Forum de FilmDeCulte

Je suis le Pierre Richard habituel.

Et il est comment Brad Pitt? Bien bof, très bien, trop classe, transparent?

Apparemment, on le voit pas tant que ça, c'est confirmé?

la critique de burdeau sur mediapart synthétise bien les intentions du film.
c'est un avis honnête du coup.
mais ça ne dépasse pas le stabilo, ça ne va pas dans le film, ça souligne juste les thématiques et récurrences, l'intention générale, l'hommage au ciné, les langues multiples, etc, mais ça ne va pas sous le capot...

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Salut.

La haine, j'avais posté quelques lignes, mais l'ordi du cybercafé a planté.

Bon, en vitesse, car je dois filer, j'ai bien aimé, je ne me suis pas fait chier une seconde, mais j'ai trouvé ça étonnamment désincarné. On est un peu trop dans l'intention exécutée plus que dans la scène transcendée. Y a quand même des trucs qui tuent, et d'autres beaucoup moins.

Donc oui, c'est une légère déception mais je n'en mourrai pas, hein....

4,5/6

Brad Pitt est bon, sans être génial.
Et c'est un second rôle, comme tout le monde.

Il se passe même une heure sans qu'il n'apparaisse pas. Mélanie Laurent a même un peu plus de présence.

Les + :

- Christoph Waltz, absolument génial en colonel Hans Landa, qui vole la vedette à tout le monde (c'est d'ailleurs lui qui a le plus gros temps de présence à l'écran). Daniel Brühl n'est pas mal non plus.
- Le scénario qui s'amuse à déjouer toutes les attentes, car il ne s'agit effectivement pas d'un film de commando (cette partie-là ne dure que 20 minutes sur les 2h30 du film), c'est juste un film choral où le vrai personnage principal du film est le cinéma. C'est lui qui finit par triompher du nazisme une fois que celui-ci l'aura perverti (cf. le film "Fierté de la Nation").
- La richesse du casting, de Michael Fassbender à Omar Doom, en passant par Til Schweiger, Diane Kruger, etc... Mais ce trop-plein de persos se retourne un peu contre le film.
- Toutes les idées autour des langues, des accents... Tarantino évite avec brio les pièges d'un casting international et joue malicieusement avec ça. La scène "italienne" tue, j'adore la référence à Margheriti.
- La jubilation évidente tout le long du film, pas une minute d'ennui. Même un petit Tarantino reste un sacré moment de cinéma.
- Les emprunts musicaux très stylés "spaghetti".


Les - :

- On ne s'attache pas suffisamment aux personnages, même si l'ensemble du cast assure. Soit ils manquent d'épaisseur, soit ils sont un peu trop vite évacués (car il y en a vraiment trop). On est loin de la maturité de "Jackie Brown" à ce sujet.
- C'est assez désincarné, ce qui est surprenant de la part de Tarantino. Cela manque d'idées formelles au niveau de la mise en scène, plus sobre qu'à l'ordinaire. Il n'y a plus cette magie tarantinienne d'autrefois. C'est juste très efficace, mais sans plus.
- Le film se voudrait épique, avec un lyrisme à la Sergio Leone, mais il n'en a évidemment pas l'ampleur, et les scènes d'action sont quasi-inexistantes. Même "Death Proof" est beaucoup plus spectaculaire que ce film de guerre qui semble avoir été tourné avec un petit budget.

Et j'ajoute que la scène avec Maggie Cheung, qui devait interpréter Madame Mimieux, a été coupée au montage. Ironique quand on pense que ce rôle avait justement été proposé à Isabelle Huppert !

Centralise, bordel.

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Le fait d'avoir lu le scénario a quand même dû te pourrir un peu le truc non?

Sans doute. Certaines scènes sont comme je l'imaginais, et d'autres pas. Mais c'est vrai que ça fait un peu sortir du film quand tu repères les modifications...

Je suis d'accord sur Carpenter, bien sur, même si au final ils sont très peu comparables... Sinon tu dis que les personnages de Tarantino n'existent pas au delà de ce qu'il cite ? Je pense que c'est faux, du moins si on le généralise, mais soit, je ne vois pas en quoi c'est un problème, ça ne les empêche pas d'exister, ça prouve juste que Tarantino est différent de Carpenter, dans Assaut il utilise les Archétypes pour s'intéresser à la mise en scène pure mais aussi au sous texte, mais les personnages existent uniquement en tant archétype pour le coup, c'est degré zéro niveau profondeur à ce niveau là, et c'est totalement assumé... En fait j'ai du mal à voir ce que tu reproches à Tarantino par le biais de cette opposition. Pour affirmer quand on voit le premier plan de Kill Bill, puis son second, après le générique, que ce personnage n'existe que par les références, c'est quand même très très faux... Dans ces deux plans, on se sait rien, on comprends, du visage ravagé au visage dans l'ombre, de profil... Je précise que je comprends tout à fait que tu n'aimes pas le cinéaste, vraiment, mais là je sais pas... Sinon la conversation pour comparer le référentiel chez Tarantino et chez Carpenter m'intéresse, bien sur, mais il va falloir sortir autre chose que la phrase de base que les gens qui n'aiment pas Tarantino sortent, tu te la joue facile là.

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Haaaa... il s'en tire avec dignité.

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N'écoutez pas Film Freak

Et bien ce sont deux cinéastes hollywoodiens assez individualistes, qui oeuvrent surtout dans le cinéma de genre et se réclament de références cinéphiliques très assumées. C'est pas comme si je comparais Jia Zhan-ke avec Michael Bay quoi...



Non, je n'ai pas dit ça. Je dis qu'ils n'existent pas, ou très peu, à l'écran.



C'était surtout une manière de mettre en avant l'économie de moyen de l'un pour un résultat autrement plus efficace et convaincant que l'oppulence scénaristique de l'autre.



Comme j'ai pas dit ça, tout va bien



C'est dommage, dans ce cas, d'y avoir ajouté tant de flash back, jusqu'à en diviser le film en deux, pour nous faire comprendre ce qui était déjà entendu.



Moi non plus.



Oui, enfin, j'étais pas parti pour faire un débat pointu sur Tarantino et Carpenter, et puis c'est facile de dire que c'est facile

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N'écoutez pas Film Freak

elle commence à prendre l'habitude des coups de ciseaux...