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Chez Kiki, treize ans, on est sorcière de mère en fille. Mais pour avoir droit à ce titre, Kiki doit faire son apprentissage : elle doit quitter les siens pendant un an et leur prouver qu’elle peut vivre en toute indépendance dans une ville de son choix. Un beau soir, accompagnée de son chat Jiji, après avoir embrassé ses parents et sa grand-mère, elle enfourche son balai et met le cap vers le sud « pour voir la mer »… Le lendemain, elle atterrit dans une sympathique ville côtière. C’est là qu’elle va apprendre aux côtés d’Osono, une gentille boulangère qui lui propose un emploi de livreuse…


Un Miyazaki dit mineur… que j’ai trouvé fabuleux.

Déjà tout le film est d’une beauté sans nom, qui accompagne un sentiment de nostalgie lié à l’enfance qui inonde tout le film. Car avec la simplicité du récit, Miyazaki capte tous ces moments d’ennui et d’errance, illuminés brièvement de rencontres et d’instants mémorables.

Et tout cela fait que le film capte comme rarement ce sentiment d’émancipation, d’autonomisation d’une enfant devenant petit à petit adulte, au gré des rencontres hors du cercle familial qui deviendront son nouvel environnement, tout en insistant (mais pas lourdement) sur le besoin de s’accomplir soi-même, de ne pas s’oublier et de ne pas se reposer sur ses acquis.

Grand film sur l’enfance, grand film sur l’adolescence, grand film sur le passage à l’âge adulte.

Oui. Je ne l'ai jamais considéré comme mineur pour ma part. Plastiquement c'est magnifique. Superbe partition d'Hisaishi aussi.

Kiki la petite sorcière que je confond avec Kié la petite peste, tout comme je confond Le Château dans le ciel, Le Château ambulant, Le Château de Cagliostro... Impossible de savoir du premier coup lesquels j'ai vu ou non.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Un des mes préférés, loin d'être mineur en ce qui me concerne.
Y'a tellement de choses que j'adore dans ce film, je peux le revoir en boucle sans problème.

Le contrepied dès le postulat de départ, sorte d'anti-Harry Potter où un perso extraordinaire doit trouver sa place dans le monde ordinaire et où les batailles sont des défis du quotidien.
A l'exception du seul pouvoir magique de Kiki, le vol sur balai maladroit et inconfortable, on n'est même pas dans la métaphore, l'émancipation passe littéralement par le fait de trouver un logement, faire le ménage, gérer son budget en essayant de monter sa petite affaire, faire des rencontres et créer son cercle d'amis avec tout ce que ça comporte de découragements et même de déprime. Aussi modestes ou extraordinaires qu'elles soient chaque nouvelle expérience apporte son lot de suspense et sent le vécu, que ce soit pour retrouver un colis perdu, une descente à vélo avec le boyfriend ou préparer une tourte au poisson. Et quand tout s'emballe pour le climax ça envoie du bois.
Il y a aussi le plaisir d'explorer cette ville europénne indéfinie, période vaguement avant-guerre, aux influences aussi bien méditerranéenes que nordiques où j'aimerais me perdre.

Tain j'ai tellement envie de le voir!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est beau ce que tu dis. C'est exactement ça qui fait la beauté du film.

Oui. Tres beau texte Œil de Lynx qui réussit à dire mon ressenti du film.