Forum de FilmDeCulte

C'est bien mais c'est difficile à imaginer en premier film. Y a un moment où il faut être réaliste : je fais quoi pour démarrer ?

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I think we're gonna need a helmet.

Ah non non non, c'est pas du tout "mon premier film", c'est un projet. Comme ça. Parmi tant d'autres.

Je fais quoi pour démarrer? Demain je commence mon premier stage. Et on verra comment je me démerde par la suite.

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Je sais bien, mais je suis à peu près certain qu'ils n'ont pas du tout le même regard que celui qu'ils avaient à 20 ans sur ces films et ces univers, et je doute fortement qu'ils se passionnent pour les autres films de super-héros (même s'ils doivent s'y intéresser, ne serait-ce que pour des raisons professionnelles). Je suis certain qu'il y a un fossé énorme dans l'approche et l'esprit entre le fan qui attend les blockbusters et le réalisateur qui les fait, même si c'est un passionné.
Spielberg est loin de faire que des blockbusters, et aujourd'hui quand il en fait ca donne des war of the world donc c'est un cas particulier...



C'est un beau projet.



Et moi aussi!

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Bah je vais commencer à enchaîner les stages donc niveau thunes, c'est pas pour tout de suite le déménagement (même si ce fut un temps prévu pour septembre mais ça me paraît infaisable) mais je veux bouger (dans tous les sens du terme).

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Oui je dis pas le contraire mais voilà, pour résumer, Singer c'est un mec qui grandis et découvre le cinéma avec Jaws et décide d'en faire pour finir par faire deux X-Men et un Superman...ça veut pas dire qu'il est un vulgaire geek, le mec a des choses à dire et c'est ça qui différence ses X-Men de celui de Ratner (que j'aime pourtant).
Donc bon, je pense qu'on peut encore se passionner pour ce genre de choses même si évidemment l'approche n'est plus juste celle d'un simple geek.



Merci.

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Cool. Dis toi juste que dans le cinéma, la plupart des gens qui y travaillent font un métier avant tout. Moi ça me paraissait abérrant mais c'est vai. Avant le plaisir, avant la passion, avant le talent. C'est un boulot comme un autre pour beaucoup, et c'est ce que tu vas trouver sur ton chemin, essentiellement. Ne les juge pas là-dessus, ne les snobe pas sous prétexte que tu penses (légitimement ou non) avoir du talent, ou être passionné, ou être plus cinéphile. Concentre toi sur ton boulot. Et un jour, j'espère pour toi, le boulot qu'on te demandera de faire coincidera avec ton plaisir. C'est important ça, parce que c'est ce qui décourage le plus vite, surtout sur des stages. On se demande ce qu'on fout là...

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I think we're gonna need a helmet.

Alors toi en substance, tu lui dis "ouais Duel comme premier film c'est pas une bonne idée", et de l'autre côté tu lui souffles "par contre La Liste de Schindler c'est un beau projet". Bravo !

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I think we're gonna need a helmet.

Ca marche. Merci.

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J'ai pas dis "c'est un beau projet pour un premier film" mais "c'est un beau projet". De plus Freak n'a pas précisé quelle forme ca pourrait prendre. Il peut très bien faire un film intimiste en DV à partir du sujet tel qu'il nous l'a présenté. Je doute qu'il le fasse, mais il pourrait, et ca couterait dix fois moins que Duel.
Autant je suis d'accord qu'il faut savoir être réaliste, surtout dans un art qui nécessite autant de moyens et d'argent que le cinéma, autant il faut pas non plus baisser son pantalon pour faire ce qui plait et ce qu'il convient de faire. C'est plus une question de s'adapter aux contraintes que de tout niveller par le bas.

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3. Rot.

Ca va je plaisantais... En école de cinéma, une dizaine au moins de mes petits camarades planchaient ou pensaient déjà à plancher un jour sur un film racontant l'histoire de leurs parents, de leur mère, de leur enfance, de leur venue en France etc. C'est normal d'y penser. Surtout pour ceux qui ont des origines hors terroir français. Moi perso mon père est parti de Grèce pour venir en Angleterre parce qu'il était fan des Beatles... il s'est arrêté sur le chemin mais est devenu musicien quand même... mais je m'en branle, y a bien un film sympatoche avec pattes d'éléphants et cheveux longs à faire... Ma mère a quitté sa ferme du Nord de la France à 14 ans, elle a été une fille mère, ce qui à l'époque était tout à fait honteux... là aussi y a un film à faire, mais je m'en branle. Ca fait logiquement partie des premières idées qui nous traversent l'esprit, ça plus les pitchs faciles qu'on croit extraordinaires du style "la terre explose, seuls trois astronautes réalisent qu'ils sont les derniers être humains" ou "un type se réveille sans connaitre son identité" etc... je ne parlais pas du budget, pas du tout, mais de la maturité à entrer dans son moi profond pour en sortir quelque chose de plus intense qu'une simple idée légitime que tous les apprentis cinéastes ont un temps partagé. Bien sur qu'il n'est pas question de niveller par le bas, mais faut se fixer des contraintes pour réussir à canaliser au début. C'est plus facile de bosser avec des contraintes que sans. Et quand mon pote martiniquais a compris que son plan d'ensemble qui devait ouvrir son court métrage - à savoir un champ de coton avec 200 ouvriers au travail - coûtait à lui seul plus cher que les 15 minutes qui suivaient, il n'a pas fait la même erreur deux fois.

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Non, à vrai dire je le vois effectivement plus comme Schindler.
Ou Munich on va dire.

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Oh je n'ai pas dit que c'était original. Mais il y a suffisamment de destins différents pour tirer des histoires intéressantes, si on parvient à faire plus que raconter nos origines (ce que peu arrivent à faire, je te l'accorde). Ca reste une source comme une autre.



Je sais pas faire la différence entre un bon et un mauvais pitch... ton deuxième pitch ca donne de mauvais films d'étudiants et des Memento. Le pitch ca me parait presque secondaire.



Oui je suis d'accord, à part que je ne nommerais pas ca maturité... mais c'est pas vraiment à moi de juger les idées de Freak, je connais pas son travail ni ce qu'il est capable de faire de ses idées.



Lol, mais là il s'agit de simple lucidité...

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2. Die.
3. Rot.

Ouais, Emil Antonowsky ouais !

"Help meeeee..."

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bâtard t'as baissé ta note pour le tableau.

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Tu rigoles, mais quand tu demandes aux types en écoles de cinéma de te raconter leur court-métrage de fin d'année, un sur deux commence tranquilou son récit avant de t'achever d'un "et là un raptor surgit dans le couloir" ou "soudain on entend un hélicoptère" qui explose le budget et propulse le truc à la poubelle... L'autre moitié se contente de filmer des couchers de soleil ou un type qui se regarde longtemps dans la glace.

Au final ils font tous des concessions parce que bien obligés, mais ça donne des trucs abominables... la honte (pour eux) qui te tord le bide rien qu'à la projection du truc... Tu en reviens à penser que les séries AB sont AU MOINS visibles... Y a vraiment un gros problème de réalisme en école, par rapport à ce qui peut se faire et ne pas se faire, très peu raisonnent comme des producteurs. Tout est possible alors ça part dans tous les sens... Je dois dire que j'ai énormément appris avec mon groupe parce que justement on se fixait des contraintes, et on a fini 1er de la promo les deux dernières années sans souffrir, sur nos quatre projets annuels, et avec à chaque fois le plus petit budget (c'était notre thune qu'on injectait hein).

En première année j'ai co-réalisé un court et j'ai tout appris pour ce qui est de niveller par le bas justement. Je me suis fixé des contraintes (de lieu et de temps principalement), j'ai écris quelque chose de correct, mais au tournage par contre c'était concession sur concession (on peut pas bouger la caméra comme on voulait ? tant pis... tu peux pas nous faire une lumière comme on avait dit ? tant pis... tu peux pas la jouer comme aux répétitions ? tant pis...) et au final ça ressemble à rien. C'est juste tout naze. C'est génial comme expérience.

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