraire, mais c'est pour moi la scène qui a le plus de relief dans le film.

Y a des soucis ?

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I think we're gonna need a helmet.

Y a un truc qui m'énerve chez Mann, quand même. Moi qui suit pourtant supra fan, faut que j'en parle... C'est difficile à expliquer, j'en avais déjà parlé ici je crois, sur Ali.

C'est quand il ne tient pas compte de l'utilisation d'une chanson ou d'une scène pourtant déjà bien utilisée dans un autre film.

Exemple : ici avec la chanson "Sinnerman" de Nina Simone, qu'il utilise tout au début dans la boîte de nuit, alors qu'elle est indissociable désormais du génial final du film de McTiernan ("Thomas Crown").

Ou comme l'avait remarqué Juan à la sortie de "Collateral", où il reprend deux morceaux présents dans "The Bourne Identity" (la boîte Fever de l'un reprend la course en mini de l'autre sur un morceau de Oakenfold) et un second titre que j'oublie.

Et puis il y a cette scène du meurtre de Malcom X dans Ali, une scène déjà existante dans le film éponyme de Spike Lee. Il aurait pu faire une ellipse, se servir du travail de l'autre cinéaste, bref ne pas se réapproprier la scène... j'y vois là un certain mépris, ou une espèce de condescendance... à moins qu'il ne regarde tout simplement pas les films des autres...

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I think we're gonna need a helmet.

C'est difficile de rentrer sur ce terrain là?

Moi je pense à Fur Alina et à Spiegel im Spiegel de Arvo Part. Porceau utilisé (de mémoire) d'abord par Dupeyron dans la chambre des officiers (énorme chef d'oeuvre, inoubliable musique), puis chez Gus Van Sant (Gerry, pas du léger), chez Miller (La petite Lili, superbe utilisation, c'est le plus beaux moments du film), et enfin, entre autre par Guy Rithie...(Oui oui, dans à la dérive). Et j'en oublie.

Bref, en deux ans, le morceau a été bouffé par les prods diverses, et ça rend le morceau emmerdant parce que tu penses à la gueule de Caravaca, à Damon dans le désert ou à la robe de Ludivine Sagnier qui glisse sur ses seins...

Mann, je crois, n'a pas d'intentions vis à vis d'autres films. Comme Tarantino qui pioche dans d'autres BO pour ses films. Il conçoit son film et puise là où ça lui plait. Le mec rentre dans la boite 'oh sinnerman, where you gonna run to?..." ça marche (et il emploit un remix, peut-être pour écarter Crown). Après il s'en fout.

Pour la scène de Malcolm X, c'est plus emmerdant, parce que le film de Lee fait (justement ou non) figure de bible du personnage et dès que tu touches à X, tu y fais obligatoirement référence. Il peut contourner ou ignorer, il choisit.

Ca fait plaisir de voir un film bien de temps en temps, un film où tu sens un mec derrière la caméra, qui s'amuse ou qui est sérieux, mais qui sait ce qu'il fait, qui connait les règles et joue avec, qui ne se ment pas et tente à tout prix de rendre ce qu'il aime à l'écran.

Michael Mann s'amuse là, selon moi, sans ignorer que les gens le voient s'amuser et donc sans ignorer qu'il y a une finalité au cinéma, le spectacle.

Et ça donne jusqu'à présent du très grand cinéma. Et là se pointe le truc le plus couteux, le plus ambitieux et le plus épineux pour Mann. Pas de figure historique, pas de Tom Cruise, juste une vieille série télé que tout le monde imaginait parodié et que lui seul, son créateur, veut voir réellement tel qu'ille voyait à la base. Un peu comme Heat était un aboutissement de LA Takedown, mais l'étape au dessus, car l'imagerie Miami Vice est encore dans les esprits, même si personne n'a réellement suivi la série.

Mann, pour se rendre crédible, efface tout, ne garde que des traits de caractère et des noms, qui sonnent bien, qui claquent. Il renouvelle son travail sur le numérique, en le poussant vers un aspect "réalité" qui change légèrement de la démonstration esthétique de Collateral. Il applique une histoire poisseuse et prend le temps d'en montrer les rouages, les subtilités, le maniement profond de chaque parties, sans pour autant oublier le spectacle: le sexe, les flingues les caisses.

Et il faut lui reconnaitre une chose: filmer deux corps en contact, une fusillade ou une ferrari, Michael, IL SAIT. Et peu importe que ça sonne frivole, mais filmer un avion dans le ciel comme Michael Mann, ça se regarde, ça s'apprécie. Filmer une accelération de bateau, pareil, c'est toujours bon. Filmer Gong Li qui a une larme qui coule, ça se fait aussi grace à lui, montrer deux corps imbriqués d'amour, il sait aussi, et faire exploser le caisson de basse avec un fusil à pompe, il est le maitre.

Miami Vice mérite son titre, c'est un film trompeur, vicelard, vicéral, jouissif de partout qui tient dans ce que son réalisateur y met, un style, une émotion pure de spectateur. On peut discuter des temps morts, ils sont superbement maitrisés, les conversation grenade à la main comme les danses cubaines, des mains qui s'imbriquent comme les corps auparavant, des hommes qui marchent de façon unique (Colin est dans le rôle), qui fixent la mer, qui ont la peur dans le regard...

Miami Vice, c'est du pur Mann, jamais léger, jamais ridicule. Et c'est grace à lui toujours beau, la nuit.

5.5/6 tendance 6.

Film qui sort en septembre, puis en novembre, puis en Janvier, puis on découvre que pour la France c'est "pour l'intant" en février. Le film zappe les oscars, alors qu'il a moyen, dans la reconstitution et les acteurs de jouer quelques statuettes...Le film est nommé Zodiac par la prod, puis Chronicles, puis enfin Zodiac, et puis il a pas de Bande annonce, juste trois photos qui se battent en duel...

D'ici à ce que Fincher ait à remonter le film (qui est annoncé à + de 3h) par la Paramount qui veut récupérer ses 80 millions investis (pour un vrai film de prestige, Zodiac ne sera pas Seven DU TOUT)...Il a signé avec eux pour Benjamin Button, donc l'entente est là, mais bon.

Ah moi c'est un effet d'intimité qui me semble classique, on le voit bien employé dans Full Frontal de Soderbergh (quand Keener fait l'amour avec son mec). Ca renforce le rapprochement des deux personnages, qui fusionnent dans le flou.

Eh bien je trouve ça naze. Quand Scorsese prend le thème du Mépris dans Casino, y a 30 ans entre les deux, et c'est une référence cinématographique, un hommage. Là ce sont plusieurs cinéastes qui utilisent à quelques années d'intervalle un même morceau et pour quelques unes de leurs plus mémorables séquences. C'est nul. Dans le premier épisode de 24 saison 1, le tout premier donc, le superbe morceau de The Insider est resservi (celui ou Crowe décide d'aller témoigner, monte en voiture et se fait escorter par 15 voitures de flics). C'était le pilote donc on peut comprendre qu'ils n'aient pas encore fixés leur charte musicale, mais bon reprendre un morceau sans que cela soit un hommage ça fait juste chier. C'est quand même pas ça qui manque, merde !

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Oui, mais parfois, le fan de musique en toi veut pousser un morceau sur une scène qu'il a en tête, il y pense.

Je pense à Patrice Leconte qui écoute en boucle "Who will take your dreams away" par Marianne Faithfull. Il est fan à mort, et il veut la servir, mais la cité des enfants perdus est là. Il monte la scène du duel de Ridicule sur le morceau mais décide de repousser et prend une composition de Duhamel (en concervant son montage), et sur la fille sur le pont, il craque et finit par la mettre et perso, la scène tue tout, elle est sublime, géniale et tout, et tu sais que Leconte y a tout mis parce qu'il la rêvait, vraiment. Donc on peut pas lui en vouloir.

Bon, de cette obsession à Mann, c'est loin, mais bon...

Heureusement que Kubrick n'a jamais vu les pubs AGF...Les français ont eu du mal au début...

Viens de le voir.
Mann sait filmer les hommes et leur environnement comme personne, c'est une évidence.
On capte parfaitement la complicité entre les deux héros et leur maîtrise de l'espace.
Gong Li paraissait libérée comme rarement je l'ai vu.
Par contre, j'ai pas compris la moitié du scénar...ce truc "suprématiste"....
Très malin d'employer ces tubes un peu métalleux pour soutenir une image à la fois artistique et fun.
3/6

Lol...indissociable? Faut ptet pas exagérer non plus...ça dépend pour qui, Thomas Crown de McTiernan c'est quand même loin d'être le film connu de tous ou le film qui a immortalisé la chanson...il reprend pas "Misirlou" là...



J'ai vu plusieurs fois les deux films, j'avais jamais remarqué...


Sinon, je comprends ce que tu veux dire...mais surtout d'un point de vue personnel : ça me soule quand je sais qu'un morceau que j'ai en tête pour une scène que j'ai écrit serait PARFAIT mais il a déjà été utilisé, et ce de manière connue, dans un autre film.

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Pareil...L'anecdote Leconte illustrait ça...

La séquence de Thomas Crown en question est quand même LA séquence du film, avec le vol du tableau du début. Ensuite que le film soit connu, bon ou pas, c'est autre chose. Toute la séquence finale se construit autour de cette chanson. Pour moi c'est exactement comme si il passait "Misirlou" remixé dans la boîte.



Dans "Collateral" c'est un remix avec des paroles japonaises, mais bon !

Sinon rien à voir, mais personne n'a parlé de notre Isaach De Bankolé national, et c'est juste dommage qu'il n'ait que 30 secondes à l'écran, il avait une bonne gueule de méchant, plus que cette quiche de Yero en tous cas...

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