Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 15 Nov 2024, 14:30

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 117 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 09 Déc 2010, 13:31 
Hors ligne
Expert

Inscription: 04 Juin 2010, 12:55
Messages: 4352
Qui-Gon Jinn a écrit:
Boaf c'est plutôt pas mal même si la giclée de sang est exagérée.

Je parle de l'affiche de "Holiday".


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 09 Déc 2010, 13:54 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Déc 2008, 02:29
Messages: 13997
Sans parler du reste, le jeu de mots attendu était plutôt "policière/polissonne" que "polisexe" (?!).

_________________
"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 09 Déc 2010, 13:57 
Hors ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36689
Localisation: Paris
Déjà-vu a écrit:
Sans parler du reste, le jeu de mots attendu était plutôt "policière/polissonne" que "polisexe" (?!).


Cherche pas, y a rien qui va.

Avec le nom de Josiane Balasko SUR son image et tout... C'est chaud putain.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 09 Déc 2010, 14:14 
Hors ligne
Expert

Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
Messages: 7336
Déjà-vu a écrit:
Sans parler du reste, le jeu de mots attendu était plutôt "policière/polissonne" que "polisexe" (?!).


Je me suis creusé les méninges pour comprendre aussi, et à mon avis il faut comprendre "polysexe". (sexe à plusieurs, échangisme, blablabla)

"Bidonnant", comme dirait Télérama.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Avec le nom de Josiane Balasko SUR son image et tout...


Au moins il y avait de la place pour le texte.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 16 Avr 2011, 19:49 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9895
Localisation: Ile-de-France
Zad a écrit:
Je ne comprends absolument pas le délire. Absolument pas. Je ne sais absolument pas ce qu'il y a à prendre dans ce film. Je ne vois absolument pas ce que le film a à raconter, ce qui se passe qui rend tout le monde extatique, je vois un film vide, vide de tout. Vide de récit, vide de forme. Vide de forme étant sans doute le pire. Tout ce que je vois à sauver, c'est un documentaire sur le magnétisme incroyable de Michael Lonsdale, seul point d'ancrage et de fascination à l'écran, trop rare évidemment (et pour cause, il faut qu'on ait hâte de le revoir avant qu'il meure).

Mais à part ça, quoi? Rien, même pas du télévisuel -- si, la photo de Champetier, qui a enfin accompli intégralement son ternissement, plus plate que jamais (commencer si haut, chez les Straub, et finir avec une photo à ce point absente, c'est à désespérer de vieillir), est télévisuelle en diable. Juste des scénettes posées sur rails (tous ces légers travellings en forme d'aveu de découpage impuissant), sans idée, sans rien à raconter, hormis p-ê un "axe fort" une "idée forte", comme on dit dans un discours politique. C'est : la caméra regardée dans les yeux lors des prières, le tant attendu plan large de fin de discussion où l'on lance, cérémonieux, la phrase lourde qui la conclut (la séquence où Lonsdale parle d'amour)... Et quoi? Pour quoi?

La seule chose qu'a le film, c'est l'attente du massacre, l'attente obscène des armes, le suspense éventé du massacre. Lors de la tuerie des Croates, le film semble prendre conscience de lui-même, semble se dire : mince, je m'emmerde, je n'ai rien à faire, rien à dire, j'ai passé tout mon temps à admirer, à tenter de rendre admirables mes colons, mes croisés, pas dans leur humanité à proprement parler, mais dans leur humanitaire (rendez-vous compte, ils donnent des baskets - moches, bien sûr, il faut quand même donner au spectateur à sourire - à cette bonne dame dont les vieilles sandales sont en fin de vie, etc, etc, d'ailleurs ils vivent chichement y'a qu'à voir cet accessoire lourdingue, hénaurme, que sont les laides lunettes de Lambert Wilson, ce cliché des "lunettes de pauvre", Lambert Wilson embarrassant à chaque plan, ridicule, à gifler, attaché à ses putains de lunettes, à son putain d'accessoire de cinéma), tout ça pour qu'on pleure quand ils meurent, imaginez qu'on égorge l'Abbé Pierre, il faudrait montrer son cou tranché en gros plan porté, dans le feu de l'action bien sûr, vous comprenez, dans un plan qui ressemblerait à je sais pas moi, Carlos tiens, à cette merde de Carlos.

Donc lors du massacre des Croates, le film s'emballe et se met à faire du Assayas, disons, l'espace d'un instant. Il promet le sang, la violence, il dit attention, d'ailleurs au plan d'après on prévient les moines en courant, des fois qu'on n'aurait pas déjà tous suivi que c'était un film sur le Massacre de Tibhirine, des fois que le pitch nous aurait échappé, allons, allons, vous croyiez quoi, qu'on allait prolonger cette demi-heure interminable où tout va bien et les moines sont gentils? On sait tous ce que c'est l'accalmie et la félicité dans un film, c'est forcément annonciateur de l'orage, le calme avant la tempête, ayez peur, commencez à avoir peur si vous n'êtes pas endormi, souvenez-vous toujours les gros plans sur les cous tranchés des Croates.

À partir de là, le film qui n'avait rien du tout se rattache à ce qu'il a : un suspense morbide, à savoir mais quand Dieu vont-ils crever? Comment crèveront-ils? Devra-t-on encaisser un gros plan sur le cou tranché de papy Lonsdale, qu'on aime tant, qui est si beau, qui fait des blagues, qui parle d'amour avec une petite beurette, et pas n'importe laquelle, celle que la France PS a adopté comme symbole de l'anti-racisme depuis La Graine et le mulet? Le film n'a plus que ce jeu à jouer, et il est immonde. Soudain, nuit de Noël, les méchants surgissent avec leurs mitraillettes, on se dit ça y est, c'est la fin, ils vont crever, mais crever en beauté, en martyrs, ô.

Et puis non, le film a le culot de nous faire un coup-fourré dégueu, de nous dire "vous avez eu peur hein? allez, c'est pas encore maintenant...".

Consterné, lessivé, je me mange la séquence d'éducation civique qui suit, et je m'aperçois que me voici dans la même attente que la mise en scène, que j'en suis à souhaiter qu'ils crèvent vite, qu'on y vienne, que je la voie cette fameuse scène/cène dont tout le monde m'a causé... Je regarde ma montre : ça fait une heure que je supporte cette laideur. Ils crèveront sans moi, je n'ai pas envie de souhaiter la mort de quelqu'un parce qu'un film organise tout pour sous couvert de beau martyr, je refuse cette abjection-là. Je me suis tiré, soulagé de pouvoir le faire.


+1000. Plus catho tu meurs. Une mise en scène qui ne voit pas d'autre horizon que l'hommage plat, l'hagiographie larmoyante. Il y a des choses intéressantes sur les motivations des moines, et leurs dilemnes, mais sinon, c'est assez malaisant.

2/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 17 Avr 2011, 13:52 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Jan 2008, 00:06
Messages: 5530
Baptiste a écrit:
leurs dilemnes

Dilemmes.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 02:37 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
Messages: 5459
Rattrapage tardif malheureux.
J'avais détesté le petit lieutenant, et je retrouve exactement là tout ce que je déteste, en pire à cause d'un sujet autrement plus fort et difficile à gérer, à savoir cette incapacité totale à raconter quoi que se soit, et pire, le refus ostensible de le faire, sous le couvert de la croyance qu'en faisant des plans fixes et quelques plans caméra à l'époque, en ne structurant rien, en n'écrivant rien, on va "filmer le réel" (ou pire, l'invisible) - sous-entendu, par opposition à des formes plus construites qui seraient elles, factices.
Sauf que le film est creux et vide, conventionnel à l'extrême, formellement nul, et ce qui se pose comme une manière supérieure d'appréhender son sujet n'est qu'un aveu de lâcheté artistique et une preuve d'incapacité profonde à comprendre la nature de l'art.
Quand à l'aspect catho du film, quand je lis Baptiste dire "plus catho tu meurs", je me dis que l'anti-catholicisme imbécile a encore un bel avenir, parce qu'il n'y a rien ou presque de catholique dans ce film, les reliquats de la religion qui y apparaissent sont ceux d'une image superficielle et approximative de la religion qui n'est de toute évidence pas celle d'un croyant. On est dans une forme journalistique qui n'incarne rien, et qui n'est pas capable de saisir quoi que se soit d'un sujet qui pourrait être ouvertement chrétien. Il suffit de revoir un Dreyer ou de relire Bernanos ou Gadenne pour savoir que non, l'art intrinsèquement chrétien, y compris dans ses formes mesurées, n'a rien à voir avec ce film.

Bref, c'est ni fait ni à faire, c'est tout ce que je déteste en art, c'est à la limite de l'insulte pour ces moines par moments (dans combien de scènes ils ont l'air d'imbéciles qui récitent leur cathé, quelle image de la foi !), et je trouve les 10 dernières minutes proprement grotesques et limites abjectes.

1/6

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 02:52 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Déc 2008, 01:24
Messages: 3455
Totalement d'accord.

_________________
VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:41 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9895
Localisation: Ile-de-France
Citation:
Quand à l'aspect catho du film, quand je lis Baptiste dire "plus catho tu meurs", je me dis que l'anti-catholicisme imbécile a encore un bel avenir, parce qu'il n'y a rien ou presque de catholique dans ce film, les reliquats de la religion qui y apparaissent sont ceux d'une image superficielle et approximative de la religion qui n'est de toute évidence pas celle d'un croyant. On est dans une forme journalistique qui n'incarne rien, et qui n'est pas capable de saisir quoi que se soit d'un sujet qui pourrait être ouvertement chrétien. Il suffit de revoir un Dreyer ou de relire Bernanos ou Gadenne pour savoir que non, l'art intrinsèquement chrétien, y compris dans ses formes mesurées, n'a rien à voir avec ce film.


Et pourtant le film a été encensé en particulier par la communauté catholique de France, qui je pense n'est pas idiote au point de se tromper sur les intentions d'une oeuvre.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:44 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23983
Oui, là c'est vraiment de l'interprétation.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:53 
Hors ligne
Serial Modo
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 17:02
Messages: 16802
Localisation: en cours...
Il ne dit pas que c'est anti-catholique, hein, il dit que pour lui, l'art intrinsèquement chrétien, c'est autre chose, et ce n'est pas nécessairement un problème vues les références citées, qui sont des œuvres immenses. (désolé Scythe si je dis ça mal, corrige ce que je viens d'écrire s'il le faut)

(Par ailleurs, si on ne peut plus "interpréter", alors il faut vite arrêter d'écrire sur l'art.)

_________________

*


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:54 
Hors ligne
Serial Modo
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 17:02
Messages: 16802
Localisation: en cours...
Baptiste a écrit:
Et pourtant le film a été encensé en particulier par la communauté catholique de France, qui je pense n'est pas idiote au point de se tromper sur les intentions d'une oeuvre.


Et puis merde, ça c'est vraiment l'argument-massue qui ne veut jamais rien dire : qu'est-ce que ça veut dire le choix du nombre ? qu'est-ce que ça veut dire se tromper ? un consensus ne peut-il jamais se "tromper" ?

_________________

*


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:57 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Le film peut-il être journalistiquement et télévisuellement chrétien? :D Parce que bon je pense que beaucoup dans les Eglise n'ont jamais ouvert Bernanos ou vu un Dreyer


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:59 
Hors ligne
Serial Modo
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 17:02
Messages: 16802
Localisation: en cours...
Ça me paraît plus juste, oui :)

_________________

*


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Jan 2014, 10:21 
Hors ligne
Sir Flashball
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
Messages: 23849
Mr Chow a écrit:
Le film peut-il être journalistiquement et télévisuellement chrétien? :D Parce que bon je pense que beaucoup dans les Eglise n'ont jamais ouvert Bernanos ou vu un Dreyer


Y a pas forcément besoin de lire Bernanos ou de voir Dreyer pour comprendre que l'art catholique c'est une recherche de la transcendance à travers l'art. Je me souviens d'une très belle phrase du critique réactionnaire (dans le sens de réaction, pas de "réac" hein) Juan Asensio qui disait qu'il cherchait à trouver le visage de Dieu dans ses lectures, au détour d'une page.
Je n'ai pas vu le Beauvois (et je n'en ai pas vraiment envie), mais je n'ai aucun mal à imaginer le genre de film petit bourgeois que ça doit être, qui n'a retenu du christiannisme que le dolorisme et la conception du martyr.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 117 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Albatros (Xavier Beauvois - 2021)

Karloff

5

808

08 Nov 2021, 22:15

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les gardiennes (Xavier Beauvois, 2017)

Abyssin

7

1406

30 Avr 2018, 17:47

Gontrand Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Rançon de la gloire (Xavier Beauvois - 2015)

Qui-Gon Jinn

7

1638

13 Aoû 2015, 14:54

Alabama Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Petit Lieutenant (Xavier Beauvois - 2004)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Zad

34

4777

14 Aoû 2012, 00:39

Tom Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les amours imaginaires (Xavier Dolan - 2010)

DPSR

12

2007

04 Jan 2017, 08:25

Billy Budd Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le sommet des dieux (Patrick Imbert, 2021)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Abyssin

44

3070

18 Fév 2024, 10:16

Paprika Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Ludwig ou le Crépuscule des dieux (Luchino Visconti - 1972)

Baptiste

3

1380

06 Oct 2008, 02:26

Bub Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Profond désir des dieux (Shôhei Imamura - 1968)

Tom

7

2132

26 Oct 2013, 18:05

Tom Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Dieux sont tombés sur la tête (Jamie Uys - 1980)

Cosmo

1

1322

31 Jan 2007, 12:14

Noony Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Sakra, la légende des demi-dieux (Donnie Yen & Kam Ka-Wai, 2023)

bmntmp

0

310

15 Mai 2023, 13:46

bmntmp Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Google [Bot] et 3 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web