Forum de FilmDeCulte

Vu hier et je le trouve globalement au même niveau que les autres films de la franchise X-men, films pas géniaux ni toujours brillants mais d'un humanisme soft à la narration rigoureusement chaînée, en quelque sorte. L'originalité de celui-là est que la menace ne vient pas de l'humanité opposée aux mutants, d'un conflit entre humanité et mutants, mais des mutants eux-mêmes, dans une dimension théologique, avec quelques séquences - pas si nombreuses, de film catastrophe. C'est du gloubiboulga, mais qu'on m'expose ce qui n'était pas du gloubiboulga dans les précédents sur les gênes, l'évolution, l'homo sapiens, etc.

Aucun des films de la saga ne me semble développer plus ou moins de propos, de vision du monde, que celui-ci, donc j'ai du mal à comprendre le retour critique. Sans doute celui-ci cède-t-il à la tendance plus iconique des CGI omniprésents des dernières grosses productions -Avengers, Batman VS Superman, etc. Sans doute aussi que la grandiloquence un peu plate du "méchant" n'a pas le poids historique et la crédibilité d'un Magnéto.

On peut dire qu'il se rapproche plus fidèlement des comics originaux, dans l'image et la mise en scène, il y a un côté hommage plus appuyé aux X-Men de pulp, Ororo a bien grandi dans les rues du Caire, etc., bref on est dans un team-up classique, pas torché, mais pas franchement exceptionnel non plus (un peu en dessous des précédents).

Sans doute qu'il n'y a pas de séquences aussi hétérogènes dans l'imagerie que dans First Class et Days of Future Past, mais encore une fois il y a cette volonté d'utiliser les CGI vers une imagerie plus colorée et iconique, que je n'arrive pas à juger négativement tant je vois complètement en quoi le film tend à restituer plus fidèlement les figures de papier (au générique l'impression que 5000 personnes ont bossé sur les CGI de ce film, sans exagérer).

On est pas loin des Uncanny X-men de Claremont et Cockrum, avec quelques variantes, pour les connaisseurs...



Bref un spectacle que je trouve toujours sympathique (comme tous les films de la saga), avec toujours quelques belles séquences, sans le trouver ni génial ni exceptionnel, avec des séquences encore plus con-con que dans les précédents, et des personnages sans doute trop effleurés, mais sans que ça change radicalement la donne de cette franchise.

3/6

PS : je pense que la séquence post-générique évoque la Division Alpha (un film de prévu ? j'espère que non). D'ailleurs le film est tourné et produit au Canada majoritairement

Ça évoque davantage les mauvais comics X-Men des '90s.

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J'assume, ça me fait plus penser à la période Cockrum, qui n'est pas la meilleure, c'est avant que Claremont décolle vraiment comme scénariste et approfondisse les personnages, des sous-intrigues mystiques, la place de la femme, etc. (avec Byrne puis John Romita Jr)

Pourquoi je parle "d'humanisme soft"? La saga X-men fait de la mutation une métaphore des minorités politiques , depuis le premier film, minorités ethniques et religieuses (parallèle appuyé avec les juifs mais aussi les noirs d'Amérique), minorités sexuelles (la mutation de Rogue en est l'exemple le plus clair).
Cette saga interroge la place et les formes de luttes des minorités politiques, les formes d'oppression qu'elles subissent, aussi.
En cela ces films sont éminemment sympathiques, on est loin d'un patriotisme guerrier, mais dans une forme d'humanisme pleine de bons sentiments, à laquelle aucun de ces films ne dérogent, la place de l'altérité y est sans cesse interrogée et valorisée. On y voit aussi un parallèle avec les immigrés, toutes les valeurs d'accueil et d'acceptation des minorités des USA (cf la fin à Ellis Island du premier).
Mais tout ceci reste léger, en surface, évocateur, métaphorique, sans jamais appuyer des analyses des situations des minorités, ni dérouler de discours politique très construit, ni enfin de trancher certaines questions mais de les laisser en suspend (pas de vision du monde mais poser un problème d'une certaine façon c'est déjà quelque chose).

Ce parallèle, entre mutation et minorités politiques, c'est le scénariste Chris Claremont qui l'invente dans Uncanny X-men dans les années 70. Personne avant lui ne l'a autant interrogé, et personne après lui. Son départ de la série dans les 90's avec la nouvelle série initiée par Jim Lee signe la fin du travail sur ce thème de la minorité politique.

On peut en tout cas trouver ce mérite-là à ces films, celui de ce thème, cette orientation, jamais désavouée ou évacuée, et qui puise clairement dans le travail de Claremont sur les comics X-men.
Les orientations politiques des Nolan et même des Snyder m'apparaissent beaucoup moins sympathiques, par exemple.



Ah ça j'avais pas capté merci

Douloureux sentiment de gâchis, après deux épisodes franchement réjouissants.
Je rejoins en gros les déçus: l'impression que tout le monde (y compris Singer) s'égare dans une bouillie numérique ringarde, dans un script fort peu passionnant... Tout semble désincarné, répétitif... Il y a des moments sympa mais l'ensemble semble tout simplement torché.

Le plus mauvais des trois en effet.

2/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Quel bordel ce film. Trente personnages, des méchants qui deviennent gentils en un claquement de doigts, un méchant dont on ne comprend pas le plan - les ogives nucléaires pourquoi ? - de la teenagerie agaçantes et des scènes déjà vues dans les précédents... C'est long, c'est vide... Je crois que j'ai préféré Batman versus Superman même si je sauve quand même le final, assez bourrin et le fait que ça reste divertissant.

2/6

Jusqu'à présent, la série des X-Men, quoi qu'on en dise, avait pour avantage sur Marvel d'allier des personnages souvent plus fouillés aux pouvoirs réels (pas de couillon avec son arc et son carquois, pas de bombasse championne de karaté) à un univers réaliste. Ici, on cède à la mode du super-méchant quasi invincible, des héros vides aux pouvoirs bidons (Le Fauve, ici cantonné à soulever une bagnole et à péter un ou deux murs), de la destruction massive d'immeubles (même si les scènes finales sont un peu plus brutales que dans un Avengers). Je passe sur les quelques incohérences et facilités inutiles (Quicksilver qui enclenche sa musique avant de courir - très utile lorsqu'on exécute un sauvetage en 0.25 secondes approximativement -, Jean Grey qui reconstruit le manoir - parce qu'elle a aussi des compétences en maçonnerie, architecture, plomberie, électricité...), sur les innombrables personnages survolés (Wolverine)... Reste un film simplement ennuyeux, répétitif, comportant une bonne heure de trop.
2/6

Quelle déception !

Il faut savoir que X-Men, c'est cette touche de maturité chez Marvel. C'est ce mélange habile entre blockbuster et cinéma d'auteur lorsque dirigé par Bryan Singer. C'est cette série de film qui n'a pas peur de montrer des personnages aux pouvoir loufoques tout en traitant des thèmes tels que le racisme, l'isolationnisme, la sélection naturelle forcée..

Ici ? Rien de tout cela. Singer tombe dans des facilités scenaristique abérantes, un montage sec (mais bon il a été obligé de couper des scènes), quasi-aucune photographie et un casting embêtant au possible. Entre les pouvoirs de l'amitié à s'en croire dans Fairy Tail et le Talk no Jutsu (parler à un ennemi pour lui faire réaliser ses erreurs) à la Naruto, en passant par un développement de personnage inexistant pour se concentrer sur un Magneto torturé que l'on a déjà vu au moins deux fois (First Class et Days of Futur Past)... C'est tellement dommage. Y' avait moyen de faire un bon truc, étant fan et de Singer, et de X-Men mais non, on nous sort un film-recette typique aux blockbuster sans ambitions, le contraire de ce que Bryan Singer a eu l'habitude de nous sortir.

Venant du type qui nous a pondu X-Men 1 et 2 - sans compter ses autres films qui, même en divisant n'était pas dépourvu d'identité personnelle - je n'en ressort que déçu. Il y a eu une scène cool...puis c'est tout. Le film souffre d'un manque de volonté d'aller plus loin, de clore une trilogie deja mitigée en beauté... Sincèrement j'attends le prochain Singer, lui qui ne signe que lorsqu'il peut prendre ses aises et opérer dans une relative liberté de choix artistiques sans etre bridé par un studio, ici on ressent pas grand chose, au mieux du formatage-recette-gagnante pour plaire aux pré-ados, au pire une déception pure et dure comme c'est le cas pour moi.

2/6