Forum de FilmDeCulte

Ce film méritait bien un topic hein.

Nouvelle vision (3ème) en DVD. Voilà donc un film qui bonifie vraiment de vision en vision. Je trouve ça admirable de bout en bout. Au-delà de la performance sidérante de Hanks (dont je suis FAN) et la grande forme de Zemeckis, très inspiré (et aidé par un savoir-faire technique très impressionnant), c'est l'intelligence du scénario qui m'impressionne et qui fait de Cast Away un grand film, plein de justesse et d'émotion, qui nous parle du temps, de la vie qui passe. Du fait que l'humain est irrémédiablement lié au autres. Au temps qui lui passe dessus. Ca m'a vachement bouleversé, bizarrement encore plus que lors des premières visions.
J'adore le début. Tout le milieu. Toute la dernière partie. Le réalisme du crash. Les "gags". La scène du feu. La séparation avec Wilson. Toute la scène de retrouvailles avec Kelly. Le speech final de Hanks. La dernière scène. Les ellipses. Le fait qu'il n'y ait pas de musique pendant 90 bonnes minutes. La gestion du rythme, du temps.
Vraiment, c'est un film remarquable. Ca fait plaisir.

Voilà!

5,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Un grand film. Un beau film. 6/6

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Steplé Zmeckis, arrete tes conneries en 3D, refais nous plutot des trucs comme ça. 6/6.

(pour ceux qui veulent avoir plus d'avis, il y en a aussi dans le topic "Top Zemeckis")

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'aime beaucoup ce film également, et je suis globalement d'accord avec ce que tu en dis. Je ne mettrais sans doute pas une note aussi élevée, le pensant faillible sur certains points, mais ça reste d'une singulière ambition dans le paysage hollywoodien.

Pendant sa plus grande partie, le film ne s'accorde aucune musique, presque aucun dialogue, fuit l'événement et le spectaculaire, est capable de montrer pendant cinq bonnes minutes la difficulté à allumer un feu, suscite une telle proximité avec son héros qu'il parvient à nous faire comprendre sa relation vitale avec un ballon rond...
C'est dans sa confiance assez impériale dans la durée, dans sa foi en son récit, que le film dégage en surface une belle réflexion sur la solitude, le temps qui passe, la civilisation... Je suis moins convaincu par la conclusion, plus discursive, qui met des mots sur ce que le film disait très bien seulement par les images.

Vraiment un excellent film, qui doit évidemment beaucoup à la conviction de Tom Hanks.

Le parti pris scénaristique est risqué mais il paye, celui de faire une sorte de version contemporaine de Robinson Crusoé (sans Vendredi mais avec Wilson, une présence symbolique mais salutaire qui permet à Chuck de ne pas sombrer dans la folie).
Le sujet assez casse gueule est traité admirablement, avec un sens de l'économie et d’une manière très épuré (peu de dialogues ou de péripéties, plus contemplatif qu’autre chose) un véritable tour de force technique et narratif, qui arrive à emporter l’adhésion, grâce aux talents compilés de Hanks, Zemeckis et Broyles (arriver à nous passionner pour l’histoire d’un gars seul sur une île déserte faut le faire quand même).

Hanks porte le film sur ses épaules, un de ses prestations les plus marquantes, au même titre que Zemeckis qui réalise un de ses meilleurs travaux de mise en scène, notamment lors de scènes visuellement splendides, mention spéciale au climax du film, cette séquence ahurissante du crash (et ce qui s’ensuit, tout cette scène silencieuse dans la pénombre, seulement éclairée par le tonnerre).
La partie sur l’île constitue un véritable morceau de bravoure, tant dans la leçon de mise en scène (toujours au service de l’histoire) que dans la composition de Hanks, très juste et convaincante dans l’ensemble.
C’est également le cas lors du retour à la civilisation, par exemple son monologue à la fin où il évoque sa tentative de suicide, dans ce dernier acte tout aussi réussi que le reste.
Clairement une des plus grandes réussites du réalisateur, et peut être bien mon préféré de sa filmographie tout compte fait.

6/6

SPOILERS

Avec tout ce que le film propose de merveilleusement audacieux en son coeur, ce récit à la fois procédurier et elliptique, j'oublie à chaque fois le temps de film avant le crash et surtout le temps de film après le sauvetage, avec cette horrible fin où Chuck revient pour trouver une Kelly mariée, quand il regarde par la fenêtre alors qu'elle n'a pas voulu venir l'accueillir et qu'il la voit complètement chamboulée, c'est dark putain, et le malaise quand il va la voir chez elle, et cette réunion de cinéma, baiser sous la pluie inclus, qui se voit presque immédiatement avortée par la réalité...c'est incroyable de maturité et c'est vraiment un tournant pour Zemeckis, dont les premiers pas dans le drame se faisaient jusqu'alors avec encore beaucoup de comédie (Forrest Gump) ou au sein du genre (Contact).

Et tout est contenu dans le sourire fatigué de Kelly au travail tard quand elle se retourne pour voir Chuck enfin rentré au début du film. Tout l'amour, toute la beauté et la maturité et l'authenticité du film sont encapsulés dans ce plan que je n'oublie pour le coup jamais. J'y repense même très souvent.

Pas étonnant qu'il soit parti faire un gros film pour mômes juste après.

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