Forum de FilmDeCulte

1964, une école catholique dans le Bronx.
La père Flynn, un prêtre de la paroisse, entraineur de basketball, est soupçonné d'avoir fait des attouchements sur un garçon noir de douze ans.
Soeur Aloysius, directrice de l'école, a des doutes sérieux sur la moralité du prêtre mais n'arrive pas à établir les preuves nécessaires à son renvoi.
Quand soeur James, une soeur naïve, vient lui raconter un événement impliquant le père Flynn et un garçon de l'école, soeur Aloysius estime que ses soupçons sont confirmés. Elle part donc en guerre contre le prêtre, bien determinée à le demasquer. L'aumônier accusé va tenter de se disculper mais soeur Aoysius n'a pas dit son dernier mot. La doute s'installe. Quelles en seront les conséquences ? Et si tout cela n'était qu'un malentendu ?

Je tiens à vous le dire c'est une suite déguisée du diable s'habille en Prada mais avec de vrais sparring partners et de bons dialogues. Si JP Stanley n'est pas forcément le fou du volant dans sa drôle de machine derrière la caméra, l'affrontement Streep/Hoffman envoie du bois. Mais rendons à Cesar, c'est lui qui a écrit cette pièce couronnée du Pullitzer tout en ambigüités, perversités méandreuses et acharnement idéologique qui piétinent les pseudo dictats de la tolérance de l'église.

5/6

Karlito, y a moyen d'envoyer la police des téléchargements chez DPSR?

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Bon il m'en manque encore deux et cette année j'organise les Oscars.

Tout seul.

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Ah c'est sûr que quand c'est de l'inédit autrichien tu la ramènes moins.

D'autrichien je n'aime que le Chêne.

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Film assez plaisant pour sa grosse fight verbale et les beaux yeux d'Amy Adams, mais qui porte en lui les défauts d'une pesante adaptation théâtrale, même si c'est Deakins à la photo.


3/6

Sur ton site aimé je te le dis:

Dix huit ans après Joe contre le volcan, John Patrick Shanley adapte sa propre pièce Doute au grand écran. Et des doutes qui ouvrent le film en sermon jusque ceux qui fissurent les dernières certitudes dans les ultimes minutes, Shanley installe un malaise qui avance masqué: nuage austère, non-dit à tous les étages, valse des ambiguïtés morales. Le venin est bien là et se répand dans le lait blanc des bonnes consciences d'une école religieuse des années 60, prise entre les feux de l'aura cool du Père Brendan Flynn et la raideur vétilleuse de Soeur Aloysius Beauvier. Brillance de l'écriture, Doute offre ainsi un carrosse d'or à ses comédiens, tous irréprochables, qu'il s'agisse de Meryl Streep, grandiose une millième fois de plus, ou de Viola Davis, un très bref instant à l'écran, mais tout d'une véritable voleuse de scène. Dommage que la mise en image de Shanley soit si dépourvue d'idée, si plate et pauvre, et ne rende pas davantage justice à ces arguments de poids.

4/6

En gros j'aime bien, les acteurs tuent, mais dommage qu'il y ait, quoi, une idée de mise en scène (sur le jeu plongée/contre plongée entre Streep et Hoffman dans deux lieux différents au début-milieu), et c'est tout.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Moi j'ai beaucoup aimé. Un texte brillant, des acteurs époustouflants, c'est déjà beaucoup pour accrocher. PSH est brillant, Streep déchire... Incroyable comme elle arrive encore à surprendre.
Maintenant, c'est vrai, pas énormément d'idées niveau mise en scène. Ou plutôt des idées connes (comme la surprésence de la météo..). Frost/Nixon s'en sort beaucoup mieux à ce niveau-là (dans le genre "adaptation de pièce de théâtre avec duel psychologique").
Mais pour le reste c'est franchement un régal. Ca m'a bien scotché.

4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

4/6

Du très classique mais efficace. Ce n’est pas ce film qui va révolutionner l’adaptation théâtrale au cinéma (mais qui s’y attendait ?). Je n’ai pas lu la pièce originale, si ça se trouve c’est GENIALISSIME, mais comme c’est l’auteur qui s’adapte lui-même, j’imagine que ça doit y ressembler.
Et alors autant le film correspond à une vision très classique du cinéma (pourquoi pas ?), autant la pièce répond à une vision un peu vieillotte du théâtre, qui se résume à une succession de dialogues entres des personnages, où chaque phrase est lourde de sens ou a double tranchant (on nous laisse bien une pause après chaque phrase pour qu’on ait le temps de s’en apercevoir, c’est gentil). D’ailleurs les acteurs sont dirigés dans ce sens, enfin la jeune, surtout, en tentant de mettre le plus d’émotion(s) derrière chaque phrase. C’est une méthode de direction d’acteur dont je ne suis pas fan du tout, je trouve que ça sert le texte au détriment de la crédibilité des personnages.
Mais passons, parce qu’une fois ces détails acceptés, j’ai bien aimé le coté « catfight » entre grands acteurs, style « notes on a scandal », mais avec hoffman à la place de Cate Blanchett. C’est d’ailleurs pour ça que je suis allé voir le film. Et e coté là, le contrat est rempli. Meryl Streep pourrait lire la boite d’un paquet de lessive, elle arriverait sans doute à rendre ça passionnant. D’ailleurs ça aurait été marrant qu’elle le fasse, le film aurait été plus original. Au bout d’un moment ils auraient pu enlever tous les dialogues ou les réciter en javanais on aurait quand même compris, rien qu’à voir leurs visages. Bref, je me moque, mais j’ai bien aimé. Ne serait-ce que pour le passage : « Mais moi aussi j’aime les bonshommes de neige !!! »

Une piste que j’aurai aimé voir plus explorée :

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Liza says "Don't drop bombs!"

Oui, parfois je rattrape des films pour gay-friendly.

En l'occurence, ce Doubt de bonne facture, avec une Meryl Streep géniale, une écriture à la fois lourde de sens et plutôt bien menée - l'affrontement avec la mère est superbe....

4/6 et l'Oscar ad vitam pour Meryl

et sinon voilà un film au fond très audacieux, surtout aux States.

Ç’est effectivement assez passionnant à regarder, ça se suit comme un thriller avec une religieuse rigide dans le rôle de l’inspecteur, et un prêtre moderne (tout impregné des préceptes de Vatican II, le film se passe en 1964) dans celui du présumé coupable. Un drôle de thriller quand même où le crime (un acte pédophile) n’est pas montré, est incertain, chaque spectateur se faisant son idée à la fin. Ca fait de ce film un objet plutôt retors car d’habitude en matière de pédophile, les films sont uniquement à charge, du côté de l’accusation. Pas celui-ci.    

Jamais tout n'a été plus dit.

De la même manière que les actes dont se retrouve accusé le prêtre ne sont jamais clairement énoncés, le scénario recèle dans toute sa concision une densité indéniable caractérisé par une ambivalence à tous les niveaux. Nulle arène ne pouvait être plus propice à l'examen de la notion qui donne son titre au film, parce que le doute est inhérent à la foi, et la façon qu'a l'écriture d'exploiter une réalité du milieu clérical est remarquable. Ça m'a rappelé Conclave, l'intrigue pouvant se résumer globalement à un polar où les enquêtrices seraient deux bonnes sœurs - il y a même une scène d'interrogatoire à deux doigts du Good Nun/Bad Nun - les préjugés de l'une ayant raison de l'innocence de l'autre. C'est d'un esprit sectaire, intolérant face à l'évocation du doute dans la foi et réfractaire à la proximité avec les élèves, que naît l'intuition de la mégère et quand bien même ses soupçons seraient fondés, la manière dont le doute est pernicieusement instillé chez un tiers demeure cernée avec une cinglante précision. Et c'est un remarquable numéro de funambule que réussit le film à équilibrer preuves circonstancielles et admission tacite pour remettre en question les certitudes, même au service des meilleures intentions.
Le casting se taille la part du lion - la bonhommie dangereuse de Hoffman, le quasi-cabotinage de Streep, la ravie de la crèche Adams et Viola Davis dans une seule scène parfaite là aussi dans la noirceur de son authenticité sociale - et l'équipe technique assure, de Deakins à la photo et Tichenor au montage, Shanley étant le maillon faible, avec ses dutch angles maladroits en guise de seule idée.

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Très bon souvenir aussi, j'adore la fin. Film qui semble bizarrement pas trop connu.

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CroqAnimement votre

je l'avais vu au théatre, en 2006, mis en scène par...

....

... roman polanski.