Forum de FilmDeCulte

Oui enfin me dis pas que t'as jamais regardé les deux à la suite...
Et puis il y aura des petites différences, des ajouts. Outre des plans gore en plus et la scène des Crazy 88s en couleur, t'as une version plus longue du passage en animation sur O-Ren et un combat entre Bill et Michael Jai-White.
Et peut-être d'autres choses.

Enfin bref, qu'il y ait un intérêt ou pas, c'est le blablatage de Tarantino et ses promesses à balles deux que j'attaquais dans mon message...

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Mais il faudra aussi couper pas mal de choses, non? Ou alors le film fait 4 heures... Plus largement, j'aime bien le découpage en deux chapitres, l'un plus tourné manga, l'autre plus western... le mélange des deux en un seul film peut assez mal passer, voire laisser sur le carreau pas mal de gens.
C'est pas un peu pareil pour Matrix Reloaded et Revolutions (dont je ne me souviens pas trop, donc je peux me tromper)?

Et, oui, j'ai déjà vu les deux à la suite, mais ce n'est pas la même chose, le cerveau enregistre la coupure des génériques et les articule en deux volets, ça change tout.

L'emmerdant, c'est surtout que les scènes coupées existent, sont incluses dans un coffret japonais, que Tarantino nous bassine avec ses remontages, et que rien ne vient jamais. Moi, s'il nous dit que le montage est terminé, ça me va (j'aimerais bien voir les scènes manquantes, cela dit). Mais s'il revient tous les trois mois avec de nouvelles infos qui ne mènent jamais à rien, ça fait chier.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Bah oui, il fait 4h.

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Ca risque d'être épuisant... non, définitivement je suis loin d'être pour. Qu'il passe à autre chose.

Ca dépend, c'est une expérience autre...les versions longues des LOTR sont géniales mais je me rappelle avoir trouvé ça un poil long quand ils les ont sorti en salles. Ca passe moins bien.

La vision chez soi et la vision salle sont différentes et Kill Bill en 1 volume de 4h, ça peut trouver son rythme et son équilibre pour une vision à la maison.

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Hormis Brad Pitt, bizarrement dirigé, mais je ne suis de toute façon que rarement fan, et surtout Mélanie Laurent, mauvaise, le film est excellent, reste maintenant à comprendre la déception de certains.

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There is no such thing in life as normal

Ouai pareil, je suis à fond personnellement, j'ai pris pied monstrueux!

Je donnerais mon avis définitif lors de la seconde vision.

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Why there is so much trouble in this world?

Parce qu'ils ont trouvé ça longuet et curieusement arythmique?
3/6

Ca m'étonnerait !

6/6

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Je n'ai pas vu le temps passer, quand au rythme, ben je n'ai pas vu le temps passer.

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There is no such thing in life as normal

Perso je revois mon jugement à la hausse après la deuxième vision.

Voila voila.

- He Bob!
- Ouais?
- FERME TA GUEULE.

Ok.

Moi ce film, je savais plus comment l'attendre. Je savais plus quoi en attendre.
Annoncé depuis genre 10 ans, vendu d'une certaine manière par l'inénarrable gouaille, énervante à la longue, de Tarantino, et en fin de compte semblablement rushé pour un défi débile ("il sera prêt pour Cannes 2009!"), le cast de rêve tant fanfaronné qui ne se concrétise pas (Schwarzie? Stallone? Willis?), le cast des habitués qui se concrétise pas (Tim Roth? Michael Madsen?), le cast de second choix qui ne se concrétise pas non plus (Adam Sandler? Simon Pegg?). Soudain, ce Kill Bill durant la Deuxième Guerre Mondiale que tu attendais semble disparaître peu à peu et quand la première bande-annonce, assez faiblarde, pointe le bout de son nez, tu perds espoir.

Sur ce film, pendant la production, je n'ai eu de cesse de me faire l'oiseau de mauvaise augure, luttant contre les vendus aveugles, craignant une deuxième déception de suite après Death Proof.
Et pourtant, j'aurais dû lire entre les lignes.
Déjà, à l'époque, j'avais évoqué le fait que la présence d'inconnus et de bons acteurs de seconde zone était peut-être un signe que le film ne serait plus juste un gimmick. Après tout, Tarantino avait déjà flirté avec le registre "grindhouse" avec From Dusk Till Dawn, puis lui avait donné ses lettres de noblesse avec l'hommage Kill Bill, épique, en deux volumes, et du coup Death Proof, malgré toutes ses qualités, me paraissait redondant et un peu trop récréatif.
Je voulais un film qui sente la maturité d'un Jackie Brown.

Ce film c'est Inglourious Basterds.

J'avais beau claironner l'inévitable déception, lorsque les avis cannois apparurent, je ne m'en réjouis point.
Tout à coup, j'avais très envie d'aimer ce film. Ce que j'en lisais de positif m'excitait assez.
En tout cas, ça m'a préparé, ça m'a davantage donné une idée de ce qu'était le film.
Non, ça n'allait pas être le délire fun auquel on croyait depuis toutes ces années.
Je savais que les Basterds serait en retrait, que c'était pas un simple film "men on a mission", que ce serait lent, bavard, etc.

Du coup, j'ai adoré.
(ouah la longue intro pour en arriver là)

Dès le vieux logo Universal (le 3e cette année à faire le coup?), dès la police westernienne (puis tarantinienne) du générique, la BO une fois de plus piochée ailleurs, chez Morricone et consorts, le premier plan, magnifique vista renvoyant à mille genres, mille films. Tu sais que t'es chez Tarantino...et en même temps, y a une petite différence.
A ma grande surprise, je me suis retrouvé à apprécier toutes les longueurs du film, cette dilatation du temps que se permet le cinéaste, toujours avec maestria.

Le premier chapitre est déjà une tuerie.
La gueule de l'acteur français, le jeu du Waltz qui jubile, le début du trip trilingue du film et la manière d'en jouer, les petits détails d'humour absurde (le lait, la pipe)...et la mise en scène...qui fait monter la tension, et encore, et encore...Tarantino sait que son public est cinéphile, qu'il connaît les rouages de ce genre de scène, qu'il y a évidemment des juifs cachés quelque part, et qu'évidemment ils vont se faire gauler...et il joue avec toi.
Et j'adore jouer avec Quentin quand il est aussi ludique.

Le reste est dans la même veine. Tarantino construit toujours son récit en chapitre, avec autant de vignettes mémorables et de personnages d'emblée iconiques, où tout le monde a un surnom, que ce soit celui que les autres craignent, qu'ils se donnent eux-mêmes ou qu'ils foutent sur des cartes à jouer collées sur le front.
Putain même le schleu inconnu là, Wicki, il est super classe. Même le casting de B.J. Novak, et son inimitable gueule, fait sens.
Et ça c'est les moins connus...je vous parle même pas de Schweiger ou Roth...eux c'est cadeau. Juste cadeau. La présentation narrée par Jackson pour l'un, l'entrée de gladiateur de l'autre, presque filmé comme dans un film d'horreur...
Mon pote Michael Fassbender aussi, le charisme du mec, qui confirme toujours de film en film...et même Diane Kruger est enfin bonne actrice!
Au final, Brad Pitt fait presque tache. Non pas qu'il soit mauvais (en roue libre mais il fait le sudiste très bien : énorme scène au cinéma avec l'accent encore) mais finalement, en étant la seule star (obligation financière du film?) il a pas un rôle à la hauteur, mais c'est normal, c'est juste un mec parmi les autres. Au vu du résultat, j'aurai limite pas été contre voir un mec aussi peu connu que les autres dans le rôle.
Mélanie Laurent...elle est bien, elle est jolie, elle joue très bien son rôle...mais ce dernier que je trouve un peu décevant. C'est l'un de mes seuls bémols sur le film : c'est sans doute le personnage féminin le plus faible de toute la filmo de Tarantino. Je m'attendais pas à Mia ou Jackie ou The Bride mais bon...même si ses scènes avec Bruhl sont bien, j'aurai aimé voir plus fouillé son trauma. Excellente utilisation du morceau de Bowie cela dit.

Ido joue comme un zizi. Heureusement il a que 5 minutes de film.

Bref, pour revenir au film même, certes il y a peut-être quelques longueurs mais dans l'ensemble, je trouve ça tellement réussi.
Une scène comme celle de la taverne La Louisiane...putain, un film qui se permet de s'arrêter comme ça dans le récit pour une partie de jeu de devinettes à la con...ET QUI EN FAIT LA MEILLEURE SCENE DU FILM, tour à tour drôle et tendue...respect.

En plus le film ne cesse de parler ciné, de renvoyer au ciné, qu'il s'agisse du lieu, d'acteurs et d'actrices, de critiques, et de la force de la pellicule...


La violence du film est assez réjouissante aussi...des coups de batte ici, une tête fusillée là et un croix gammée dans un front que tu t'en rappelleras longtemps...
Oui, comme prévu, comme annoncé, c'est bien la Deuxième Guerre Mondiale à travers les yeux de Tarantino. C'est son monde. Avec ce Goebbels quémandeur et fou, ce Hitler qui s'énerve comme ta grand-mère...


Alors contrairement à la prétention de la dernière réplique, je pense pas qu'il s'agisse du chef-d'oeuvre de Tarantino (même si j'ai l'impression qu'avec Jackie Brown, c'est sans doute le film qu'il fait le plus "pour lui")...mais à peu de choses près, ouais ça aurait été la note maximale.
En l'état, je mets un gros 5/6, qui pourrait grimper au gré des revisions.

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Et aller !...

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Tu vas faire ça après tous les messages sur le film ?

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