Forum de FilmDeCulte

Le film navigue étrangement entre naturalisme et "cinéma"... Il y a une espèce de funambulisme qui est sympa et qui fonctionne particulièrement bien dans l'espèce de tronc central dans la forêt, où Guillaume Depardieu devient une espèce d'ogre, où le film vire un peu mystique.

J'aime que la nuit, dans le film, soit noire, vraiment noire. Et pas bleue ou je ne sais quoi. On notera une superbe utilisation de la HD d'ailleurs.

Bref, drôle de film un peu entre deux mondes, qui devient moins intéressant dans sa deuxième partie... Et sinon la meuf c'est un croisement entre Magali Woch et Mélanie Laurent (3/4 Woch 1/4 Laurent).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le résumé pour ceux qui savent pas de quoi ça parle :

Paris, aujourd'hui. Un enfant et sa jeune mère dorment dehors. Nina est sans emploi, ni attaches. Enzo a 5 ans. Leur errance les conduit à Versailles. Dans les bois, tout près du château, un homme vit dans une cabane, retranché de tout. Damien. Nina passe une nuit avec lui. Au petit matin, Nina laisse l'enfant et disparaît. À son réveil, Damien découvre Enzo, seul. Au fil des jours, des saisons, l'homme et l'enfant vont se découvrir, s'apprivoiser, s'attacher. Leur lien sera aussi fort que leur dénuement. Un jour pourtant il faudra quitter la cabane...

C'est loin d'être vraiment abouti mais j'ai trouvé ça assez encourageant pour un premier film : un mélodrame assez original avec une ambition romanesque qu'on peut voir comme une fable sur la difficulté de s'occuper de soi-même et des autres, de construire ou reconstruire des liens familiaux, sur la volonté ou non de s'intégrer à la société. Rien que ça.

La première partie est très bien. Aucune lourdeur sur l'opposition "prestige de Versailles/misère des sans-abri" qui donne même lieu à des scènes très fortes. Guillaume Depardieu en homme des bois est vraiment impressionnant. Sa rencontre avec le petit garçon est magnifiquement traitée.

Hélas, plus le film avance, plus on le sent "écrit", comme si on passait du naturalisme à quelque chose de fabriqué, d'artificiel. Les rebondissements viennent de manière un peu forcée, boum, comme s'il manquait certaines scènes (le film fait pourtant près de 2 heures, qui passent vite). Mais le film ne manque pourtant pas de justesse, ni d'intérêt. Et mérite d'être soutenu.

4/6

Ouais le dernier tiers ça devient carrément un autre film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu le connais bien, Schoeller? T'as bossé avec lui à Emergence?

Est-ce seulement possible de CONNAÎTRE Pierre Schoeller ?

Moi-même je me pose la question.

(bah je l'ai vu bosser sinon, vite fait. Il est sympa)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est clair. Mais la tentative reste toujours plus intéressante qu'un truc formaté.

A propos des problèmes de structure, de fin, Schoeller donne quelques indices:

http://blog-paris-cinema.filmdeculte.com/2008/07/entretien-avec-pierre-schoeller.html

(à lire de préférence une fois le film vu)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Joli premier essai, mais malheureusement pas entièrement transformé. Schoeller offre pourtant de belles choses avec ce décor improbable et poétique, cabane de fortune au bord d'un jardin royal, soleil pour les gueux à l'ombre du roi, rencontre d'un Poucet et d'un homme des bois, dans ce portrait social qui passe par la fable où le retour à la nature se fait le terrain vierge de la marginalité. Entre quelques maladresses, Versailles affiche quelques pépites, comme cette scène muette, en rupture, où l'ogre lave le garçonnet sous une lumière cuivrée (leur relation marche d'ailleurs très bien, grâce à l'intensité de Guillaume Depardieu et la justesse choupinette de son jeune partenaire).

Mais le dernier tiers s'enlise dans un autre film, qui pose d'autres questions, pas plus bêtes mais beaucoup plus conventionnelles. Et ça n'est pas la fin ratée, en forme de deus ex machina faiblard, qui vient relever ce dernier coup de barre. Frustrant, mais plutôt prometteur.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

j'aime bcp le côté volatile du film, surtout lorsqu'il reste malgré tout très violent, très "malaisant", ce qu'il est à son meilleur.

il y a, comme dit à raison QGJ, ce naturalisme faussé, qui est une très belle intention, à laquelle la mise en scène rend souvent justice, notamment par la très belle photo de Hirsh.

en fait je n'ai pas grand chose à dire, je trouve que pour un premier film, c'est assez impressionnant, bien écrit (beaucoup de choses qui passent très simplement, avec peu de mots, juste par des indices forts, ce qui est sans doute le plus habile et le plus juste pour parler de rejet et d'inadaptation), souvent puissant dans l'exploration de ses thèmes mais jamais démonstration pataude, élégamment mis en scène, très très bien dirigé, ce qui fait un bien fou.

ce qui m'ennuie davantage, c'est la 2è fin, je la trouve en trop, pour moi le film s'arrête sur "tes lacets", et voilà. Après, ça fait greffe foireuse et surgissement des clichés.

bon mais y'a clairement quelque chose, et Guillaume Depardieu devient un acteur de plus en plus fascinant.

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Il y a une sorte de belle unanimité sur les défauts et les qualités de ce film.

J'ai pas trop vu le côté faussé dans le naturalisme. J'y partais encouragé par l'idée d'un entre deux mondes, un entre deux styles, mais personnellement j'ai rien trouvé et me suis radicalement fait chier.

Les acteurs sont parfois biens et l'enfant est souvent filmé avec une jolie justesse, enfin ces moments m'ont parlés. Très surpris que tu apprécies ce film Zad, vraiment.

2/6

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C'est clair !

lol

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CroqAnimement votre