Forum de FilmDeCulte

Je parlais des cinéphiles français, je ne pense pas que tu te pisses dessus en allant voir Chasse gardée. Le rire MK2 c'est quand même une spécialité française.

Oui enfin corrige-moi si je me trompe mais Dumont, c'est un humour un peu particulier quand même et P'tit Quinquin avait tout de même plu à ces cinéphiles dont tu parles.

Après, j'ai une femme qui ne rit quasiment jamais à voix haute devant un film ou une série qu'elle trouve drôle donc c'est pas forcément un baromètre le rire des gens (ou de Malausa) dans la salle pour savoir s'ils apprécient.

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Je recommande Der Schuh Des Manitu, pour voir à quel point les allemands ont un humour décomplexé (bon Lacheau et Chauveron, c'est kif-kif bourricot, et la salle à Berlin doit être remplie de "critiques").

l'argument porte assurément.
là-dessus, le cas jacquot m'a fait songé à ces cinéastes qui tournent sans fin exclusivement grâce à un soutien du 'milieu', et dumont n'en est pas loin. à part ma loute et ses 500k, c'est une suite sans fin de fours monstrueux qui descendent jusqu'à 20k, sans qu'il y ait de prix divers pour compenser vraiment ça.
donc il a peut-être eu assez de chances de proposer des projets qui sortent du tout venant, et peut-être que d'autres peuvent tenter à sa place puisque les siens n'intéressent très manifestement que 3 rédactions et 4 commissions qui rient aux éclats (dans leur tête).

Le cinéma de Dumont porte à l'étranger, comme celui de Claire Denis ; même si ça concerne qu'un nombre restreint de personnes, un public amateur de films de festival ou art essai, ce sont des cinéastes qui ont leur petite contribution au soft power français (mais on est encore loin des starauteurs à la Lanthimos ou LVT). L'avènement de la VOD et du streaming leur confèrent un peu plus de visibilité également.

Les producteurs doivent à peu près s'en sortir, Dumont (sans doute suffisamment malin pour surfer sur les succès télé de P'tit Quinquin, ses vieux prix cannoix, et l'appui de stars telles que Luchini, Binoche ou Seydoux, sur lesquelles les films peuvent se monter quasi intégralement), c'est presque une rentrée d'argent légère mais garantie, comme avec Raul Ruiz période pré Temps retrouvé... ou les Van Damme et Seagal en DTV

Mais à la rigueur, que l'on produise ça, très bien. J'ai toujours regretté que Pialat ou Assayas n'aient jamais pu financer leurs grands projets SF. Je ne critique pas l'itention mais le résultat, que je trouve extrèmement faible, parfois même gênant, en terme d'idées et d'écriture. Un argument SF pauvre mixé à ses personnages de débiles habituels... Et ?

[Quant au côté côté cul serré des cinéphiles français, rappelons que l'objet de la discussion réside notamment dans l'accueil du film, que certains critiques cinéphiles qualifient d'hilarant. Donc non, ce n'est pas le problème.]

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Tu te demandes qui rit devant le film. Je te réponds, à Berlin, ça riait devant le film. Voilà.

En tout cas il enchaîne, il est déjà en casting pour son prochain qui sera tourné une fois n'est pas coutume dans le sud à Marseille et qui parle d'un groupe de jeunes mecs qui plongent depuis les falaises (voilà qui m'intéressent déjà beaucoup plus).

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CroqAnimement votre

Tu dis que c'est typiquement français, le côté cul serré, alors que nos journalistes français évoquent un film "hilarant". C'est là-dessus que je répondais.
Après, oui, le film s'adresse peut-être à ceux qui découvrent le nord et Luchini en roue libre.

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Remake de Corniche Kennedy ?

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Non mais ça y ressemble. Présenté ici comme une histoire d'amour à la Romeo et Juliette :
https://www.screendaily.com/news/bruno- ... 07.article

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CroqAnimement votre

(petite) salle confortablement remplie hier soir, absolument personne n'est sorti pendant le film. Par contre comme le disait effectivement Cosmo, le film n'est malheureusement jamais drôle, pis il est d'une monotonie et d'une mollesse absolue, on se dit au début que la mise en place toute en lenteur est là pour préparer la furia à venir lorsque la partie SF prendra de l'ampleur, mais ça ne survient absolument jamais. Étonnement je ne pourrai pas dire que j'ai trouvé le temps long ou que l'on sens passer les presque deux heures, parce que le film est un enchaînement de scènes totalement improbables qui ne laisse pas le temps de s'ennuyer et que les qualités de réalisation sont bien là (j'y ai vraiment cru lors de la seconde scène où le pêcheur rentre au port, c'est magnifiquement filmé... mais le talent de réalisateur de Dumont est vraiment la seule qualité du film ), mais je n'ai aussi pris quasiment aucun plaisir. J'ai eu beaucoup de peine pour un certain nombre d'acteurs, pro ou non : le duo de gendarme ne sert absolument à rien, l'impression que Dumont a voulu surfer sur le succès de P'tit Quinquin mais en l'espèce ça fait rustine mal collée, le perso de Lyna Khoudri est d'une nullité incommensurable, celui de Lucchini à mille lieux de ce que j'attendais (BA mensongère qui nous le vend aussi délirant que dans Ma Loute). Et le pire, c'est que le propos du film est d'une naïveté assez consternante (et je comprends mieux pourquoi Adèle Haenel s'est tiré au dernier moment). Bien contre mal, vice contre vertu, homme contre femme, woke contre conservateur (parce qu'il y évidemment également de cela dans l'opposition qui nous est montré), Dumont de nous dire qu'en chacun de nous il y a nécessairement un peu des deux et que l'on ferait mieux de baiser un coup pour dissiper nos différents. C'est rien de dire que c'est un peu court...

T’as pas ri parce que tu n’es pas allemand.

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Si même Lohmann a pas aimé...
Halluciné de voir qu'il a reçu le prix du jury a Berlin.

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CroqAnimement votre

Lohmann, je veux ta critique du Bonello.

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