Forum de FilmDeCulte

Que tu aimes le film, soit.
Que tu cites Alan Moore à propos du film, franchement faut pas déconner.

Il n'y a strictement rien dans Push de ce qui fait la richesse et la finesse du regard de Moore dans son traitement du genre.
C'est juste du raccourci de formule de journaliste là...

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alors là mais vraiment vraiment je suis complètement sincère, c'est exactement du moore mainstream, et comme tu le sais c'est ce que je préfère chez moore, quand il est mainstream, c'est du moore tendance top ten quoi, pour moi c'est p-ê la plus belle adaptation de comic-book que je connaisse -- alors que,s auf erreur, c'est même pas une adaptation de comic-book!

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Et là je vais être tout aussi sincère mais t'as vraiment, vraiment des goûts de chiotte...la plus belle adaptation...pffff ce qu'il faut pas entendre.

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Je trouve ça injuste. Aucun drame sentimental, ou sociologie dans ce film. Aucun amour non plus, tout le film est une succession de symptômes, de bouffées paranoïaques où le monde ne fait que renvoyer au personnages ses propres délires. C'est un film tourné vers l'intérieur, la société et les histoires d'amours n'existent pas (pour forcer le trait, disons qu'elles sont fantasmées, déformées par la psyché du personnage, et c'est cette psyché le sujet, pas autre chose).
Je peux comprendre que le film ne plaise pas, il est parfois maladroit, mais le traiter de drame socio-sentimental je trouve que c'est du hors sujet, c'est parler d'un film qui n'est pas à l'écran.

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Pré Carré

Oui c'est abusé.

Mais en fait je crois que je sais pourquoi j'ai tant détesté, c'est surement parceque les intentions de départ me plaisent et me tiennent à coeur. Un désir d'imprimer un récit assez pur dans le cinéma français, de renouer avec le fantastique bricolé et obsessionnel, un cinéma presque exclusivement mental... seulement voilà, je trouve que le résultat est raté et ridicule, quand je lis dans les cahiers une comparaison avec Kiyoshi Kurosawa j'ai envie de m'effondrer pendant deux ou trois jours le temps d'oublier... Après tout ça mérite peut être que j'approfondisse pour qu'on puisse en parler, si j'ai le temps je m'y colle.

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Oui la comparaison avec Kurosawa c'est dur.
Mais y'a des scènes, comme celle du double dans le RER, qui sont vraiment réussies.
Je trouve qu'il y a plein de trucs à prendre dans ce film.

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Pré Carré

Ah je l'ai trouvé nulle cette séquence, peut être car elle s'inscrit dans un tout que je trouvais déjà horrible, je sais pas. En quoi tu la trouve réussie? ça me permettra peut être de rebondir (bon après être allé voir un des chef d'oeuvre impérial de l'année, Vendredi 13, tel le fan que je suis, j'y vais à la première séance, c'est mes Batman et Spider man a moi ça...)

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J’en attendais beaucoup (très bon souvenir de Dancing), et même si je dois avouer avoir été un poil déçu, ça reste quand même dans le haut du panier.
4,5/6

Ce qui m’a un peu perturbé (débarrassons nous-en tout de suite) c’est que je pensais que le film partirait plus franchement dans le fantastique. Ca m’a un peu dérouté au début, cette mise en scène qui te fait croire en permanence qui va se passer quelque chose d’extraordinaire, pour pas grand-chose en apparence, comme des promesses non tenues. Je trouvais que la forme était beaucoup plus travaillée que le récit (banal, en comparaison). Mais c’est justement ça, le principe du film : non pas de faire beaucoup de bruit pour rien, mais d’être à une frontière entre deux états, et pas au-delà. Et à ce niveau-là, le film est très fort. Il fait du réel et du banal quelque chose de nouveau (les autoroutes deviennent abstraites) et parfois d’inquiétant (les appareils électroniques hurlent)…
Et Dominique Blanc déboîte
Mention spéciale à la réplique « Personne peut te faire bander comme moi, je peux te faire bander quand je veux, la question, c’est : est ce que j’en ai envie ? »

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Liza says "Don't drop bombs!"

Zad a écrit:

Tu dois avoir raison, pas trop le temps. J’ai un boulot aussi de temps en temps. Je ne regrette pas du tout ce choix-là, en tout cas. Mais c’est vrai que le cinéma a beaucoup changé depuis Les 10 Commandements (De Cécile B. De Mille, pas de Michael Youn – Ah, non c’était Les 11 C. pardon)
Sérieusement, ce qui es primordial, c’est que ces plans aériens sont à la fois magnifiques, mais surtout qu’ils font sens dans le récit : ces lumières rouges qui montent et descendent sur cette autoroute, convergent et se séparent, comme des globules rouges (un flux sanguin, dit si bien Bliss) parcourant des veines et des artères, et ces lignes jaunes à l’aspect si étrange et si fantastique plantent superbement le décor urbain en tant que personnage – certes secondaire mais essentiel du film - et lui donnent ce supplément d’âme que JE n’ai effectivement jamais vu ailleurs. La beauté et le signifiant d’images Lynchiennes - mais en apesanteur - associés à la maestria d’images aériennes filmé par Mann ou Fincher (mais avec mille fois moins de moyens, bien entendu).
Surtout que ces plans sont suivis d’une série d’autres – de câbles entremêlés, de gens au téléphone, de transports en commun, de paysages urbains nocturnes emplis de sons et de fureur qui font tous sens par rapport à ce que le film raconte ensuite.


Pas bien ça. Si ça se fait, t’as loupé des trucs qui t’auraient plu. Qui sait ?



?? Nous n’avons pas vu le même film.
J’adhère totalement à ce qui dit Jiko là-dessus, et il l’explique bien mieux que je ne pourrais jamais le faire, alors.
Pas d’amour du tout dans ce film ? Je n’irai pas jusque là, personnellement.



L’année n’est pas finie, si ?



Tout à fait d’accord, l’une des plus réussies, sinon la plus réussie (et je rappelle les moyens assez limités des réalisateurs).
Là encore, c’est parce qu’elle fait totalement sens, et c’est la raison pour laquelle je compare ce film à Dancing : le travail de réflexion sur le fantastique et le double bien sûr, mais également sur les mondes parallèles. Ce moment (de grâce ou de terreur ?) où ces mondes se rapprochent, se frôlent, se croisent presque.
Des mondes parallèles … qui se croisent : idée moderne et géniale à la fois qui rappelle une discussion dans Dancing et son sujet central. (Quelque chose comme : « Je croyais que les parallèles ne se croisaient jamais ? « ben, justement, pas toujours. Ce n’est pas si simple. » Physique Cantique peut-être ? Mais là je m’aventure sur un terrain où je n’y connais vraiment que dalle !


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Autre mention spéciale à celle-ci :


On ne traverse pas forcément les miroirs – comme le disait Blissfully – mais on se retrouve parfois de l’autre côté malgré tout, et il faut les briser … pour s’en sortir ?

Effectivement, plein de belles choses à prendre dans ce film. Moi, je prends tout et plus encore.

Là, quand je lis Lynch et Mann, je sais qu'il faut pas que je discute de ce film... la seule différence n'est pas la différence de moyen, malheureusement.

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Pas évident à dire. Un flottement, le balancement entre les deux RER que tout banlieusard connait bien mais qui prend ici une connotation fantastique, douce et inquiétante. C'est un beau moment de folie entre familier et étrangeté. Mais ça joue sur des sensations, je comprend que ça puisse pas du tout marcher.

Et aussi pour répondre vite à Zad, l'éclatement du récit, les effets étranges dans les dialogues etc, c'est surtout au début, quand on reprend le récit du début et que la narration et d'abord chaotique (on rassemble les morceaux). Ensuite ça devient plus posé (et c'est vrai que tout ce qui touche les relations entre les personnages est un peu bancal, même par la suite, on est surtout dans le développement des symptômes, les indices de la fixation paranoïaque, c'est en ça que je trouve le film trop théorique, pas assez de vie en dehors de la croissance de la folie).

C'était pas le bon jour pour toi peut être.

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Pré Carré

j'avais vu le oliveira avant, j'aurais dû enchaîner avec push en fait

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Sérieusement ça serait peut être mieux passé.

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Pré Carré

Perso j'ai été plus gêné qu'intéressé par l'éclatement du récit. Le fait, en particulier, que le climax de l'état mental de D. Blanc soit exposé dès le départ () me pose souci, je ne vois pas en quoi ça sert le récit, juste ça dévoile sa progression, gratuitement. Pour faire "étrange" ou lynchien ? C'est loupé alors, le film a d'autres qualités.
De même, pour faire genre, l'héroine a adopté (ou on lui a imposé de) une espèce de phrasé théatreux parfois horripilant qui fait un peu parodie des Inconnus et qui ne sert à rien. Voilà pour les mauvais côtés, parce que le bilan est quand même largement positif pour l'originalité de l'objet, une qualité visuelle indéniable (LE film sur Rosny 2), des acteurs plutôt bons, quelques lignes de dialogues bien foutues et plein de petites pistes psychologiques à suivre (ou pas). Le genre de film qui peut marquer en salle et endormir à la télé.
4/6

PS Et la coupe de cheveux aussi, y'a un truc qui m'a profondément dérangé dans la coupe de cheveux de Blanc, ça fait un peu bassiste Metal 70s.