Forum de FilmDeCulte

Lol.

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Il l'évite pas mais c'est vrai qu'il aurait pu être beaucoup plus casse-couilles sur ce plan.

Il aurait surtout pu l'être beaucoup moins.

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Je trouve juste que le taxer de prosélytisme parce qu'il met en image l'apocalypse annoncée n'est pas vraiment justifié, jusqu'à la toute fin du moins.
Le personnage d'Andrew arrive à justifier les bulletins d'information au moins jusqu'à l'avant dernier sacrifice.
Il n'y a que quand les avions commencent à tomber qu'il arrive à court d'arguments. Mais même là il me semble que Shyamalan est plus préoccupé par faire du cinéma fantastique, le héros face à un évènement inexplicable est quand même un code important du genre, que de nous faire une pub pour la religion.
Et quand bien même, tant que ça reste malin en termes cinématographiques et dans la manière que c'est raconté, je trouve ça cool.

Il n'y a pour moi que le suicide d'Éric, l'espèce de morale chrétienne que ça suppose et le fait qu'on fasse le lien entre le suicide et la fin de cette apocalypse qui tombe dans le prosélytisme un peu con.

J'ai lu dans certaines critiques des reproches de 'bothsidesism', mais à part le faux pas de la fin que je décris plus haut, je n'ai pas l'impression que Shyamalan ait un discours politique ou qu'il cherche à contribuer à la culturewar.
Les motivations des personnages restent réalistes pour la plupart, non?

Quand même, s'ils avaient cru sans preuve dès le début, comme de bons croyants, il n'y aurait pas eu tous ces morts.
Méchant petit pédé sceptique, tu as bien mérité ta leçon.

Il a bon dos, le fantastique.

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Oui effectivement, pour le coup.

Bon c'est pas la première fois que Shyamalan explore le récit apocalyptique, avec un parti pris toujours minimaliste mais le film fait cette fois penser au Tarkovski du Sacrifice, dont le canevas est peu ou prou le même. Même dans sa manière de jouer avec des règles arbitraires, on n'est pas si loin de Stalker. Buster rend plutôt bien compte des qualités de Knock at the Cabin dans son texte sur son blog L'oreille est hardie, et surtout rappelle bien que le discours de Shyamalan doit s'accepter comme tel, selon ce qu'il en fait, et non en fonction de considérations morales de mauvaise aloi. Flatclem dit à peu près la même chose. Ainsi, il faut être de sacrément mauvaise foi, ou faire preuve d'une singulière étroitesse d'esprit pour y voir un personnage de pédé puni.
Cela dit, la manière de raccorder les traumas gays à ce dilemme abrahamique - le film étant finalement une reprise, en même temps de l'Apocalypse, de l'épisode de la Bible où Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils Isaac, qui se répète plus tard quand il sacrifie son propre fils, Jésus - est sans doute ce qu'il y a de plus tiré par les cheveux et de plus balourd. Ça n'empêche pas, avec une maladresse finalement coutumière à Shyamalan, de donner un truc émouvant et d'une simplicité biblique. La piste du complotisme, que Shyamalan ne suit pas, me semble stérile, même s'il est abordé : il a fait un choix, qui reprend un thème classique, quand l'apocalypse vient, qui est prêt à écouter ses messager.
Le film suit son cheminement naturel, jusqu'à sa fin (la fin du roman avait l'air complètement con, reconnaissons également cela à Shyamalan), en même temps qu'il introduit une espèce de tremblement final tout à fait touchant
La toute fin est elle aussi troublante dans sa manière d'évacuer rapidement les épisodes traumatiques qui viennent de se passer. Tout ça, cette espèce de métaphysique abâtardie par la pop culture, semble n'avoir pas beaucoup de sens, mais peut-être pas.
Sinon la première mise à mort est bien réussie et Shy fait usage de vieilles recettes qui ont fait leurs preuves, comme l'usage du found footage dans la scène de tsunami, particulièrement réussie elle aussi, et dont il abuse un peu par la suite.

En même temps ça arrive de nulle part avec des armes hyper chelous bien visibles et avec un discours loup déguisé en mère-grand pour entrer, puis en mode "home invasion" quand le plan A marche pas, puis le truc c'est qu'il faut sacrifier l'être le plus cher... Comme déjà dit par déjà-vu ça bouffe déjà 30 min (interminables de faux suspense et de présentation à la con face caméra pour faire vaguement exister les personnages, donc non désolé on peut pas dire qu'il n'y a pas de temps mort) avant qu'ils annoncent la couleur.



Si je me trompe pas on voit rien ou presque, à peine un peu de sang, et c'est pareil partout ailleurs. Tout est lissé, le plus consensuel possible, la relation homo aussi (on croit qu'on va voir au moins un baiser entre les deux hommes à la fin lors du sacrifice mais même pas, c'est sans doute déjà trop osé, c'est plutôt là que le film est finalement pas très homo friendly à mon avis), la religion aussi (on parle de dieu et d'apocalypse mais on sait jamais vraiment de quel dieu et de quelle religion on parle finalement)...

Plutôt agréablement surpris après la déconvenue de Glass et aux avis plutôt négatifs.
Certes, on n'est pas au niveau de réalisation d'un Incassable mais l'ensemble tient bien la route essentiellement grâce aux très bons dialogues et à une excellente direction d'acteurs. Il est dommage que Shyamalan rate tout ce qui concerne les reportages tvs qui font tous faux. Je n'accroche pas non plus à la fin ( . Tout le monde semble passer à autres choses trop rapidement.
L'aspect ultra catho du film ne me gène pas ( c'était aussi visible dans signs) et j'apprécie qu'il n'y ait plus lA recherche de twist automatique comme une marque de fabrique.
Je trouve David Bautista excellent ( superbe scène du début). Cela fait plaisir aussi d'avoir un film qui ne s'éternise pas inutilement et qui sait rester dans une durée concise.

dans sa filmo par périodes, 2ème film de suite de shyamalan qui aurait fondamentalement plus sa place condensé en une heure dans une série anthologique "m night shyamalan cabinet of curiosities", dans le style de la serie de guillermo del toro sur netflix, que dans un film de cinéma de 2 heures.

parce que en l'état, c'est son 2ème film de suite basé sur un argument fantastique pas désagréable mais un peu léger, péniblement étiré sur 2 heures et dans lequel il essaye laborieusement d'extraire une vérité existentielle ni très intéressante ni très maitrisée.

Depuis The Visit Shyamalan enquille un film tous les deux ans dans sa collaboration avec Universal.

Sa mise en scène est toujours virtuose formellement, de même que la direction d'acteurs connus et débutants (y compris les enfants-acteurs une constante de son cinéma), mais ses derniers films, des adaptations, celui-ci et Old, ont des sortes de faiblesses d'écriture, de facilités, aussi bien dans les situations que dans l'excès de séquences tire-larmes.

Ca a donné Split, que je considère comme son meilleur film (sur un scénario original), mais là comme c'est écrit au-dessus le rapport au politique américain pose problème, et j'apprends le changement de la fin du récit que je trouve aussi pour le moins inapproprié


J'espère qu'on est dans la fin d'un cycle, peut-être qu'un renouvellement dans le mode de production, puisqu'il vient de passer chez Warner pour son prochain film, produira un sursaut pour qu'il se sorte de ce qui ressemble de plus en plus à une impasse.

2,5/6