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MessagePosté: 04 Fév 2022, 09:32 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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Art Core a écrit:
Très bon le podcast de Begaudeau sur le film. Ce que j'ai lu/entendu de mieux sur le film (par contre pas fan des interventions très scolaires de son binôme). Et en effet je trouve que c'est passionnant pour démonter un peu le mythe du scénario.

En effet, excellent épisode, super jouissif à écouter quand on a déjà adoré le film..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 04 Fév 2022, 09:37 
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Art Core a écrit:
(par contre pas fan des interventions très scolaires de son binôme)

« L'Homme qui n'a pas de prénom » c'est la plus longue blague de connivence jamais. Il faut aussi supporter l'autosatisfaction de Bégaudeau et ses sarcasmes qu'il croit drôles (à commencer par « L'Homme qui n'a pas de prénom » donc), l'emploi récurrent du terme "glose" ou "gloser" (et effectivement ça glose) etc... Malgré tout ça a le mérite d'être un podcast intellectuel sur le cinéma, et j'ai écouté la première demi-heure de celui-ci, c'est intéressant sur ce qui constitue un récit ou non, le fait de raconter une histoire ou pas, et comment. Curieux d'entendre Lalanne sur le film aussi du coup, vu qu'il l'a apparemment détesté.


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MessagePosté: 18 Fév 2022, 09:31 
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Vu en 35mm - par hasard - au Grand Action hier, mon avis rejoint celui de Gontrand (sauf pour l'antisémitisme - complimenter quelqu'un sur son nez juif à l'époque où Barbara Streisand est l'une des grandes stars de l'époque n'est pas véritablement une marque d'anti-isme ; du racisme larvé et ordinaire à la limite, dans ce contexte et un pays qui ne jure que par le succès - comme quand on dit que les sportifs argentins ont de la grinta en fait).
2h15, c'est bien trop long et il aurait fallu réduire le film d'au moins une demi-heure. La longueur finit par neutraliser ce qui a pu marcher, le zigzag d'anecdotes pas désagréable finit par traîner en longueur et l'on en vient à guetter la conclusion, qui viendra plus ou moins artificiellement ou naturellement emballer tout ça. Donc finalement elle paraît très calculée et conventionnelle. Le motif de la course dont se sert PTA a quelque chose de naïf et de facile qu'il sape par une légère ironie, en crachant un peu dans la soupe - la réunion finit par une collision sur laquelle il ne s'appesantit pas trop, tout comme le baiser. Une fin en forme de pléonasme.
Je suis un peu surpris de ceux qui parlent d'une histoire d'amour - il s'agit avant tout d'une sorte d'amitié, de confiance qui s'établit progressivement comme le dit Armond White, où la différence d'âge fait assez vite office de frein entre les deux. Pas un seul instant par exemple, si on prend l’angle romantico-sexuel conventionnel, on peut croire que quelque chose pourra durer entre eux, d'autant qu'on ne fait pas de mystère de leurs tendances volages - qui pourraient il est vrai déboucher sur un couple de swingers californiens typique. Et justement, le propos est sans doute d’y voir une amitié à laquelle se mêle un soupçon de romantisme au fond plus profonde, plus pragmatique que le simple tourbillon du premier amour. D’ailleurs si PTA procède par inversion, comme pour dévier un peu programmatiquement de la norme, en inversant un rapport d’âge mais en conservant la dimension pygmalionesque, toujours ambiguë quoi qu’il en soit dans ce genre de situation, il le fait toujours avec une certaine tiédeur dont on peut se demander, légitimement, si ce n’est pas sa principale qualité. Mais on reste là au niveau des idées, ou même pas, de la recette, à laquelle un bon talent de copiste ne parvient pas à donner suffisamment de spontanéité ou de surprise. On note l’attrait pour les bleus de la DA et une silhouette mince qui revêt bien ses vêtements courts, colorés, fleuris ou simplement vintage. La patine seventies est sympa, PTA met directement une pièce dans le juke-box qui déverse dans un flots quasi-ininterrompus ses chansons d'époques analogiques et participe à cette facilité de l'ensemble. Agréable mais sans plus, ambitieux mais sans génie, calculé dans son semblant de liberté narrative, peut-être son meilleur film, mais ça reste mitigé.


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