Forum de FilmDeCulte

Je l'ai enfin revu en entier, premier revisionnage complet depuis la découverte en 2000/2001.

Ce film est génial.

Je gardais un souvenir ébahi mais mitigé et en fait je me rends compte que c'est brillant. Déjà j'adore les films d'exploration et de science qui s'attardent un minimum sur les données scientifiques des problèmes. C'est captivant tout ça.

Ensuite visuellement on est devant un spectacle ahurissant avec des morceaux de bravoure effarants: la destruction de la première machine, le vortex, le plan du miroir, plein de trucs qui tuent.

Humainement, j'avais gardé un souvenir un peu faible du film. En fait, le parcours de Ellie m'a beaucoup plus touché cette fois-ci et l'aboutissement de ce voyage a eu beaucoup plus d'impact. La rencontre sur la plage, puis le retour sur Terre, changée, je trouve ça très bon. Le seul point faible concerne la relation entre Foster et McConaughey qui n'est pas toujours super crédible. (mais sinon Foster déchire le cul... quand elle voit le monde alien et qu'elle fait son speech c'est déchirant)

Bref et puis sinon c'est plein de petits détails que j'adore: l'intégration de vraies images de Bill Clinton, la grosse insistance sur la réaction des médias et du public, etc. Les ellipses sont réalistes et cool ("4 ans plus tard", "18 mois plus tard"...). Le film prend son temps, il est classe, il est bien quoi.

Zemeckis est vraiment un maître de l'image et du son, tout simplement. Il gère tout parfaitement.

Film Freak, je vais parler et je veux que tu m'écoutes: tu ne PEUX PAS mettre la même note au POLAR EXPRESS et à ce film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pourquoi tu l'as rematé sans moi bâtard?


Bon sinon c'est un film que je revois sans cesse pour lui redonner sa chance et chaque fois le constat est le même : je trouve ça bien trop long et la fin est underwhelming au possible et l'espèce de message pro-foi me bourre...

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Que tu ne sois pas entièrement réceptif au film, je veux bien, mais ce qui est marrant c'est que les reproches que tu formule contre le film peuvent s'appliquer également au POLAR EXPRESS:

- trop long
- fin underwhelming
- message "pro-foi"

Le truc c'est qu'après les mettre au même niveau c'est gommer le côté sérieux et adulte de CONTACT, la qualité des acteurs, les tours de force visuels de Zemeckis... et/ou privilégier le simplissisme du POLAR EXPRESS, son côté exagérement naïf et vain, etc.

Enfin je sais pas... l'un semble trop bien noté et l'autre pas assez, ou inversement.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'adore ce film, je le trouve éblouissant. Et comme Seul au monde j'ai été soufflé la seconde fois. Comme toi, je trouve que le seul défaut est la relation Foster / McConaughey, et je ne suis pas hyper fan de la fin (ou du personnage nimportekesque de Hadden). Mais ça n'empêche pas le 5,5/6.

Le rythme est essentiel et exemplaire. Décrypter le message prend du temps, s'organiser, construire la machine... Ca ajoute de la puissance, du réalisme, on a l'impression que le monde est réellement confronté à toutes ces interrogations. Zemeckis étire les préliminaires de façon presque insolente et anti-spectaculaire (avec des images pourtant toujours spectaculaires - car saupoudrées de réalisme jusqu'à plus soif). C'est incroyable de préférer à ce point tirer en longueur sur la sélection des candidats, la construction de la machine, la portée philosophique d'une telle découverte etc. là où TOUT LE MONDE aurait privilégié le voyage en lui-même et le nouveau monde à destination...

Certaines séquences sont gigantesques. Si le film peut décevoir ici et là, je tiens néanmoins à lui reconnaître son originalité et son caractère singulier. Ce film est très immersif, j'adore ça.

Je plussoie l'avis de Z.

J'adore ce film, et il s'est bonifié à chaque vision. Je ne m'en lasse pas. Comme déjà dit tout n'est pas dément, mais les choix (de scénario, de rythme.. et de mise en scène!) sont tellement intelligents et séduisants qu'à tous les coups, et du début à la fin, je suis captivé et immergé (bien dit).

Et puis Foster est plus que parfaite, elle est extraordinaire. On ne le dit pas assez, mais c'est une de ses plus belles interprétations.

Un bon gros 5/6.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est joliment dit!

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Elle est incroyable dans le film. Ce speech:

Some celestial event. No - no words. No words to describe it. Poetry! They should've sent a poet. So beautiful. So beautiful... I had no idea.

... est extraordinaire.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

j'adore.

puis ses petites scenes tout simples mais bourré de petits effets, comme celle ou la jeune jodi monte les escaliers, puis BOOM on est dans le miroir (je ne sais plus trop si c'est ça) mais voilà, Zemeckis il met beaucoup d'effet là ou ça ne se voit pas et c'est magique.

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Ouais c'est ça, exactement. Plan de folie... et qui se termine d'ailleurs sur le reflet super beau de la photo de Jodie avec son père.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Au risque de me faire basher , j'avais bcp aimé à la sortie ciné . Mais la revoyure a ete difficile y a pas lgtps , je trouve le fond du film ridicule et un peu cucul .

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Le film est assez casse-gueule, ça ne m'étonne pas qu'on puisse trouver certains trucs crétins.

La scène du voyage est certainement une de mes émotions les plus fortes devant un film au cinéma. Par ce qu'elle est, et surtout par la façon dont elle arrive, la construction minutieuse qui mène à ça. J'ai revu le film depuis et c'est un des deux meilleurs de Zemeckis à mon sens.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Putain à chaque fois que je remate ce film, à chaque fois que je lui redonne sa chance, je me mets en mode "I want to believe", et je ne peux en nier les qualités : c'est super ambitieux, dans l'approche, le propos, tout ça...

J'aime beaucoup le traitement général très "réaliste" (jusque dans la mise en scène : suffit de voir le filmage "non-magnifié" de la machine) et le film est plus réussi dans ses passages "science" que dans ses passages "fiction".

Ainsi je trouve dommage cette sous-intrigue (dans tous les sens du terme) avec Hadden, le multimilliardaire excentrique, surtout que ses interventions auraient pu être évitées, remplacées par d'autre chose : quelqu'un d'autre, de pas taré, aurait pu financer l'opération, Ellie et son équipe auraient pu décrypter les plans sans son aide, il n'était pas nécessaire d'avoir une première machine que l'on détruit pour découvrir ensuite qu'il en existe une deuxième.
Ca n'a pas lieu d'être (c'est pas comme si c'était la SEULE solution possible pour les scénaristes de faire avancer l'histoire) et en plus ça bouffe du temps inutilement (et quand on dure 2h24, faut penser à couper ce qu'on peut).

Le film met 34 minutes à commencer. 34 minutes durant lesquelles les séquences s'enchaînent de manière malaisée. Entre les séquences dans l'enfance d'Ellie (un peu trop surlignée, même s'il y a les deux plus beaux plans du film - le long travelling arrière sur l'univers avec des bouts de chansons et de discours et hop on sort de l'oeil d'Ellie & le long plan sur Ellie qui monte les escaliers, on passe au ralenti et hop en fait on était dans le miroir [10 ans après, je cherche toujours à comprendre comment ils ont fait, notamment pour que ce soit aussi parfait] - deux plans qui, en plus d'être impressionnants, ont du sens, renvoyant constamment Ellie et sa quête à elle-même, entamant la thématique des réponses que l'on ne peut trouver qu'en soi vu que la quête de la vérité n'apporte pas nécessairement de réponses accompagnées de preuve BREF) et celles où, adulte, elle passe d'un endroit à un autre avec de grosses ellipses monstrueuses dans le temps (à peine débute-t-elle dans un nouveau lieu qu'à la séance d'après, ça fait déjà plusieurs mois qu'elle est là et on va lui couper ses fonds), le rythme est bof bof.

J'ai du mal aussi avec les ficelles les plus "classiques" du scénario, notamment pour tout ce qui concerne l'antagonisme basique avec Drumlin. Les mics-macs gouvernementaux font un peu "obligés" quoi...

C'est ensuite qu'arrive la fin la plus underwhelming de tous les temps, même si elle est intéressante dans l'oeuvre de Zemeckis (+ dans mon futur gros plan, je garde ça sous le coude) avant un petit "topper" façon Twilight Zone/Contes de la Crypte ("ouais en fait y a 18h de neige enregistrées, mmmmm" OUUUUH).

Je vais pas reparler du "message" simili-pro-Foi de la conclusion même si j'aime ce qu'essaie de dire le film en tissant le parallèle entre science et religion comme pour faire cohabiter les deux en paix sur un terrain d'entente. Disons que c'est un peu maladroit au final.

Donc voilà, je reste encore et toujours sur mon sempiternel et déçu 3/6.

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Oui je trouve le film assez balourd.

Je trouve même étonnant qu'on vante ici la qualité scénaristique tant c'est là que le film pêche. Autant, la scène de début, hyper cash, hyper calme met une belle claque visuelle avec l'idée rigolote de remonter le temps quand on se recule de la Terre (histoire de bien expliquer le mécanisme), mais dès que ça se met en route, je trouve que le film devient chaotique. Ca ne démarre réellement qu'après presque 40 minutes de film, et avant, c'est "Foster se galère pour trouver des subventions". A partir de là, c'est beaucoup mieux. On est en effet "immergé" dans ce monde qui découvre qu'il y a des extra-terrestres, et ça c'est particulièrement bien fait. Les caméos de Clinton, des journalistes, de Larry King, oui tout ça c'est très bien. Il faut passer outre les incohérences scientifiques évidemment (Mac Conaughey qui dit très sérieusement: "Tu vas voyager à la vitesse de la lumière... Tu vas parcourir 26 années lumières en 2 ans." Non Mathew. Ca ne va pas)

La séquence du voyage est magnifique, dans la lignée de la scène d'intro. Là encore immersion.

Par contre, tout ce qui est discours sur la foi et sur la science, je trouve le film extrêmement lourd et peu courageux. Les thèmes sont bien entendu intéressants mais y'a pas vraiment de positionnement ou de propos si ce n'est "il faut des deux"... Ecoute, merci Robert. En rajoutant à cela le propos un peu piquant sur les complots politico-industriels qui lui non plus ne brille pas par sa finesse (le perso de Hadden est ).

C'estc clair...ça préfigure le magnifique crash de Seul au monde. Puissance.

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