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L'histoire du jeune Sosuke et de la princesse poisson rouge Ponyo qui rêve de devenir humaine.

Après Le Château Ambulant qui en a déconcerté plus d'un pour ses délires surréalistes, Hayao Miyazaki revient à plus de simplicité pour cette variation assumée du conte de Hans Christian Andersen, La Petite Sirène. Mais la comparaison avec le film de Disney s'arrête là.

Dès les premières minutes, l'évidence s'impose : personne d'autre que Miyazaki ne sait filmer avec autant de génie le monde de l'enfance. La magie opère avec une fulgurance rapidité et ne nous lâchera plus jusqu'à la dernière image. Dans toutes les scènes d'exposition, la manière dont Hayao nous présente chacun des personnages est magistrale.

Plus humble que jamais, et d'une tendresse infinie, Ponyo se situe plus dans la lignée de Mon Voisin Totoro que des grandes fresques ambitieuses comme Princesse Mononoké. C'est pourquoi certains parleront donc d'oeuvre mineure, résumant Ponyo à un joli conte pour enfants. Mais ce raisonnement tient-il la route devant la grâce que Ponyo déploie à chaque plan? Sans même parler des nombreuses subtilités qu'on peut trouver dans ce film d'une profondeur rare... A l'instar de Peter Ibbetson, il y a une grande force surréaliste dans cette bouleversante histoire d'amour fou entre Sosuke et Ponyo. Un amour total, dont la pureté et l'innocence dévastent tout sur leur passage comme une grosse tempête de mer. Littéralement.

On le sait, Miyazaki n'est jamais aussi génial que dans la simplicité graphique. Le trait crayonné, tout en pastel, lui va tellement mieux que les animations en 3D qu'il avait expérimenté dans son précédent film. Drôle, poétique, inventif, et toujours émouvant, Ponyo nous offre évidemment ce précieux bonheur de retrouver la patte inimitable de Miyazaki. Bien sûr, on retrouve ses proccupations écologistes, mais ce message n'est jamais alourdi, jamais là pour faire "message écolo", ce qui est un exploit dans un film qui fait aussi ouvertement allusion aux tsunamis et aux catastrophes climatiques.

Est-ce le meilleur Miyazaki? Chacun se fera sa propre opinion. Mais le maître ajoute encore une merveille absolue à une filmographie qui n'en est pas avare. Hayao a tout compris à la puissance de l'imagination et nous rappelle avec la plus grande classe que la plus belle façon de voir le monde des adultes, c'était avec des yeux d'enfant.

6/6

Grosse impatience, évidemment.

La plupart des Miyazaki m'ont totalement émerveillé, donc...

Et apparemment, ça sort en avril 2009.

Tu l'as vu en VO ?

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Un barbu remplace un coeur pour me plaire...

Oui, sous-titré en italien et en anglais.

Yep, mais c'était juste quelques effets, rien de plus.

Bon, ça sort en France le 8 avril 2009.
Le titre français choisi sera au final Ponyo sur la falaise, près de la mer.

Oui, déjà dans Mononoké il y avait quelques animations par ordinateur, mais donc "masquées" par les dessins. C'est pas de la 3D effet Pixar, quoi.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je plussoie ce qu'a dit Jericho.

C'est vraiment un très très beau film, un film merveilleux, au sens propre comme au sens figuré. Le film touche au merveilleux dans le sens où il n'a rien de fantastique, touttes les folies sont acceptées avec une extrême rapidité par les personnages. Du coup découle, comme d'habitude mais en encore plus libre dans la narration, une poesie de tous les instant, comme si chaque instant était un condensé du savoir faire évocateur du maître japonais. Bref, j'en dirai surement plus demain.

Gros 5/6, ce sera un des films de 2009 je pense, le plus beau et naif certainement, un bon naif.

Pandor est à 6/6 lui, ou presque, il pinaille.

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Mais euh... Pourquoi ? (sans vouloir relancer un éternel débat)

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Sinon pour parler de l'animation, c'est vraiment hallucinant comme avec rien il arrive à créer un univers qui me parle tellement plus que celui d'un wall E par exemple, un film que j'ai beaucoup aimé sur le coup mais il ne me reste quasiment que des idées, là il va me rester une grosse expérience sensible, des émotions... Avec rien, une animation presque primitive par moment, c'est très très fort.

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Car la qualité était au top, et que je l'ai vu sur un écran 107 centimètres dans des conditions optimales, je me suis vraiment régalé, totalement immergé, aucun regrets pour le coup.

Oui le débat a tellement été fait, je crois que ça ne sert à rien d'y revenir.

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