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MessagePosté: 17 Jan 2008, 13:58 
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J'étais loin d'être un des détracteurs de la section News (dégoûtés ou morts de rire devant les images) mais j'étais cependant vraiment sceptique.

Je ne doutais pas un instant que les efforts et les bonnes intentions seraient au rendez-vous mais les maladresses peuvent vite arriver et un résultat similaire aux deux précédentes suites était possible.

Pour info, mon avis sur la saga :
http://forum.plan-sequence.com/viewtopi ... ight=rambo

Et bien au vu du film, je suis réconforté sans être non plus surpris.

Stallone promettait un retour à l'esprit du premier film et effectivement, on retrouve à la fois une violence certaine (qui sait tirer profit du gore des films de guerre récent) et un intérêt apporté au personnage (plus en tout cas que dans les II et III).

Le problème, pour toute suite de Rambo, c'est qu'il est IMPOSSIBLE de refaire le premier...un mec revient traumatisé du Vietnam, il est injustemment pourchassé par les flics dans un monde finalement aussi hostile que celui qu'il a quitté et il ne sait faire plus qu'une chose : survivre. Et à la fin, il craque dans une scène émouvante.

C'est juste plus possible de réitérer ça par la suite, tu peux pas appliquer la formule Die Hard. Il n'y a pas non plus un univers à la Terminator que tu peux développer au travers d'une trame qui prend plus d'ampleur.

Alors tu prends la seule chose que le perso sait faire, tuer, et tu fais la seule chose que tu peux faire, un film d'action où il passe son temps à tuer des gens.

Donc dans les suites, on a eu implacablement Rambo recruté pour tuer 150 personnes à lui tout seul ou presque.
Oublié le traumatisme du mec, tsais...limite guéri...

Alors évidemment, quand Stallone décide de revenir à l'esprit du premier, il se doit de traiter de ce traumatisme...on retrouve donc un Rambo plus désabusé que jamais, qui envoie chier tout le monde, qui ne croit plus en rien, etc...

Et à l'instar de Rocky Balboa, le récit tente d'apporter une résolution au parcours du personnage...Si évidemment il est impossible d'approcher la force évocatrice de la saga Rocky (parallèle de la vie de l'acteur/scénariste/réalisateur), l'ambition est là...et globalement réussi.

Ca reste malheureusement un peu trop light à mon goût...le problème étant également que Rocky n'a jamais été un film ancré dans son genre apparent (le film de sport/boxe) mais tout d'abord un drame, avec un protagoniste. Du coup, toutes les scènes comptent.
Rambo, même le premier, reste quand même en grande partie un film d'action/survival au demeurant intelligent, avec du fond.

Alors si Rocky Balboa se faisait important à chaque scène, John Rambo a un peu le cul entre deux chaises : film sur un perso et film d'action bourrin.

Les deux marchent plutôt bien mais auraient mérités d'être mieux mariés ou plus exploités à mon goût.

Parce que là, entre les scènes qui explore le perso (ses dialogues face aux religieux là, son rêve-flashback, ce qu'il représente face aux mercenaires ou aux soldats birmans) et les scènes de boucherie (toutes énormes même si dans le climax, le gore tend à tourner à vide parce que trop répétitif alors qu'il était jusque là super tripopreneur), y a pas mal de scènes qui traînent la patte, séquences fonctionnelles obliges d'un film d'action (je pense notamment au mini ventre mou entre le moment de la capture et l'arrivée de Rambo avec ses flèches).

Après, je trouve ça souvent fort...attention, si Rocky Balboa n'était pas fin, John Rambo l'est encore moins...C'est très premier degré et ça peut vite paraître grossier ou pire ridicule ou pire honteux ou pire...comédien (cace-dédi).

Mais chez moi ça passe.
J'adore la scène du "jeu" cruel des soldats au début (la première explosion putain pfooo), j'adore la scène où il s'énerve contre Michael Burnett ("Who are you???"), j'adore la scène du rêve (même si elle est trop longue), j'adore la fin (boucle bouclée) et j'adore Stallone, il est énorme, au sens propre comme figuré, dans le film.

J'aime aussi que dans la conrontation entre la cause (de Rambo) et la foi (des religieux), le discours ne soit pas trop appuyé (on évite Rambo qui porterait son pendentif avec une croix à la fin par exemple).

Et j'aime la mise en scène, qui bouge bcp dans les scènes d'action sans être confuse, qui se fait aussi froide que pour Rocky Balboa (très kakhi et pas vert émeraude comme bcp de films de jungle, cf. les premières scènes presques délavées), avec cette même caméra portée, etc...


C'est beaucoup plus imparfait que Rocky Balboa (scénario très basique, persos super archétypaux) mais il n'y a pas à rougir.


4-4,5/6

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 14:22 
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Tu me donnes envie c'est déjà ça....

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 14:27 
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hal5 a écrit:
Certes le film n'est pas dénué de défauts, certes il n'a pas l'aura émotionnelle que dégage Rocky Balboa, mais putain... WHAT A FUCKING HARDCORE MOVIE !!!!!
Ce que j'aime par dessus tout dans ce film, c'est son état d'esprit, le côté brutal, sauvage qui dévaste tout sur son chemin au travers d'un personnage transcendé, qui délaisse les oripeaux iconiques et outranciers du 2 et 3 pour mieux revenir aux sources du mythe. Le titre l'annonce, c'est évidemment le personnage en tant qu'humain qui intéresse Stallone dans ce nouvel opus. Il réussit ainsi à reproduire la même formule que pour son précédent film : traiter avec un 1er degré ahurissant de réalisme une figure que l'on pourrait croire figée dans le passé, pour mieux en faire ressortir toute la dualité et la noirceur. Car John Rambo est un film véritablement enragé, pour ne pas dire engagé. De tous les côtés, dans tous les plans, c'est comme si on avait lâché un personnage tout droit sorti d'un film de Rob Zombie croisé avec un Snake Plissken en mode über-badass. De la folie furieuse.
John Rambo exhale une telle brutalité qu'il en devient presque un objet conceptuel : une fascinante plongée dans la jungle, sans concession, sans une once d'humour, avec en ligne de mire le parcours d'un homme perdu dans son propre chaos intérieur (fabuleuse scène de rêve/flash back avec un plan surprise). John Rambo rejoint ainsi Rocky Balboa dans cette façon de finalement dresser le portrait d'un seul homme : Sylvester Stallone, qui évacue devant nos yeux écarquillés sa propre rage à l'écran... there's still some stuff in the basement.

John Rambo, c'est donc le nouveau Stallone, et franchement, ça te déboite le ventre bien comme il faut. 5/6


Putain les gars...

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 14:29 
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Après le 4.5, après le 5, voici le 5.5/6

Le choc absolu, je partais conquis en espérant au moins un 4/6, je me retrouve avec un film d'une brutalité inouie, totalement désespéré (le discours sur la guerre est totalement nihiliste dans sa morale finale), sur un personnage qui n'en finit plus de cultiver sa solitude.
Stallone reprend presque point par point la construction narrative de son film précédent, et livre non seulement une performance d'acteur magnifique, mais aussi et surtout une très bonne mise en scène. Y a pas à dire, ce mec est doué.
Et je le répète : le film est monstrueusement violent !

Putain, ça fait du bien !!!!!

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 14:30 
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Cosmo a écrit:
Après le 4.5, après le 5, voici le 5.5/6

Le choc absolu, je partais conquis en espérant au moins un 4/6, je me retrouve avec un film d'une brutalité inouie, totalement désespéré (le discours sur la guerre est totalement nihiliste dans sa morale finale), sur un personnage qui n'en finit plus de cultiver sa solitude.
Stallone reprend presque point par point la construction narrative de son film précédent, et livre non seulement une performance d'acteur magnifique, mais aussi et surtout une très bonne mise en scène. Y a pas à dire, ce mec est doué.
Et je le répète : le film est monstrueusement violent !

Putain, ça fait du bien !!!!!


Putain....... j'aime ce mec (stallone je précise)

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 15:39 
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Et le "Je préfère mourir pour une cause que vivre...", c'est ... justifié? c'est quoi?


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MessagePosté: 17 Jan 2008, 15:40 
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Noony a écrit:
Et le "Je préfère mourir pour une cause que vivre...", c'est ... justifié? c'est quoi?


Ca fait partie de l'évolution de son perso au cours du film et ça fait partie d'un truc qu'il dit à un mercenaire pour le convaincre.

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 16:43 
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Un avis un peu plus construit :


Sylvester Stallone avait su créer l’événement avec Rocky Balboa, magnifique œuvre sur la vieillesse, sur l’oubli et le deuil… Pouvait-il confirmer nos attentes, créer le doublon avec ce nouveau film, et clôturer dignement sa seconde grande saga ? La réponse a éclaté ce matin aux yeux des spectateurs chanceux qui ont pu assister à la projection de presse à Paris : OUI, Sylvester Stallone a bien réussi l’impossible, et un an après Rocky Balboa, il écrit et réalise une nouvelle œuvre majeure. Une bombe incroyablement désespérée, nihiliste (le message final est glaçant de découragement), engagée, à la structure narrative très proche de son film précédent. Le personnage est largement approfondi (son passé, son avenir, sa solitude, et surtout cet exorcisme dans lequel Rambo accepte finalement son destin de machine guerrière) dans des scènes où le jeu nuancé de Sylvester Stallone fait merveille. Mais ce qui surprend le plus dans ce nouveau film, c’est cette incroyable violence qui va au-delà de tout ce qu’on a pu voir sur un écran de cinéma : John Rambo est un long-métrage direct et très court, à mi chemin entre la bande d’exploitation indonésienne des années 70 et le cinéma de guerre plus moderne, d’une brutalité extrême, dans lequel les combats semblent authentiques et se déroulent véritablement sous nos yeux à travers des plans filmés caméra à l'épaule. Corps qui explosent, membres déchiquetés, femmes violés, enfants sacrifiés, le tout éloignant ainsi ce nouveau métrage du cinéma d'action que les deux précédents épisodes avaient redéfini voici vingt ans. Le petit ventre mou d'une durée de quinze minutes, qui ralentit le film en son milieu, ne l'empêche pas de s'imposer comme l'un des meilleurs de ce début d'année, et le second de la saga après Rambo 1.

5.5/6

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 17:13 
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Noony a écrit:
Et le "Je préfère mourir pour une cause que vivre...", c'est ... justifié? c'est quoi?


J'avais très peur de cette phrase, que je trouve assez naze dans la ba. Finalement, elle est assez anodine dans le film, et n'a qu'une importance très très moyenne.

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MessagePosté: 17 Jan 2008, 22:01 
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Cosmo a écrit:
Noony a écrit:
Et le "Je préfère mourir pour une cause que vivre...", c'est ... justifié? c'est quoi?


J'avais très peur de cette phrase, que je trouve assez naze dans la ba. Finalement, elle est assez anodine dans le film, et n'a qu'une importance très très moyenne.


Tout a fait. Elle figure là en plein dialogue (plutôt convaincant d'ailleurs) et n'est pas du tout représentative de "l'idéologie" du film comme tente de nous faire croire l'immonde BA.
Bon, sinon, je suis assez d'accord avec tout ce qui a été dit. J'aime le côté simple du film, son aspect brute de décoffrage. Ca lui donne de l'ampleur. Et puis ca fait du bien un bon divertissement brutal avec des corones de buffle qui s'étale pas dans l'esthétisme surléché pour tafiottes en friche bordel de merde !

Sur ce je vous dis au revoir, car je suis parti pour ne pas avoir d'Internet pendant plusieurs jours ! :cry: *

*Connards d'Orange !

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MessagePosté: 19 Jan 2008, 13:59 
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Maintenant, je veux l'avis de Yuddi !!!

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MessagePosté: 20 Jan 2008, 03:30 
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Cat Power
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Cosmo a écrit:
Maintenant, je veux l'avis de Yuddi !!!


Il était une fois Rambo & Yuddi

Alors Rambo et moi, c'est une amourette du CM2, j'ai entrevu le premier film à la télé, avec la couette remontée jusqu'aux sourcils. Et puis j'ai dû le revoir - dans la clandestinité parentale la plus totale - avec mes yeux purs et écarquillés trois ou quatre fois avant mes 13 ans. Le walkman Aiwa a souvent accueilli la K7 de la BO rembobinée avec l'index (en même temps que celle de Rocky IV). Aujourd'hui, quand j'entends "It's a long road" de Dan Hill, je me revois en train de couvrir mes livres de la Bibliothèque Verte ou de faire des dictées à mes peluches.

Oui mais tout ça on s'en fout.

Oui mais non tu vas voir ! En dépit des ravissantes et répétées bouses auxquelles il a pu participer *bon Over the Top c'est top*, Stallone est resté pour moi l'incarnation parfaite du taureau déconfit, moitié forgeron graissé de mazout, moitié nounours brailleur sur laquelle toute la merde du monde glisse sans trop s'incruster avec une belle simplicité. Et je crois que c'est ça qui m'émeut aujourd'hui, dans Rocky Balboa ou John Rambo, au-delà de leur âpreté, leur puissance nostalgique, et leurs indéniables qualités formelles : reconnaître ces paupières croulantes, ces sourcils taillés en circonflexe, voir rôder comme une chaussette sale cette masse de muscles outrancière et difforme qui trébuche, peine à parler, "tue pour lui-même" parce qu'il ne sait faire que ça. John Rambo - oui ouf on y vient -, repose donc entièrement sur le charisme d'un Stallone essoré, dépassé, d'une lucidité glaçante sur son personnage, un poil limité faut bien le reconnaître (le premier film avait déjà tout dit, tout craché). Le scénario condense des figures imposées, mais comme le film est court (1h30), virulent et d'une étonnante solennité, on a tout le temps de méditer sur Stallone l'acteur et Rambo l'ex supplicié qui court ici beaucoup moins qu'en 1985 et finit comme il se doit en bon garçon boucher. C'est moins "Rambo seul contre tous" que "Rambo au-dessus de tout", consciencieux mais blasé. Donc voilà, j'ai aimé pour toutes ces raisons excentriques et périphériques. Ce n'est pas un film énorme, c'est un bon petit film sec et carré avec un acteur énorme.

4/6

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MessagePosté: 20 Jan 2008, 04:03 
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Successful superfucker
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Que c'est bien écrit. *ça mérite un chèche*


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MessagePosté: 05 Fév 2008, 16:58 
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Matou miteux
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Est-ce que ça a un intérêt si on n'a vu aucun des trois premiers (juste en réaction à mon frère qui, lui, les matait en boucle)?

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MessagePosté: 05 Fév 2008, 17:00 
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Schtroumpf sodomite
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Localisation: Arkham Asylum
Blissfully a écrit:
Est-ce que ça a un intérêt si on n'a vu aucun des trois premiers (juste en réaction à mon frère qui, lui, les matait en boucle)?


Là, comme ça, sans réfléchir, je dirais oui.

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