Forum de FilmDeCulte

Je ne suis pas du tout client de Dupieux à la base (j’ai détesté ceux que j’ai vus mais je n’ai pas vu “les bons”, me dit-on) mais j’avais une curiosité sur celui-ci car le pitch est intrigant et puis c’est le toujours génial Raphaël Quenard qui tient le rôle-titre. Et qui tient le film en réalité…
Dupieux semble avoir écrit le film pour lui, et il lui offre un rôle sur un plateau, et même une scène, on croirait voir un dispositif pour offrir à Quenard un one-man-show, avec deux-trois caméras pour capter le truc. Et voilà, Quenard est très bon, il captive, c’est vraiment un phénomène ce mec, c'est un poncif de le dire mais il est vraiment en train d’exploser cette année et j'ai l'impression qu'on le verra dans un film Français sur deux dans les mois à venir.

Quenard est grand mais c’est vraiment un tout petit film. Un drôle de tout petit ovni, tourné en 6 jours, avec trois costumes, 15 figurants, un décor, une technique ultra réduite (ils sont tous en micro-cravate, non??), le film a dû côuter l'équivalent d’une peau de banane - si je ne compte pas le salaire de Dupieux qui se fait toujours bien grassement payer, le mec a une Golden Card et la carte blanche, c’est hallucinant, il peut tourner n’importe quoi (et parfois c’est vraiment N’IMPORTE QUOI), il trouvera toujours son financement, et ça sort tout seul sur 400 écrans. (Un jour, l’hallucination collective s’arrêtera…)

Ceci dit j’ai bien aimé le film, ça a le mérite de tenir en haleine jusqu’au bout et de ne pas durer inutilement longtemps (65 min, emballé c’est pesé), pour une fois Dupieux ne m’a pas trop paru paresseux malgré la petitesse de la chose. Même la fin “émotion” fonctionne, ça marche. Le perso de Yannick est parfaitement campé et incarné. Dans l'écriture, il y a pas mal de trucs bien vus, et il y a une vraie réflexion sur l’empathie par rapport au personnage, et même sur le métier de comédien. Il y a bien sûr aussi des défauts (la gestion du ; le coup super paresseux de ). Toutefois, ça a beau être (comme d'hab chez Dupieux) inabouti, dans l'ensemble j'ai marché, et même si c'aurait pu être meilleur, c'est vraiment pas mal du tout.

4/6 de la générosité

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

mdr l'excuse de fan de Kaamelott.


Mais il joue tout le temps de la même manière, non?

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En remake low-cost de La Valse des Pantins, c'est vachement mieux que Joker.

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Hmm c'est pas faux.. En fait il a une de voix tellement particulière, et ses personnages sont toujours un peu bizarres, déglingués, kassos, du coup on a l'impression qu'il fait toujours la même chose, c'est vrai. Mais je pense quand même, après l'avoir vu souvent, qu'il y a un vrai boulot de composition, un vrai boulot sur l'accent, sur la vérité du personnage, et que ses rôles sont finalement très différents, qu'il a un pur instinct d'acteur qui est remarquable. J'espère vraiment qu'il ne se laissera pas coincer dans une seule veine et qu'il continuera de travailler la variété de son jeu et de ses rôles.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moi il me fait penser à David Boring / Estéban

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Oh putain l'insulte (jamais vu le mec dont vous parlez)

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Netflix les gars, Netflix.

Si, tu l'as vu dans Vaurien voyons !

Tu sous-entends que je me souviens des films que je vois ??
C'est mal connaître mon Alzheimer précoce.

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Netflix les gars, Netflix.

J'avoue ne plus trop me souvenir de lui dans Vaurien. La scène en terrasse je suppose?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'était le flic de la BAC qui choppe Djé et son pote arménien et fait un sketch à base d'Aznavour et vanne sur Timon et Pumba.
Il volait la scène, j'en avais fait la remarque à Z.

Je rejoins Arnotte, j'ai bien aimé. C'est tout petit, bien sûr, mais ça marche bien, le petit théâtre absurde de Dupieux laisse peu à peu place à quelque chose de plus grinçant et angoissant de malaise social.

4/6, l'un de ses meilleurs, avec Réalité et Au Poste.

Oui d'ailleurs je soulignais déjà aussi sa performance



Vraiment un acteur qui a un truc qui fait qu'on le remarque direct.

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CroqAnimement votre

J'avais juré que je me laisserai plus reprendre au manège de Dupieux, mais la durée limitée, les bons échos et le dispositif méta me botte.

Z, c'était comment de bosser avec Quenard ? Il est contrôlable ? Non pas qu'on ait forcément intérêt à le contrôler, il semble tirer sa force de son imprévisibilité, mais peut-on lui parler, échanger, construire ensemble de façon rationnelle et posée ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Sur Quenard, il est aussi exceptionnel dans le récent Sur la branche avec Poelvoorde. Sa première scène, c'est une conversation téléphonique où on ne le voit pas, mais rien que par son parler, il impose une présence folle.

Il n'a qu'une seule scène, où il dit trois mots, dans Je verrai toujours vos visages et il marque autant que ses confères qu'on voit parler pendant tout le film..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"