Forum de FilmDeCulte

Oui Tets, quand je dis qu’ils ne sont pas comparables c’est faux et je vais vite en besogne, en fait je parlais surtout de ce qu’ils cherchent à créer, pas de leur posture au sein du système, qui elles ont des similitudes. Cela dit, ils n’appartiennent pas à la même génération non plus, ils n’ont pas la même personnalité, Carpenter a une plus grande acuité politique, il travaille beaucoup le sous texte métaphorique, je viens de revoir Le Prince des ténèbres, c’est juste grandiose à mon sens, Tarantino n’a jamais fait un film que je trouve autant puissant, surement parce que chez Carpenter l’esprit série B se traduit par une nécessité de la concision et de l’épure… L’autre c’est l’opposé, comme tu dis, cette emphase que tu trouves puérile tandis que moi je la trouve ludique et jubilatoire… c’est l’esprit série B de Tarantino, ce détachement absolu dans la folie, pour moi c’est le sommet du divertissement réflexif sur lui-même, mais pas par le prisme de la pensée théorique, juste cette forme ludique qui impose sa propre réflexion sur elle-même, c’est un renouveau total de l’entertainment en ce qui me concerne, et d’aller piocher de manière référentielle chez des série B japonaises ou américaine c’est ce que ça offre, cet esprit transformé en spectacle permanant, ce refus de la concision est une manière de crier son amour à cet esprit là, à cet esprit de liberté qui habite chaque plan… Après, si on parle uniquement d’archétypes et de la manière de les faire exister, ça sert à rien d’en parler, ce que tu n’aimes pas je trouve que ça colle parfaitement… La partie manga dans Pulp Fiction n’est pas là pour faire comprendre le personnage de Lucy Liu, mais pour lui apporter une énergie, une mythologie… Le personnage existe bel et bien au-delà de ça, mais cette partie n’a pas pour but de la faire exister, pas uniquement, ou pas de la manière dont tu l’entends… Mais pour moi l’opposition que tu y vois est aussi générationnelle, ce qui n’est pas nécessairement un argument de défense, juste un constat.
En fait tu dis que les personnages n’ont pas de poids physiques, de présence ? Qu’il se sert de l’emphase scénaristique pour combler ? Bah oui là je ne suis pas d’accord et j’ai du mal à entrevoir le manque, la faiblesse, que tu y vois… Et c’est un peu ça que je disais en affirmant qu’ils n’étaient pas comparables, je ne suis pas sur que l’opposition que tu fais te permettra de révéler les qualités de l’un et les faiblesses de l’autre. Juste des différences, mais la preuve du manque d’existence iconique je ne crois pas.
En fait je crois, sans affirmer, tu confirmeras, qu’il te manque un socle réaliste pour apprécier Tarantino, je comprends que tu trouves ça puéril, pour ma part je ne peux pas m’arrêter là.


Sinon je viens de voir la conversation intéressante s’étant lancé sur Halloween. Psychanalyse ou pas ? J’ai envie de dire non, mais bon… c’est possible, mais comme dit Scythe, on s’en fout… ce que je trouve plus intéressant c’est le sous texte, c’est ce personnage de l’entre deux qu’est Laurie, coincé entre le masque de pureté arboré par Myers et les femmes libérées sexuellement en lien direct avec l’époque culturelle du film… Laurie n’est pas puritaine, mais une retenue l’habite, et c’est là que la mise en scène est formidable, Carpenter arrive toujours à faire douter sur qui la regarde, lui ou Myers, toujours le doute, en permanence, et c’est là que né l’ambiance inquiétante du film… Elle est entre deux, je ne sais pas si elle a un problème avec le sexe, mais en tous cas elle est à contre courant. Ca je trouve que c’est intéressant, après de savoir si Carpenter se libère un peu en trucidant des nanas… Peut être, mais bon…

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Bon c'est un peu con de reprocher à un Tarantino d'être trop bavard mais c'est juste que là, contrairement aux autres, c'est du mauvais bavard. Je crois que les Tarantino que je préfère, c'est soit ceux qui bavassent moins (le premier volume de Kill Bill) soit ceux qui bavassent mais dont les persos sont assez profonds pour qu'on s'intéressent à ce qu'ils disent (Jackie Brown).

Ici je trouve qu'il y a des moments géniaux. Le début, chez le bûcheron français, est une perle, qu'il s'agisse justement de la tension installée par les dialogues, ou du décalage installé par un acteur comme Christoph Waltz, la vraie star du film. La très large fin mélodramatique en pandémonium enflammé tue bien aussi.




Mais ça manque d'étincelle au milieu. J'aurais aimé que les basterds soient plus développés par ex. Il y a notamment une scène de cave interminaaable qui sonne comme une balle dans le pied. Et sinon, une fois de plus, je trouve Brad Pitt à chier, complètement dans un autre film, mais je crois que je vais juste arrêter d'essayer de comprendre le concept Brad Pitt. Heureusement, on le voit pas tant que ça. J'aime bien Eli Roth et Diane Kruger sinon.

Tarantino a dit que c'était un premier montage, donc tout ça va être retouché. C'est con, du coup. Mais bon je reste curieux car ça peut être encore mieux, et moins décevant.

4.5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Et donc, il devrait réintégrer la scène avec Maggie Cheung dans ce nouveau montage qui fera donc les 2h40 initialement annoncés au lieu de 2h28 (le montage cannois). Etait-ce pour ne pas froisser Huppert qui avait refusé le même rôle?

D'ailleurs, le chapitre "German Night in Paris" était prévu pour être tourné en noir et blanc.

Mouais j'y crois pas

Sinon je trouve toutes les rumeurs autour d'Huppert ces derniers jours de festival assez drôles, je pense qu'avec 2-3 jours de plus on apprenait qu'elle obligeait les membres du jury à saigner des enfants.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Affiche ratée.

J'ai envie de dire : affiche française.

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Mais non, au contraire !

JC, franchement...

Ah non moi j'aime bien...

Sinon, tu t'es trompé, les scènes de Mme Mimieux (Maggie Cheung) ne seront justement PAS réinsérées dans le film.

Les dernières rumeurs vont d'ailleurs à l'encontre de ce que disait Tarantino lorsqu'il affirmait que le montage final serait plus long que la version cannoise : paraît que Weinstein voudrait que Tarantino coupe 40 minutes du film...donc un montage de 2h?
Faut dire que The Weinstein Company est au bord de la faillite...

Je me demande vraiment à quoi il va ressembler au final ce film...et ce qu'il vaudra.
J'étais un sceptique mais soudain j'ai très envie de ne pas être déçu.

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Moi j'aime bien!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je suis étonné que Laurent ne soit pas mise en avant, ni dans l'image ni dans les crédits.

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Pareil, j'aime beaucoup.

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Je la trouve ratée au sens ou elle est mal finie j'ai l'impression. Persos mal incrustés, rouge pas beau.
L'idée est là mais c'est bof quoi.

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Une version de deux heures seulement???

Je vois déjà quelles scènes vont être raccourcies... C'est triste.

Le grand film malade. Paradoxalement, je l'aime de plus en plus et ce final me reste incroyablement en tête