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MessagePosté: 16 Sep 2017, 13:49 
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Domrémy, 1425. Jeannette n’est pas encore Jeanne d’Arc, mais à 8 ans elle veut déjà bouter les anglais hors du royaume de France. Inspirée du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc (1910) et de Jeanne d’Arc (1897) de Charles Péguy, la Jeannette de Bruno Dumont revisite les jeunes années d’une future sainte sous forme d’un film musical à la BO électro-pop-rock signée Gautier Serre, alias Igorrr et aux chorégraphies signées Philippe Decouflé.

Je peux comprendre ceux qui ont massivement rejetés la dernière œuvre de Dumont. L'adhésion à une comédie musicale nécessite d'être en phase avec la composante musicale du film, et d'autres avant lui (Demy pour sa prétendue mièvrerie par exemple) souffrent encore d'une non-adhésion partielle malgré un consensus critique largement positif. Et lorsque non content d'être le premier (à ma connaissance) à en faire une sur des rythmes electro-hardrock (excellente composition d'Igorrr) on y ajoute ses dernières marottes (recours à des acteurs non professionnels jouant avec plus ou moins de justesses, à l'accent boulonnais marqué et flirtant assez largement avec le grotesque), une chorégraphie de Découflé aussi éloignée que possible du standard Astaire/Kelly et que l'on s'attaque à une figure quasi sanctuarisée de l'histoire de France et du cinéma, on se dit que la catastrophe n'est pas loin.

Mais on aurait tort de s'arrêter sur le caractère potentiellement hétéroclite sans y voir la continuité à l'œuvre dans le cinéma de Dumont (celui que je connais en tout cas, depuis P'tit Quinquin). Continuité visuelle tout d'abord, avec ces paysages de la Côte d'Opale et une photo superbe aux bleus saturés (très belles scènes d'intérieur également, qui ne sont pas sans rappeler celle d'un Dreyer et de ses éclairages flamants). Continuité de ton, avec ce mélange des genres (dramatico-burlesque dans Ma Loute, historico-grotesque ici) qui semble tout particulièrement caractériser le cinéma actuel de Bruno Dumont, comme s'il cherchait à repousser les limites de ce qu'il est décent de faire au cinéma et atteindre un seuil où il n'aurait plus de contraintes. Continuité dans le jeu de ses acteurs, qui dans un tout autre style peut rappeler le jusqu'au-boutisme de Bresson. Sur ce dernier point il me semble que Dumont a été assez largement critiqué et accusé de vouloir tourner en ridicule ses congénères du Nord, voir de misanthropie. Je pense tout l'inverse, et que c'est avec beaucoup d'amour qu'il les filme, tels qu'ils sont, avec leur accent extrêmement typique, et qu'ils n'ont jamais été autant à leur place que dans ce film où les limites ont été poussées aussi loin, ou le mélange des genres est aussi prononcé, où leur particularisme contribue à questionner le spectateur sur le bienfondé de son habituelle perception.

Pour en revenir au sujet du film, Peguy était athée et on imagine aisément que Dumont l'est également. La jeune Jeanne, qui aura la soudaine révélation de son futur rôle de sauveuse de la France, semble avant tout bipolaire (prédominance de la figure du double, la musique hard-rock et le headbanging pouvant être le pendant satanique de sa psyché) et passablement illuminée. Les pieds dans le sol, mais la tête résolument tournée vers ce Dieu qui ne répond pas à ses prières et dont elle attend désespérément un signe d'engagement au côté du peuple de France. Dumont prend ici un malin plaisir à écorner le mythe de Jeanne (petit tacle au passage sur l'aspect raciste de sa personnalité, les 10.000 écossais, 10.000 étrangers supplémentaires dont la France saura se passer), tout en la filmant avec tendresse et bonté. Comme toujours chez lui rien ni personne n'est monolithique, mais à multiples facettes. Tout comme les genres qu'il s'applique à faire cohabiter, il essaie de rendre compte de la complexité de la pensée humaine, où des sentiments opposés (dualité extrêmement forte dans son rapport à Dieu de Jeanne) peuvent parfaitement coexister. En s'attaquant à l'histoire de Jeanne, Dumont courait indubitablement le risque d'être comparé à d'illustres films qui ont également tenté de rendre compte de la nature profonde de la pensée de la Pucelle d’Orléans. Par ses partis pris d'une extrême originalité qui n'ont rien à envier aux œuvres de Dreyer et Bresson, on peut juger que le défi a été relevé avec succès.

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MessagePosté: 16 Sep 2017, 13:57 
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Sir Flashball
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Je me suis infligé 5 minutes : la musique est immondissime. Rarement entendu un truc aussi laid.

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MessagePosté: 17 Sep 2017, 20:58 
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Antichrist
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Pas tenu plus de dix minutes à ma première tentative, mais je vais réessayer.


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MessagePosté: 17 Sep 2017, 21:46 
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Karloff a écrit:
Pas tenu plus de dix minutes à ma première tentative, mais je vais réessayer.

Il faut, le début est ce qui peut le plus rebuter, jusqu'à ce que les nonnes apparaissent c'est très rêche et encore assez pauvre musicalement, après le film décolle.


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MessagePosté: 17 Sep 2017, 21:46 
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Sir Flashball
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Pas moi. Je vais relire le nouvelle de Cosmo, plutôt. :mrgreen:

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MessagePosté: 17 Sep 2017, 21:50 
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Antichrist
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Lohmann a écrit:
Karloff a écrit:
Pas tenu plus de dix minutes à ma première tentative, mais je vais réessayer.

Il faut, le début est ce qui peut le plus rebuter, jusqu'à ce que les nonnes apparaissent c'est très rêche et encore assez pauvre musicalement, après le film décolle.


c'est long avec la gamine ? car elle joue extrêmement faux (sans doute volontairement)


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MessagePosté: 17 Sep 2017, 21:55 
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Karloff a écrit:
Lohmann a écrit:
Karloff a écrit:
Pas tenu plus de dix minutes à ma première tentative, mais je vais réessayer.

Il faut, le début est ce qui peut le plus rebuter, jusqu'à ce que les nonnes apparaissent c'est très rêche et encore assez pauvre musicalement, après le film décolle.


c'est long avec la gamine ? car elle joue extrêmement faux (sans doute volontairement)

45 minutes à vu de nez, on finit par s'habituer à son jeu et à passer outre. Mais il y a une tonalité "théâtre amateur" totalement assumé et constitutif de ce que voulait Dumont je pense (les scènes en sons directs avec probablement très peu de prises, donc avec l'intentionnalité d'avoir des "erreurs" qui soient imprimées définitivement sur la pellicule).


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MessagePosté: 18 Sep 2017, 09:11 
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Lohmann a écrit:
Pour en revenir au sujet du film, Peguy était athée et on imagine aisément que Dumont l'est également.


Je ne vois pas comment on peut affirmer ça, c'est sans doute le pire contresens que l'on pourrait faire sur lui. Dumont est clairement le cinéaste le plus religieux du cinéma français. Tout son cinéma est infusé d'un mysticisme catholique ultra chargé et d'une symbologie religieuse. Ça n'en fait pas un cinéaste catholique prosélyte mais en tout cas ça n'en fait certainement pas un cinéaste athée.

Pour en revenir au film, j'avais commencé le topic mais par flemme j'avais jamais fini mon texte qui pourrissait dans mes brouillons, bonne occasion de le terminer :

Je crois qu'il y a toujours dans les films de Bruno Dumont une posture particulière, si j'ose dire "extra diégétique", en direction du public. Alors qu'il vient d'enchaîner deux œuvres comiques ayant rencontrées un certain succès populaire (P'tit Quinquin et Ma loute - 500 000 entrées quand même) qui l'a fait sortir du cercle auteur hardcore dans lequel il baignait depuis le début de sa carrière (surtout si l'on se rappelle que c'est l'aridissime mais non moins sublime Camille Claudel 1915 qui précède la série d'ARTE). Il y avait donc dans l'annonce d'une comédie musicale techno autour de la figure de Jeanne d'Arc une espèce d'attente un peu légère, comme les prémisses d'un nouvel acte de comédie loufoque et décalée. Il est évident que le public qui a découvert Dumont avec P'tit Quinquin et Ma loute, s'assoit devant le film le sourire aux lèvres, prêt à se détendre les zygomatiques. D'ailleurs je l'ai vu en salles et dès le début on sentait un public qui avait envie de rire, qui était là pour se fendre la gueule.

Mais c'est dans un geste d'une radicalité rare, dans une posture volontairement suicidaire qu'il est venu peu à peu éteindre les sourires sur le visage des spectateurs. Car si en effet le postulat a quelque chose de positivement absurde, le traitement est d'un premier degré qui fait je crois toute la valeur de ce film unique. Le film n'est rien d'autre que ce qu'il annonce, une comédie musicale enregistrée en direct (et comme l'a rappelé Dumont en présentation c'est une quasi première, les seuls à sa connaissance à l'avoir fait avant étant Straub et Huillet), uniquement jouée par des enfants ou presque sur une musique entre le métal et l'électronique et dans une chorégraphie "brute" de Philippe Découflé. Voilà le menu et le film c'est ça et rien d'autre.

Alors on peut décider que cette histoire, somme toute passionnante, sur l'enfance de Jeanne, sur sa décision d'aller devenir qui elle allait devenir dans un mélange de conviction contre l'ennemi et de visions divines, aurait tout aussi bien pu être racontée en "prose" et sans danse. Cependant Dumont fait le choix d'en faire une chanson de geste totalement premier degré malgré ses bizarreries (la tecktonick fallait oser). C'est je crois là que c'est le plus fort, dans l'absence total d'ironie vis à vis de son sujet du traitement qu'il impose. C'est ce que j'ai toujours aimé chez lui. Cette attitude d'artiste total qui te soumet une proposition radicale que tu acceptes ou non, dans une conviction totale avec l'impression que lui il est investit à 100% dans l'entièreté de son projet.

On va me dire que le plus important c'est quand même le film et pas les intentions mais c'est là que c'est encore plus fort. Car pour moi de ce premier plan d'une grâce infinie et d'une aridité sublime, une enfant dans un cours d'eau ébloui par le soleil, au headbang qui remplace le signe de croix comme geste mystique en passant par la beauté picturale du format ou la fraîcheur totale des interprètes on est dans une expérience de cinéma unique qui fonctionne comme une transe mystique dans laquelle vient s'épanouir une vision de Jeanne d'Arc telle une enfant radicalisée qui au lieu de partir combattre en Syrie, part à Poitiers. Le headbang d'ailleurs qui peut apparaître presque comme un gag dans le film est pourtant une de ses idées de génies qui vient détourner un geste fondamentalement païen et blasphématoire en une démonstration lithurgique se rapprochant de la transe. D'ailleurs c'est aussi là que le film est passionnant, c'est de faire du corps (voix inclues) le véhicule premier et même unique de la proposition du film. Tout se joue dans l'incarnation, dans la manière de faire de cette matière un amas de voix tremblantes et de mouvements brutaux à l'harmonie inégale.

Je mentirais si je disais qu'il y a pas un moment où j'ai trouvé ça redondant et un peu répétitif. Mais encore une fois je prends cette expérience totale 1000 fois plutôt qu'un énième Marvel, qu'une énième comédie formatée, qu'une version téléfilm de la même histoire par Josée Dayan. Je n'oublierai sans doute jamais ce film, il est suffisamment singulier, beau et fou pour qu'il m'accompagne toujours, pour que des images se soient gravées en moi à jamais. Dumont est définitivement pour moi l'un des plus grands (sinon le plus grand) cinéastes français en activité.

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MessagePosté: 18 Sep 2017, 13:37 
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Art Core a écrit:
Lohmann a écrit:
Pour en revenir au sujet du film, Peguy était athée et on imagine aisément que Dumont l'est également.


Je ne vois pas comment on peut affirmer ça, c'est sans doute le pire contresens que l'on pourrait faire sur lui. Dumont est clairement le cinéaste le plus religieux du cinéma français. Tout son cinéma est infusé d'un mysticisme catholique ultra chargé et d'une symbologie religieuse. Ça n'en fait pas un cinéaste catholique prosélyte mais en tout cas ça n'en fait certainement pas un cinéaste athée.
Ton commentaire vaudrait également pour Pasolini, dont tout le cinéma est également ultimement catholique, et qui a probablement fait le plus grand film sur la foi. Il n'en n'était pour autant pas moi athée. Pour Dumont, jouer la scène de la révélation de Jeanne en faisant s'attrouper des moutons bêlants qui couvrent pour partie son discours, j'ai beaucoup de mal à ne pas y voir de l'ironie personnellement, je ne suis pas du tout convaincu par ta vision selon laquelle il n'y aurait que du premier degré dans ce film.


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MessagePosté: 18 Sep 2017, 13:51 
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On ne peut que juger un cinéaste par le cinéma qu'il propose. Dumont fait un cinéma profondément religieux, c'est probablement même la thématique la plus évidente qui sous-tend tout son cinéma. A partir de là parler de cinéaste athée me paraît un contresens, peu importe au final qu'il le soit intimement (et je ne peux croire qu'un athée puisse produire un tel cinéma, un agnostique peut-être).

Quant au premier degré, évidemment il y a de l'humour. Evidemment que lorsque le berger se lance dans la tecktonick c'est une espèce de blague mais une blague pince sans rire, un acte qui rentre dans le corpus du film comme tous les autres sans hiérarchie et surtout sans clin d'oeil. Là où dans Ma Loute Dumont jouait avec ses bourgeois ridicules et nous mettait des coups de coude dans les côtes pour nous faire marrer, ici c'est bien différent, il est bien difficile d'ailleurs de savoir ce qui est drôle de ce qui ne l'est pas. Assez fascinant de le voir en salles d'ailleurs parce que les gens ont commencé à se marrer un peu puis peu à peu ça s'est raréfié et le rire s'est carrément éteint. Il reste bien un ou deux gags "évidents" (un gag autour d'une chute de cheval) mais le reste c'est sur la même ligne entre mysticisme et grotesque.

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MessagePosté: 18 Sep 2017, 13:52 
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Les Misérables de Hooper, c'est enregistré en direct sur le plateau aussi.

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MessagePosté: 18 Sep 2017, 14:06 
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Ah ben tiens, m'étonne pas en effet que Dumont n'ait pas cette ref. Du coup ça fait moins quasi "première mondiale" :|.

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MessagePosté: 18 Sep 2017, 15:05 
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Art Core a écrit:
Lohmann a écrit:
Pour en revenir au sujet du film, Peguy était athée et on imagine aisément que Dumont l'est également.


Je ne vois pas comment on peut affirmer ça, c'est sans doute le pire contresens que l'on pourrait faire sur lui. Dumont est clairement le cinéaste le plus religieux du cinéma français. Tout son cinéma est infusé d'un mysticisme catholique ultra chargé et d'une symbologie religieuse. Ça n'en fait pas un cinéaste catholique prosélyte mais en tout cas ça n'en fait certainement pas un cinéaste athée.

De même, Péguy n'était pas athée mais catholique mystique.

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MessagePosté: 18 Sep 2017, 16:20 
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Jert a écrit:
Art Core a écrit:
Lohmann a écrit:
Pour en revenir au sujet du film, Peguy était athée et on imagine aisément que Dumont l'est également.


Je ne vois pas comment on peut affirmer ça, c'est sans doute le pire contresens que l'on pourrait faire sur lui. Dumont est clairement le cinéaste le plus religieux du cinéma français. Tout son cinéma est infusé d'un mysticisme catholique ultra chargé et d'une symbologie religieuse. Ça n'en fait pas un cinéaste catholique prosélyte mais en tout cas ça n'en fait certainement pas un cinéaste athée.

De même, Péguy n'était pas athée mais catholique mystique.
Je n'ai fait que reprendre le qualificatif utilisé par Dumont dans son interview avec Olivier Père, personnellement Peguy je ne connais pour ainsi dire rien de lui


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MessagePosté: 18 Sep 2017, 17:59 
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Voici ce que j'écrivais sur lui après une interview, pour "Ma Loute":


Citation:
Bruno Dumont répète être athée, mais sillonner une région très marquée par le catholicisme l'a visiblement marqué, au point de faire de la religion l'une de ses thématiques privilégiées.

"Le catholicisme est ce qu'il faut faire exploser, car il pense détenir la spiritualité", dénonce Bruno Dumont. "Or le sacré est dans la nature, pas dans une institution, pas dans une morale, donc je tape sur le curé comme je tape sur le bourgeois".


Il chérit la spiritualité mais s'élève contre les religions.


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