Forum de FilmDeCulte

J'ai pris du temps pour Tokyo Sonata aujourd'hui, demain ce sera pour la ponye si je peux. Car je peux pas (ou ne veux pas) te répondre en une phrase lapidaire.

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Des personnages, d'une représentation de la magie, d'une utopie naïve des rapports entre les gens et les générations, d'une cohabitations pacifique et heureuse entre différents mondes, d'un certain souffle aussi...
Et ne parlons pas d'adolescence ici, les personnages ont 5 ans que diable.

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Pré Carré

Je ne vois pas ce qu'il y a de si lapidaire dans ma phrase.

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N'écoutez pas Film Freak

C'est pas un peu gentillet tout ça (pour ne pas dire autre chose) ? On atteint pas vraiment des profondeurs océaniques là...



Oh moi à 5 ans je me tirais déjà la nouille...

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N'écoutez pas Film Freak

Mais lol c'était pas pour ressortir ta phrase de départ, aucune ironie dans ce que je dis, je veux prendre mon temps pour répondre correctement, c'est tout.

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J'entends d'ici le cerveau de TBA : "ET RAMBO 4 ALORS?".

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Rambo, quand il tue, il le fait en profondeur.

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N'écoutez pas Film Freak

Hum, mais la beauté c'est autre chose que la profondeur ou la noirceur ou que sais-je. Disons que c'est un geste esthétique, et pour ça un souffle ou une utopie même naïve peuvent bien en être le point de départ ou d'arrivée.
(mais déjà la question "la beauté au service de quoi ?" c'est un peu bizarre en fait)

"L'amour est une force", c'est pas très profond dit comme ça, mais y'a des récits magnifiques et des grands personnages qui tournent autour de ça.

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Pré Carré

Je n'ai pas encore vu le film mais je voulais rendre hommage à ce passage fabuleux:

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I can feel my thoughts are circling like vultures do

Lol non même pas, même chez des films qu'on aime en commun, des films où la profondeur passe par l'exubérance d'une idée simple, Ponyo est un peu à l'enfance ce que Les Trois royaumes est à la guerre, et Tetsuo fait finalement un peu le même reproche que certains ont fait au film de Woo, cette insistance visuelle qui fait que les personnages en reste au stade de la figure... Du coup je peux comprendre qu'on rentre pas dans le film, mais j'aimerai bien tets que tu m'expliques ce que tu appelles "profondeur", car je trouve le Woo profond même s'il n'est pas le plus grand analyste politique et humain, Ponyo est un concentré affectif de l'enfance, pas parfait, mais extrêmement réussi selon moi, si cette sensorialité c'est pas de la profondeur alors on a pas la même définition.

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Le problème c'est que un simple geste esthétique qui part ou qui abouti à un souffle et à une utopie naïve, je trouve pas ça bien transcendant. Et de ce point de vue, les Miyazaki antérieurs parvenaient à me toucher bien au-delà de leur esthétique. Y'a quelque chose de concentré dans Ponyo, d'auto-suffisant, pour le coup j'ai eu l'impression que le film était au service de la "magie" et de tous les délires visuels plutôt que l'inverse. Comme si Miyazaki déballait son savoir faire sans n'avoir vraiment rien à dire. Alors il le fait bien, c'est pas la question, mais si, au final, après tant d'effort, il ne ressort du film que "l'amour est une force", tu peux comprendre que j'en suis pas totalement bouleversé.



Non, enfin, la beauté, si c'est juste pour faire beau, on s'en fout un peu quoi...



Lesquels ?

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N'écoutez pas Film Freak

Notre divergence n'est pas sur la définition de la "profondeur" mais sur la dimension de celle-ci. Woo, dans son spectacle visuel purement jouissif me dit (ou me montre, ou me fait comprendre, qu'importe) quelque chose de la guerre, de ses enjeux, d'à quoi elle tient (presque rien), de son gaspillage, du spectacle qu'elle est aussi, donc de sa mise en scène etc... C'est pas juste de la sensation, ça m'ouvre aussi sur un aspect de la réalité du monde. Tandis que Ponyo, tout sensoriel qu'il soit, ne me révèle pas grand chose sur l'enfance, contrairement à Totoro par exemple.

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N'écoutez pas Film Freak

ah bah "le cinquième élément" déjà...

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A LITTLE LIIIIIIIIIIGHT OF SOUL RELIGIOOOOOOOOON
Just a little light of looooove...

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Ah oui, en effet...

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N'écoutez pas Film Freak