Forum de FilmDeCulte

L'ascension d'un chef religieux dans les années 1950 aux Etats-Unis.

Voilà un film qui va désarçonner pas mal de personnes en ces murs tant PTA est moins dans l'étalage de sa virtuosité que d'habitude. Porté par un face-à-face quintessentiel entre Joaquin Phoenix, méconnaissable en ex-marine revenu du front, sociopathe nerveux et obsédé sexuel, et Philip Seymour Hoffman, gourou charismatique prônant l'hypnose comme nouvelle méthode miracle d'accomplissement de soi, The Master repose surtout sur leur confrontation lors de séances d'analyse.

Tourné en 70mm, ce qui donne un grain d'image fabuleux dès les premiers plans de sillons tracés dans l'océan qui place le film hors du temps et hors des modes, le film décevra ceux qui s'attendait à un féroce portait à charge contre l'église de scientologie, qui n'est pas nommée du tout pour éviter les avalanches de procès, surtout quand on voit ce qu'Ulrich Seidl se permet de mettre à l'Opus Dei. Tout juste les contradicteurs venant contredire le bullshit mystique ambiant se font irrémédiablement casser la gueule par un Phoenix dévoué à sa nouvelle cause, s'embrasant littéralement en explosant de rage. Ce qui intéresse PTA est davantage la naissance d'un culte, de cette perception de se soigner qu'on pourrait rattacher à la psychanalyse à la paranoïa d'une société repliée sur elle tout en ayant la volonté de se construire un empire.

J'avais en tête les réserves de ceux qui avaient lu le scénario et c'est vrai qu'à plat, la construction narrative est fracturée, aussi imprévisible que les crises de Phoenix, tant PTA s'autorise des échappées prouvant que la relation de servitude est plus complexe qu'un simple lien maître-esclave. C'est bien entendu oublier qu'il y a un immense cinéaste derrière, accompagnée d'un Greenwood à la bo tout en percussions épileptiques.
5/6

"Tom Cruise a vu le film, nous sommes toujours amis, le reste est entre nous". (PTA)

Ah, cool!

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Rapidement, j'ai été un peu déçu. C'est du grand cinéma, mais Anderson applique la recette de son There Will Be Blood. Le personnage de Joaquin Phoenix est un peu le pendant de Day Lewis. Même violence surprenante en lui. Même solitude. Et le film est pratiquement structuré de la même manière.

Faire un film après avoir livré un chef-oeuvre comme There Will Be Blood est une chose courageuse tout de même. THE MASTER est un peu le petit frère jumeau un peu plus faible, et un peu plus chétif. Le film n'est pas agréable a regarder. Anderson a clairement voulu créer un sentiment de claustrophobie en nous piégeant dans l’univers mental de cette "secte". Et ce n'est pas de tout repos.

Difficile à aimer. Mais du grand art tout de même.

4/6

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"marre du retour infini de ce topic"

Assez d'accord avec le Québécois. L'objet est fascinant, d'une grande intelligence, impressionnant aussi bien sur le plan formel que narratif.

Mais voilà, cela reste un pur film de cerveau. Aucune émotion pour ma part mais il m'a fallu deux visions de There Will Be Blood pour adorer.

4/6

Raaaaah...cela dit j'ai prévu de revoir TWBB aussi...

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TWBB fut une mega-claque à chaque vision (2x en salle en 1x en dvd) et a terminé n° 1 de 2008. J'ai confiance. Et puis TWBB a mis la barre tellement haut que je n'ai plus peur de la déception.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Illogisme.

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Ah oui c'est un pur film cérébral.

Et comme c'est pas le fort de ce forum je prévois une avalanche de 4.

Lol

Tu as compris foruméen ? Comme tu es forcément plus idiot que DPSR, tu vas passer à côté de ce film !
DPSR c'est plus fort que toi !

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Netflix les gars, Netflix.

Absence totale d'humour et de second degré...

Ha ha ha ha ha ha ha !
Tellement prévisible ! Je t'aime !

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Netflix les gars, Netflix.

Ca se voit pas du tout que j'ai visé juste.

Bon allez lâche ma jambe, l'enfance qui buzze.

looooool, la formule ! Inédite ce coup-ci ! Cela dit ça a l'air de te défriser toute cette histoire, tu tournes en rond là.
M'enfin moi j'adore, tu te surpasses.

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Netflix les gars, Netflix.