Forum de FilmDeCulte

C'est une bonne salle, refaite à neuf récemment.

Je confirme,une des bonnes salles de paris

La copie 70mm est magnifique et la salle est bien. Franchement, ça vaut le coup !

Mais c'est en pellicule donc?

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

lol mais les mecs c'est pas compliqué pourtant...

Le 70mm c'est un peu comme si la pellicule avait la qualité du numérique tout en gardant son aspect pellicule.

Mais même le numérique offre une qualité moindre qu'une copie 35 mm.

Euh, non....
Enfin, l'avantage du pellicule, c'est qu'on "ressent" mieux la lumière.

Si un film est tourné en 35 et que tu numérises l'image, y'a forcément dénaturation et dégradation.

Donc c'est bien projeté en pelloche!?

(oui je continue de m'étonner et je vous emmerde!)

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Seulement à l'Arlequin !
Pour le coup, Metropolitan a eu une bonne initiative...

J'étais étonné que ça ne soit pas au Max Linder (une semaine de plus pour Jackson) mais comme ça je vais tester cette salle jamais essayée...

Le Max Linder enchaîne sur Django Unchained la semaine prochaine.

Tu veux la ressentir ma lumière?

_________________

Quand j'ai commencé mon stage en distrib c'est le premier scénario que j'ai lu, on me l'a tendu négligemment en me disant que c'était le nouveau Paul Thomas Anderson. Pour une raison obscure le titre indiquée sur la première page du manuscrit était "Untitled Western" (on m'appris plus tard que c'était pour brouiller les pistes...). Quoi un western par PTA, j"étais comme un dingue ! En fait c'était pas du tout un western mais The Master donc. Un scénario qui m'avait totalement déçu, je ne comprenais absolument pas ce choix de sujet hyper étrange de la part du cinéaste. Le mec te raconte des histoires de fou dans ses précédents films, des histoires amples, ambitieuses et soudain se concentre sur quelque chose de minimaliste avec le cadre de cette secte en devenir qu'il ne juge même pas vraiment, sur laquelle il n'a finalement aucun discours. Bref total incompréhension.

Et bien le film confirme totalement cette impression. Pourtant j'ai été littéralement envouté par les premières minutes sur la plage absolument sublimes où se dessine en quelques plan le personnage instable de Joaquin Phoenix. Mais assez rapidement je ne comprends plus le projet du film. Il y a la description de ce personnage totalement hors système, violent et alcoolique. Mais je n'arrive pas à voir l'intérêt d'ancrer ça au sein de cette communauté mystique si c'est pour la regarder de loin sans vraiment rentrer dans ses méandres au delà du personnage trouble et assez jouissif de Philip Seymour Hoffman. Il y a quelque chose de l'ordre de la servitude qui se joue entre les deux personnages avec des scènes assez fortes (la scène où Phoenix marche d'un côté à l'autre de la pièce) mais pour moi c'est très obscur, très cérébral et au final assez peu incarné malgré le jeu outré de Joaquin Phoenix (extraordinaire même s'il en fait parfois un peu trop notamment dans le positionnement déglingué de son corps).

Alors il y a de choses très belles et réussies (la musique distordue notamment), une poignée de scènes qui sortent clairement du lot (la fuite à moto, la dernière scène très belle) mais pour moi c'est très inégal, très roid, je ne ressens rien et pire j'ai eu l'immédiate sensation que c'était un film que je n'aurais jamais envie de revoir tellement il n'est pas aimable.

Très étonnant également le nombre de plans et dialogues qui sont dans la bande-annonce et pas dans le film.

4/6 quand même parce que c'est pas rien mais on peut attendre tellement plus d'un cinéaste tel que lui.

EDIT : petit mot sur la projo en 70mm effectivement magnifique (même si je trouve la photo du film très inégal, très terne par moments alors que l'ouverture est lumineuse). Par contre j'aime pas trop la salle de l'Arlequin, écran beaucoup trop haut, rangées étroites.

_________________
CroqAnimement votre