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MessagePosté: 09 Nov 2024, 14:35 
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Garçon-veau
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MessagePosté: 18 Nov 2024, 11:02 
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Beaucoup aimé mais j'aurais souhaité être plus emporté. Déjà je trouve que le film fait vraiment honneur à la BD et restitue bien le vertige de l'équation posée par Richard McGuire, le temps quasiment infini face à un espace au contraire très délimité. L'idée des cases qui aurait pu être un pur gimmick d'adaptation de BD est ici parfaitement pertinente et les nombreux échos entre les époques tisse une espèce d'histoire antichronologique du lieu assez poignante. Zemeckis et Roth ont vraiment trouvé la bonne formule en se focalisant sur une famille tout en explorant d'autres histoires qui l'ont précédés. Cela donne au film une vraie colonne vertébrale narrative entourée de la matière expérimentale du concept. Et c'est très beau cette manière de parler du quotidien, d'une famille de la classe moyenne en tout point banale sans que ça n'ait rien de péjoratif. J'aime cette idée qu'ils auraient pu se concentrer sur le conflit entre Benjamin Franklin et son fils mais que ce n'est pas du tout ça qui les intéresse. Le film aussi joue modestement l'histoire américaine, du cimetière indien à Benjamin Franklin en passant par les innovations (aviation, télé) ou les évènements (grippe espagnole, le covid). Et c'est très beau parce qu'on dépasse les images d'épinal (le père représentant de commerce désabusé et alcoolique) pour raconter de vrais récits personnels (cette histoire d'un couple qui n'a jamais réussi à quitter le nid familial) et plus le film avance plus se révèle son coeur profond. Son humanité déchirante qui nous dit c'est là et maintenant que se crée la vie. Dans l'espace où existent les hommes se tissent ce qu'il y a de plus beau sur terre, nos interactions, nos amours, nos déceptions, nos morts etc... Et quand vient le mouvement enfin, j'ai pas pu retenir mes larmes. La caméra dans un mouvement empathique totale s'approche de Margaret alors qu'elle se souvient, comme si cette parole "I remember" libérait l'emprise dans laquelle était bloqué le système du film et qu'elle nous en donnait la clef. Le film n'a oeuvré qu'à la création de cette mémoire. Fluctuante, fragile, parcellaire mais elle est là et elle contient toute l'humanité en elle. Vraiment magnifique. Autre idée renversante et sidérante, celle du miroir. Je m'y attendais pas et ça m'a emerveillé (et rien que pour ça le film est précieux).

Cependant pour moi le film multiplie un peu les fautes de goût pour que je sois totalement enthousiaste. Déjà je l'ai trouvé d'une rare laideur. Impression d'une photo de sitcom suréclairée, pas aidé par le deaging très bien fait mais qui lisse les visages et les expressions. D'ailleurs pas compris pourquoi les persos de Bettany et de Kelly Reilly vieillissait physiquement aussi peu, ça marche pas trop. Même les scènes avant la maison sont laides, toutes factices (les indiens) alors qu'on aurait pu espérer des vistas folles et poétiques. Des effets spéciaux limites aussi (le mec qui a une crise cardiaque et qui tombe, il y a comme un cut, on voit le FX). Un vrai problème de lumière, de fond vert je sais pas. Et pourquoi ces ralentis absolument dégueulasses ? Je trouve en plus que ça pervertit le coeur du film en jouant sur le temps alors que justement le film est une étude du temps linéaire, une vraie faute théorique. Et c'est quoi ces transitions ridicules avec des genres de bulles ? Pareil, je trouve que ça casse le concept du film. Il y a un moment aussi avec un bruit de disque rayé, totalement ringard. Bon et le couple années 20 avec le mec qui invente la chaise là, c'est totalement nul, on dirait que ça vient d'un autre film. On n'y croit pas du tout, c'est visiblement le côté comédie du film mais bien trop caricatural pour bien s'y insérer. Enfin la musique de Silvestri. Elle n'est pas sans charme, elle a un côté très désuet mais elle est vieillotte, trop mielleuse, trop pathos. Heureusement on l'entend pas trop pendant le film.

On est loin d'un Forrest Gump ou d'un Cast Away, je comprends le flop (au delà même du concept). Toutefois le film est vraiment singulier et Zemeckis confirme qu'il en a encore sous la semelle.

4.5/6

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MessagePosté: 19 Nov 2024, 21:32 
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mdr bon je vais être moins aimable hein.

j'ai détesté.

ça commence par le dispositif. j'avais l'impression d'être un chien qu'on essaye d'immobiliser, ils deviennent fou et se débattent même s'ils faisaient rien à la base. moi avoir mon regard bloqué comme ça je trouvais ça totalement insupportable, c'était viscéral j'avais l'impression qu'on me bloquait le visage comme dans orange mécanique. horrible.
ensuite je l'ai vu au mk2 bibliothèque et je ne peux qu'imaginer un bidouillage avec le projecteur pour faire des économies parce que l'image était effroyablement sombre. ils y sont pour rien mais j'avais envie de rentrer dans la pièce et d'allumer la lumière. insupportable. et comme de fait il n'y a pas de gros plans et qu'ils sont loin (ça va être lol pour les gens qui regardent ça dans un avion) ne pas du tout voir les visages des gens et tout ça m'a insupporté aussi.
et je souscris à tout ce que dit art core sur la dégueulasserie visuelle de l'ensemble, j'ai trouvé ça horrible, les couleurs, l'image, la texture, tout. même le cadre unique me déplait, je trouve ce salon horrible (volontaire ou pas le résultat est le même c'est oppressant au possible), vraiment terrible. et alors la musique sirupeuse là, deux claques.

et puis il y a ce dispositif de scènes de 30 secondes, qui de fait rend tout totalement artificiel, des conversations humaines normales transformées en 3 lignes de dialogues informatives et sans émotion, avec ces mise en scène contrainte sans le salon, qui force tout le monde à jouer comme des sims, sachant qu'avec le deaging ils ont déjà vaguement des gueule de sims, terrible.
je n'ai absolument pas accroché à l’artificialité totale du dispositif. concrètement, à quoi servent les autres couples, qu'apportent-ils ? une idée intellectuelle des murs qui voient les vies défiler, ce que dit ff sur l'histoire qui passe machin, mais enfin c'est purement théorique : les vies n'existent jamais, ne se répondent pas, le couple noir n'a strictement aucune vie ou personnalité à part être noir - et la conversation sur comment ne pas se faire tuer par les flics est donc la seule fois où on a le droit d'avoir une scène d'une minute pour un truc qui n'a absolument rien à voir avec le reste - le contexte politique est totalement absent du film à part une allusion en 3 mots de temps à autre sauf là où on a du gros rouge qui tâche.
je comprends le principe de la banalité du couple et de la vie, mais vu que tout est résumé dans ces scènes de 20 secondes, il n'en ressort aucune vérité, émotion, rien, tout reste sur le concept, la théorie - et tout ça est bien trop léger et rapidement compris pour tenir tout ce temps.
et je n'ai pas bien compris pourquoi embaucher deux acteurs dont l'âge réel n'apparait jamais ?! parce que du coup là on est plus dans le dé-aging de irishman, qui était moins bien fait mais ouvrait une perspective incroyable de cinéma qui n'avait pas de solution jusqu'à présent - on savait vieillir les gens mais pas les rajeunir, ça impactait les conceptions même des histoires et des castings. là on se rapproche plus de la dystopie des studios qui sortiront un film avec james dean et marylin monroe quoi.

reste là fin, plutôt jolie - le coup de fil de tom hanks est le seul moment de vraie émotion et qui dit quelque chose - et oh incroyable ça dure plus de 10 secondes. mais même le dernier plan, théoriquement joli, avec la chouette idée de l'oiseau me déplait par l'égocentrisme qu'implique de se concentrer sur cette maison. il fallait filmer un peu toutes les maisons du quartier, qui toutes abritent des vies aussi banales et uniques et des moments aussi insignifiants et important.

je n'ai tellement pas aimé que j'ai beaucoup de mal à croire que le bd me parlerait plus. à la limite, un dispositif théâtral, avec des gros morceaux de vies, genre 5x2 mais en moins nul, pourrait peut-être plus me plaire. et peut-être plus dans le style les années - inclure plus ouvertement la manière dont l'histoire collective impacte les histoires individuelles.

j'ai passé un moment vraiment pénible.

et le titre français : "les plus belles années de notre vie" ? ce sont toutes les années de leurs vies ? ça n'a pas de sens.


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MessagePosté: 20 Nov 2024, 09:33 
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Oui le sous titre français est un contresens terrible. Mais fait pour attirer le chaland j'imagine.

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MessagePosté: 20 Nov 2024, 10:17 
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Citation:
j'ai beaucoup de mal à croire que le bd me parlerait plus.


Ayant totalement ressenti ce que tu décris à la lecture de la bd, j'ai comme un doute !


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MessagePosté: 20 Nov 2024, 10:29 
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Pareil, j'ai lu la bd et au-delà de l'aspect théorique malin j'y ai pas vu beaucoup d'émotion ou même de liant fort, la critique de FF m'a fait croire que le film transcende ça, mais connaissant son venduisme...

Vous situez ça comment par rapport A Ghost Story ?


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MessagePosté: 20 Nov 2024, 10:34 
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Les retours non-US sont quand même largement positifs.

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MessagePosté: 20 Nov 2024, 11:20 
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oeil-de-lynx a écrit:
Vous situez ça comment par rapport A Ghost Story ?


Moins poseur mais on retrouve un peu la même idée oui. Je préfère le Zemeckis, plus doux, plus intime, plus universel il me semble.

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MessagePosté: 20 Nov 2024, 11:34 
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Bon thread sur le film :

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MessagePosté: 20 Nov 2024, 12:59 
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Antichrist
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excellent compte twitter d'ailleurs


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MessagePosté: 20 Nov 2024, 14:19 
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J'aimais bien au début mais son ton de prof de fac est un peu relou à la longue.

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MessagePosté: 20 Nov 2024, 14:59 
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Et y a des délires parfois (Oppenheimer).

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MessagePosté: 29 Nov 2024, 17:06 
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Robot in Disguise
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J'ai une thèse sortie de mon cul: que les films se divisent en deux approches: le cinéma Edward Hopper et le cinéma Norman Rockwell.
D'un côté un cinéma de la soustraction, à la mise en scène "neutre", qui regarde "sans juger", qui laisse de la place pour l’œil et le mental de se balader.
De l'autre un ciné plus exacerbé, à la recherche de l'icône, encapsuler tout un imaginaire en une image.

Ici on est clairement dans un mélange presque contre-nature des deux. Un parti-pris radical, digne du théâtre ou, comme dit Film Freak, d'une installation, le tout au service d'un imaginaire "plus petit dénominateur commun", populaire, émouvant, ample, iconique. C'est THE TREE OF LIFE mais filmé comme JEANNE DIELMAN.

L'approche radicale sur le papier renforce je trouve les fautes de goût: le choix des images d'Epinal (dino avec l'obligatoire volcan dans le fond), les paisibles indiens, le name-dropping de Washington... (ne parlons pas du Covid et de la cringe scène Black Lives Matter [emoji dents crispées], purs oripeaux du "film écrit en 2021" et qui gesticule pour être relevant)

Niveau mise en scène j'aurais d'ailleurs aimé plus d'accidents, de gens décadrés, de hors-champ, de dilatation du temps au sein des séquences. L'ensemble est un peu trop parfait. Et bordel on en parle de cette table qui n'est pas parallèle aux murs juste pour qu'elle soit dans l'axe de la caméra ? Horrible.

Cependant... cependant cependant... j'ai vachement aimé. Pour Zemeckis c'est le projet parfait (le pari technique, le temps qui passe, les ellipses de malade, l'Americana aimée et gentiment brocardée). Et on y retrouve à la fois son génie, son sens de la démesure temporelle (je me suis demandé d'ailleurs s'il nous montrerait le futur), aussi bien que ses défauts (la musique doucereuse de Silvestri), et ça déborde de sincérité.

Et surtout en dépit du vernis CGI c'est tellement touchant, ça nous renvoie à tellement de choses intimes. Je suis fada des lieux (j'adore faire des pèlerinages à des endroits où j'ai vécu ou bien où des évènements ont eu lieu) et je pense souvent à ce qui reste dans les endroits une fois les évènements passés. D'ailleurs j'ai pensé comme ODL à A GHOST STORY. La fin est un peu trop appuyée dans son effet mais le fait d'avoir accumulé pendant 1h35 des souvenirs avec Wright et HANX m'a fait avoir des spasmes.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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