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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 14:38 
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jiko a écrit:
Je crois que je vais faire des spoilers dans ce qui suit...

Vu le film hier, et ben ça m'a pas plu. J'ai été assez étonné de voir le temps que passait le film à tourner autour des belles carrosseries et des grosses cylindrées, des bagouzes et des chemises ouvertes. C'est sensé être une couverture, y font semblant, et puis non y font pas semblant et c'est même pas le problème. C'est un film de mec sur un monde de mec. Et c'est pas non plus la grosse mécanique, juste un constat, ce monde est plein de testostérone et voilà.


On a l'impression que tu découvres le cinema de Mann...


Dernière édition par Mon Colonel le 17 Aoû 2006, 14:48, édité 2 fois.

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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 14:46 
Seconde vision. J'ai beaucoup mieux apprécié le manque d'identification et la froideur générale de l'ensemble. C'est extrêmement déconcertant, on croyait d'abord que c'est "joli mais vain", que les persos sont transparents, mais Miami Vice est bien plus profond que ça, plus moderne en fait. Tout est dans la suggestion, le détail, le non-dit... Les personnages sont ce qu'ils sont, Farrell et Foxx sont parfaitement sobres et se fondent dans le décor avec naturel, ce qui accentue le côté troublant du film, qui flotte entre l'abstraction et le réalisme. Ce n'est pas juste un numéro de grand formaliste, l'humanité s'y cache subrepticement mais elle est bien là. Comme dans cette scène géniale où Luis Tosar découvre par écran interposé la danse de Colin Farrell et Gong Li.

A revoir absolument, pour saisir toutes les nuances de la mise en scène "mannienne".

6/6


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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 15:31 
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Bob Harris a écrit:
Comme dans cette scène géniale où Luis Tosar découvre par écran interposé la danse de Colin Farrell et Gong Li.

pompé grave à "l'île de la tentation" d'ailleurs!!!

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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 15:48 
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Mon Colonel a écrit:
jiko a écrit:
Je crois que je vais faire des spoilers dans ce qui suit...

Vu le film hier, et ben ça m'a pas plu. J'ai été assez étonné de voir le temps que passait le film à tourner autour des belles carrosseries et des grosses cylindrées, des bagouzes et des chemises ouvertes. C'est sensé être une couverture, y font semblant, et puis non y font pas semblant et c'est même pas le problème. C'est un film de mec sur un monde de mec. Et c'est pas non plus la grosse mécanique, juste un constat, ce monde est plein de testostérone et voilà.


On a l'impression que tu découvres le cinema de Mann...


Ah non, je découvre pas et je trouve que ses autres films c'est plus "féminin" quand même. Le Dernier des Mohicans, The Insider, même collateral c'est pas qu'une histoire de pectoraux.

Après y'a Heat qui est sévèrement burné mais les femmes sont là pour équilibrer les choses. Et la mise en scène suit, bien musclée elle aussi, alors que Miami Vice c'est du contemplatif sur du roulage de mécanique, ça colle pas je trouve.


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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 15:52 
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jiko a écrit:
Ah non, je découvre pas et je trouve que ses autres films c'est plus "féminin" quand même. Le Dernier des Mohicans, The Insider, même collateral c'est pas qu'une histoire de pectoraux.


Ca reste des mecs qui se doivent d'être des mecs, assumer et être le meilleur dans leur partie, dans un univers très masculin où justement on n'évoque JAMAIS réellement les sentiments (voire justement comment les parcours des personnages de Pacino dans Heat ou Crowe dans The Insider influe sur leurs couples).
Je n'y vois rien de féminin. C'est pas du Bay évidemment mais ça veut pas dire que c'est féminin.

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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 15:58 
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Oui, "féminin" est un terme vague...
Juste pour dire que justement le côté mec des personnage est un des enjeux sur lequel travaillent les films de Mann, que c'est jamais si simple, que leur difficulté à avouer leur sentiment fait partie du problème.
Dans Miami Vice, c'est juste posé et ça va pas plus loin. Des mecs qui font un boulot de mec et puis voilà. C'est un peu triste du coup.


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MessagePosté: 17 Aoû 2006, 16:05 
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jiko a écrit:
Ah non, je découvre pas et je trouve que ses autres films c'est plus "féminin" quand même. Le Dernier des Mohicans, The Insider, même collateral c'est pas qu'une histoire de pectoraux.

Après y'a Heat qui est sévèrement burné mais les femmes sont là pour équilibrer les choses. Et la mise en scène suit, bien musclée elle aussi, alors que Miami Vice c'est du contemplatif sur du roulage de mécanique, ça colle pas je trouve.


C'est vrai qu'il y a un coté plus macho et rouleur de mécanique dans miami vice, mais ça tient aussi au milieu dans lequel ils evoluent. Mais bon tous ces films de Mann (pas vu le dernier des mohicans cela) tournent autour de figures masculines.

Je dirai qu'Il y a moins d'intimite dans miami vice (on les voit pas en famille par exemple contrairement à heat, et excepté l'escapade à Cuba on ne voit pas leur foyer, leur maison c'est aussi leur lieu de travail) et il n'y a pas de différence entre la vie privée et la vie professionnelle, tout se confond. C'est peut etre ça la différence avec les autres films de Mann (meme dans collatéral il y avait l'intimité du taxi, la mere de Jamie foxx à l'hopital, puis ces escapades imaginaire avec son ile paradisiaque).


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MessagePosté: 18 Aoû 2006, 09:51 
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Mon 3e texte pour Excessif (le moins bon, enfin le plus basique, des trois) :

http://www.dvdrama.com/excessif/news.php?16394

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MessagePosté: 18 Aoû 2006, 09:57 
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Film Freak Returns a écrit:
Mon 3e texte pour Excessif (le moins bon, enfin le plus basique, des trois) :

http://www.dvdrama.com/excessif/news.php?16394


Y a moy que tu fasses un copié collé sur le forum, je peux pas afficher excessif depuis mon boulot.

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MessagePosté: 18 Aoû 2006, 10:05 
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Cosmo a écrit:
Film Freak Returns a écrit:
Mon 3e texte pour Excessif (le moins bon, enfin le plus basique, des trois) :

http://www.dvdrama.com/excessif/news.php?16394


Y a moy que tu fasses un copié collé sur le forum, je peux pas afficher excessif depuis mon boulot.


Ouaaaah ça vaut pas le coup mais bon :

LES ADAPTATIONS DE SERIES TV

Bien avant Mission : Impossible (1996), le cinéma avait déjà connu les aventures de personnages de séries télévisées adaptées sur grand écran, mais c’est véritablement le film de Brian De Palma qui vient lancer une nouvelle vague, comme c’est souvent le cas à Hollywood, qui donnera à naissances à bien des films, dans bien des genres différents, avec autant de réussites que d’échecs et dont le dernier exemple en date, Miami Vice, nous offre l’occasion de porter un regard rétrospectif sur les diverses approches adoptées par les scénaristes, réalisateurs et producteurs dans ces multiples transpositions.

On oubliera donc les innombrables adaptations antérieures aux années 90, ainsi que les quelques essais isolés tels que Les Incorruptibles (1987), Le Fugitif (1993) et Maverick (1994), illustres ancêtres à avoir pavé le chemin pour une nouvelle ère d’adaptations, celle qui nous intéresse, à savoir celle des franchises potentielles. Jusque là, à l’exception de la saga Star Trek (cas d’autant plus particulier que les acteurs restent les mêmes), les adaptations se limitaient généralement à un épisode, remake grandeur nature de l’intrigue générale de la série. Avec Mission : Impossible, les scénaristes et le réalisateur ont su transcender le postulat original au-delà de la simple réinterprétation pour en faire le premier épisode idéal d’une nouvelle histoire, celle d’Ethan Hunt, jeune agent IMF capable de rivaliser avec James Bond.


Ainsi, ce chapitre premier débute de manière similaire à un épisode des aventures de 007, par la fin de la mission précédente durant laquelle on ne voit même pas Jim Phelps, leader original dans la série. Le film prend alors plus ou moins la structure de la série avec une mission, une équipe, un masque, etc. Mais la mission tourne mal, des membres de l’équipe se font tuer, dont Jim Phelps. Dès lors, Hunt, accusé de trahison, est pourchassé et doit alors fonder sa propre équipe et le film se permet deux énormes morceaux de bravoure : le piratage au sein de la CIA et le climax dans le tunnel sous la Manche, un monument de suspense et un monument d’action, exploitant tout le potentiel offert par la série ET le cinéma. En réinventant ainsi le concept (avec quelques grosses infidélités à la série, concernant notamment l’identité du méchant), l’adaptation se démarque assez de son modèle sans le dénaturer et s’impose comme une base propice à la création d’une série (de films cette fois) adéquate au grand écran et à ce que les spectateurs en attendent.

Rien d’étonnant à voir alors Tom Cruise, plus star que jamais, s’adjoindre le talent d’auteurs plutôt que de faiseurs (à l’inverse de la saga 007), afin de signer des blockbusters avec une patte nettement discernable tout en gardant une cohérence générale (à l’instar de la tétralogie Alien par exemple). Le second chapitre, signé John Woo, témoigne donc des principales qualités de son cinéaste, à savoir un don pour l’action héroïque. Beaucoup y voit injustement une simple pub L’Oréal de deux heures avec Cruise en demi-Dieu. Aidant à leur jugement, un scénario inexistant bâti autour de scènes d’action prévues à l’avance. L’adrénaline est bel et bien au rendez-vous et de ce point de vue-là, les aficionados du divertissement pur sont servis, mais le reste ne suit pas.


Il faudra d’ailleurs attendre six ans (quatre années séparaient déjà les deux premiers tomes) pour voir Mission : Impossible III, entre les mains de J.J. Abrams, couronné de succès pour deux séries TV justement, Alias et Lost. Une fois de plus, le metteur en scène à la barre marque de son empreinte le film et y impose nombre de récurrences thématiques déjà exposées au préalable dans Alias, également situé dans l’univers de l’espionnage et des agence gouvernementales. Si les films ne partagent pas une structure similaire (par exemple, le pré-générique à la James Bond est conservé mais il ne s’agit plus d’une fin de mission dans les films de Woo et Abrams), ils proposent néanmoins une réelle évolution de leur protagoniste principal, qui passe d’agent à leader pour finir à la retraite.

Dès 1997, la vague fait des émules et sort Le Saint de Philip Noyce. Si le film ne présente rien de franchement honteux, il s’avère néanmoins loin d’être un film solide à partir duquel créer une franchise. Le film apportait pourtant quelques idées, fournissant un background au protagoniste, mais jouait peut-être un peu trop la carte Mission : Impossible avec tous ces déguisements pour Val Kilmer. C’est à partir de 1998 que l’on commence à voir de plus en plus d’adaptations mais dont la qualité demeure largement variable. Malgré un bon casting, Chapeau melon et bottes de cuir (de Jeremiah Chechik) essaie désespérément de recapturer l’esprit de la série originale sans jamais y parvenir et laisse dans les esprits le souvenir d’un blockbuster inutilement boursouflé et massacré (la durée initiale de 2h30 ayant été ramené à 89 minutes). En ce qui concerne Lost in Space de Stephen Hopkins, il restera certainement dans les annales comme étant le film qui a détrôné Titanic de sa place de premier du box office de chaque week-end…pour aussitôt tomber dans l’oubli. Il faut dire que la série était loin d’être culte ailleurs qu’aux Etats-Unis et que son scénario foutraque signé Akiva Goldsman (grand spécialiste du n’importe quoi comme en témoigne par exemple Batman & Robin) annihilait toute chance de rivaliser avec la mécanique huilée d’un Mission : Impossible, décidément le modèle pour un bon bout de temps.


La même année, on remarque un cas quelque peu particulier à savoir The X Files. Particulier car il ne s’agit non pas d’une adaptation (même si le film résume personnages, intrigues et univers assez bien pour quiconque n’a jamais vu la série) mais tout simplement de la suite de la série, pourtant pas encore terminée. Et c’est là que réside la principale erreur de l’entreprise. Si la transition s’avère plutôt réussie (visuellement, l’histoire profite de son format), les auteurs n’ont pas su en faire autre chose qu’un long épisode classieux sur grand écran. Le scénario demeure très proche de ceux que l’on pouvait apprécier sur le tube cathodique et ne pas en faire la conclusion d’une série atteignant déjà les cinq saisons condamnait le film à n’être qu’un chapitre parmi tant d’autres. Qui plus est un chapitre venant compliquer davantage une série qui aura lassé à force de s’empêtrer dans sa propre mythologie. L’année suivante, South Park suivra le même chemin mais de manière plus concluante avec probablement le meilleur épisode de la série (sur grand écran donc).


En 1999 toujours, Mod Squad (de Scott Silver) est l’adaptation d’une série méconnue des années 70, avec notamment Claire Danes. Le film n’a aucune réelle prétention et un certain esprit ‘70s s’en dégage. Avec 13 millions de dollars de recettes, toujours pas de franchises en vue. Mais ce constat est d’autant plus effrayant pour les studios lorsqu’il s’agit de tentatives comme Wild Wild West de Barry Sonnenfeld. L’aventure commence mal dès le début lorsque Sonnenfeld embauche son partenaire de Men in Black, Will Smith, pour incarner Jim West, déchaînant ainsi la colère des geeks pour qui le choix d’un acteur noir pour un personnage blanc (surtout à l’époque du Far West) est une trahison du matériau de base en plus d’être juste pas crédible. Avec 170 millions de dollars de budget, le film se permet de recréer en grand large l’univers steampunk de la série mais souffre du coup du syndrome « trop d’argent = n’importe quoi » (comme en souffrent également à des degrés divers des films tels que La Menace Fantôme ou Van Helsing). Si le film n’est pas pour autant un nanar (malgré ses 5 Razzies), il témoigne une fois de plus de la maladresse des producteurs, incapable d’imaginer une adaptation autrement que comme un spectacle de surenchère virant dans la débauche d’effets.

L’échec relatif du film vient ralentir la vague mais pas pour longtemps. Qui aurait cru que la solution serait apportée par la retranscription de Drôles de dames ? En 2000, McG, réalisateur issu du clip et de la pub, signe une adaptation assumant à fond son second degré ce qui permet de prendre du recul par rapport à une série culte, flirtant déjà avec la comédie, mais complètement kitsch aujourd’hui. De plus, en prenant un metteur en scène jeune et non un vieux de la vieille, le studio se garantit de rafraîchir le style à grands renforts d’effets spéciaux et de plans numériques (surtout dans la suite, Charlie’s Angels : Les Anges se déchaînent, 2003). Ainsi, le film devient le nouveau modèle à suivre et influence notamment d’autres adaptations, avec plus ou moins de succès telles que Espion et demi (de Betty Thomas, 2002), Shérif, fais-moi peur (de Jay Chandrasekhar, 2005) mais surtout Starsky et Hutch (Todd Philips, 2004), série pourtant sérieuse. Une approche intéressante pour les producteurs, satisfaits des résultats au box office, mais loin d’être pertinente pour les fans qui auraient de loin préféré une adaptation fidèle et non comique, voire même située dans les années 70, histoire de renouer avec le polar à la Serpico. Un manque d’ambition et surtout de courage flagrant auquel viendra justement répondre Michael Mann avec Miami Vice. A l’instar de Drôles de dames et de Starsky & Hutch, Deux flics à Miami est culte mais globalement considéré comme ringard aujourd’hui. L’esprit ‘80s, les costards Armani sur des T-shirt, les manches retroussées, les Ray-Ban et la musique au synthétiseur, de nos jours, ça ne passe plus. Pourtant Mann ne désespère pas et compte bel et bien réaliser une adaptation sérieuse.


Lorsque l’on sait ce dont le bonhomme est capable dans le genre (Le Solitaire, Le Sixième sens, Heat), on ne doute pas un instant qu’il saura comment remettre au goût du jour une série qu’il a aidé à créer. En effet, producteur sur le matériau original, Mann avait donné au feuilleton son style général (esthétique et look, musique, etc.) mais il décide d’abandonner beaucoup de ces oripeaux (la lumière et les chansons) tout en gardant les marques de fabrique de la série (les personnages et les thèmes). Un des éléments ayant inspiré la série originale fut le décret selon lequel il était alors à présent possible pour la police d’utiliser des biens criminels saisis par les agents, dans le cadre d'enquêtes, en couverture notamment. Cette information vient alors expliquer ainsi l’aspect « poseur » de la série et du film (fringues classes, voitures de luxe) tout en s’inscrivant dans la thématique de la « confusion » entre l’agent des forces de l’ordre et le truand qu’il incarne. La série originale se voulait également plus réaliste que les polars télévisuels qui l’avaient précédé. Le film reprend cette idée en poussant la démarche plus loin, l’actualisant. La violence graphique du film, qui crée un équilibre avec les aspects plus "poseurs", sert un véritable but. En plus de participer à l’expérience sensorielle qu’est ce nouveau film de Michael Mann, elle apporte également un côté cru, brut, dégueulasse, réaliste, à la vie de flic. A mi-chemin entre la série originale et des séries plus récentes comme NYPD Blue (caméra à l’épaule, dureté de la réalité du métier).

On aimerait que l’exemple respectable de Mann devienne le nouveau modèle dans le registre des adaptations de séries télévisées mais l’échec récent du film au box office semble condamner le genre à ne voir que des parodies pulluler l’écran. Il était question un temps d’adapter L’Homme qui valait trois milliards en comédie avec Jim Carrey. Même l’essai (cependant raté) de Ma sorcière bien aimée (Nora Ephron, 2005), qui tentait une mise en abyme de la série originale dans le film, est plus intéressant qu’une transformation en comédie d’une source que l’on se sent incapable de traiter autrement. L’avenir nous le dira.

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MessagePosté: 18 Aoû 2006, 13:52 
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Tiny Tears a écrit:
Bob Harris a écrit:
Comme dans cette scène géniale où Luis Tosar découvre par écran interposé la danse de Colin Farrell et Gong Li.

pompé grave à "l'île de la tentation" d'ailleurs!!!


"L'ile de la tentation" ça a pris des longueurs d'avance sur Haneke et De Palma :lol:


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MessagePosté: 18 Aoû 2006, 15:08 
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Film Freak Returns a écrit:
On aimerait que l’exemple respectable de Mann devienne le nouveau modèle dans le registre des adaptations de séries télévisées mais l’échec récent du film au box office semble condamner le genre à ne voir que des parodies pulluler l’écran.


Tiens c'est marrant recemment je parlais de "miami vice" avec des gens qui ne l'avaient pas encore vu et ils etaient persuades que ce serait une parodie à la "starsky et hutch" ou "duke of hasard" ... une parodie avec Colin Farell et Gong li ça doit être puissant.


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MessagePosté: 18 Aoû 2006, 23:35 
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Ce film est cool me dit mon ami Kevin en sortant de la salle.

Oui Kevin. Tu as probablement raison. C'est très classe, très "cool" dans son visuel. Ca a été dit ici, dans de larges longueurs, le film est visuellement somptueux. Souvent à bon escient (la scène de début, sur le toit de la disco: wow!), parfois assez bizarrement (check mon flou artistique, ou guette mon gunfight mou du genou).

Mon principal reproche se situe dans le développement du scénario. On a une histoire classique de dope. Une infiltration. Mais ce Miami Vice n'est pas le film poisseux et entêtant qu'il aurait du être. Un peu dans l'esprit de Narc. On a pas grand chose à secouer des persos. Colin Farrell est cool, ouais. Il porte des chemises Banana Republic. Elles ont la classe? Ouais. Sa relation avec le perso de Gong Li est intéressante. Pas beaucoup plus que ça. Très belle scène dans le hors bord, dans la boite salsa. Mais viennent ces scènes de douche avec des musiques qui m'ont rappelées des BO de pornos un peu cheap. Musique souvent très belle, mais hélas trop appuyée dans ces séquences "émotions".

Et puis gros ventre mou vers les 2/3. Mais ça a déja été dit.

Donc voila. Bien, mais aurait du faire beaucoup mieux (je pense aux prods qui doivent encore pleurer...)


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MessagePosté: 20 Aoû 2006, 15:18 
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Okaaaaaaaaaaaaaaaaay !!!!

Et voilà, je n'étais pas retourné au cinoche depuis un an, mais je me l'étais promis : la prochaine sortie ciné serait pour saluer le travail HD de Mann. Alors quid de ce retour en salle ? Eh bien confirmation personnelle que ce n'est vraiment pas un idéal de visionnage (pop corn qui pue, gens qui parlent, qui rient, portables qui clignotent etc.), sans compter cette image HD qui passera mieux en DVD, j'en suis certain.

Que dire sur ce film tant attendu... Mann est têtu et continue à allier l'ancien (musique, univers macho) et le moderne (scénario hollywoodien non conforme, pas de scènes d'exposition), les vieilles recettes (histoire classique et sans ambition) au modernisme le plus poussé (HD, violence des balles, montage image et son).

Je suis très partagé en fait. Le film n'est pas très séduisant pour qui ne s'intéresse pas au cinéma de Mann. Mais même pour les autres, les convertis, tout n'est pas parfait. C'est rèche d'un point de vue narratif, c'est pauvre au niveau du pitch, c'est du solide au niveau scénario (mais on sent un peu trop le côté "ça se passe comme ça dans la vie"). C'est moins électrisant que Collateral, et beaucoup moins chargé d'émotions que Heat. Mais ça dégage autre chose d'assez rare et précieux.

Soit le film aurait mérité d'être réduit et ramené aux portions hollywoodiennes, soit il aurait mérité d'être plus long avec l'ajout de quelques scènes persos impliquant plus le spectateur (et dont Mann a une si jolie signature : Crowe et sa parano dans Révélations, les scènes de couple dans Heat, les conversations dans le taxi de Collateral). Là pour le coup, les persos sont juste des wagons à explorer le monde du grand banditisme, des wagons fantômes trop fades pour accrocher. Farrell et Foxx ne sont pas mauvais, mais ne se sont pas appropriés leurs personnages à la manière d'un Popeye Doyle ou d'un Richard Chance. En gros c'est mieux qu'un épisode de la série, mais ça n'atteint pas la folie d'un Friedkin (To Live and Die in LA) alors que c'est le film qui s'en rapproche le plus depuis 20 ans.

Donc un gros plaisir de cinéphile (parce que la HD, parce que putain les éclairs putain, les fusillades, le son, la photographie, la mise en scène...) et en même temps une grosse déception quand on voit à côté de quoi on passe... Je le reverrai avec plaisir, et peut-être qu'au final je le préfèrerai à Colletaral et son scénario très écrit, ou pas. Je me donne 6 mois de réflexion jusqu'à sa sortie DVD...

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MessagePosté: 20 Aoû 2006, 15:36 
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Billy Hayes a écrit:
Par contre je rentre pas dans l'histoire...comme l'impression que tout ce qu'on me donne (à savoir le travail de préproduction qui se veut fidele à la réalité) doit etre déja assimilé pour apprécier le film et ses ellipses...et moi j'y connais rien au business de la dope...donc pouf j'adhère pas..


Je trouve ça con de rencontrer Montoya le big boss. Ca n'arrive jamais alors à quoi bon... Dans cette nasse de crédibilité, c'est le truc too much. En plus de ça les deux méchants (Yero et Montoya donc), je les trouve très bof bof, contrairement à l'aplomb de Bardem dans Collateral. Montoya ne cligne pas des yeux, mouais super, Hannibal Lecter non plus... Yero a une tête de con et une voix de merde, c'était déjà le cas dans l'Impasse où il ramène son cousin Pacino dans le tripot au début... Vraiment pas convaincu par ces méchants. Par contre j'aime bien le groupe de flics, même si un Fanning (Ruffalo) me manque...

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Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Forteresse noire (Michael Mann, 1983)

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mannhunter

33

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12 Juil 2009, 17:21

Jericho Cane Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Public Enemies (Michael Mann - 2009)

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Karloff

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Puck Voir le dernier message

 


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