Forum de FilmDeCulte

Rhaaa, Léo, mais tu vois tout Cannes avant nous, laisse-nous donc l'exclu des critiques !

jaloux!

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Il faut!!!

Je te préviens, si tu la joues comme ça tu seras tondu à ton retour Judas!

le baiser de judas.

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Plutôt décevant pour ma part. Les comédiens ont beau être assez exceptionnels (surtout la femme, une belle ordure, enfin, une bonne actrice) après une heure trente de brimades et d'humiliations, on finit par ressentir zéro empathie pour ce personnage flic battu d'une faiblesse de caractère pathétique qui semble se complaire dans sa médiocrité... Du coup le dernier quart d'heure un peu précipité apparaît plus roublard qu'autre chose.
3/6

Ah je me demandais justement ce que c'était... J'aime pas cette tendance à mettre les titres français en titre du topic !

Et d'elle, une institutrice. Bonny en parle d'ailleurs, de l'importance de situer les personnages dans l'épine dorsale de la société, des règles et représentations morales que cela implique.

Deutsh ist klasse, premier chapitre.

Le film n'est pas funky mais le regard porté, surtout pour un premier film, est très mature, dans la complexité du portrait, pas tellement sur elle qui a un peu une psychologie de singe ("c'est pour te faire réagir") et je comprends quelque part le public cannois qui applaudit à une certaine scène. Plutôt sur lui, sur le paradoxe du mec tourné en torchon intégral, humilié jusqu'au fond du fond, et qu'il est aisé de voir comme un tapis, mais qui pourtant a, tout le temps, le rôle du protecteur ("ce n'est pas un drame", qui sonne pour elle comme du sans couille alors que c'est très... paternel), qui garde imperturbablement son menton haut quand il poireaute sur le palier. C'est le personnage le plus fort, qui tient la barque (maladroitement) quand elle tente sans cesse de la retourner, là où l'image de la virilité vacille, du collègue bandant qui se pisse dessus, du héros faux héros et commissaire inapte vu qu'il se fait corriger par Momone. Le dernier tiers ouvre des pistes intéressantes à cet égard, lorsque l'incompréhension générale se traduit par un violent rejet, face au tabou incongru de la chose.

Je trouve que l'une des grosse qualités du film est la façon dont Bonny regarde tout ça, sans jamais, et c'était très tentant, grimper sur sa chaise d'arbitre de tennis, avec une grosse règle de professeur.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Les acteurs sont en effet excellents (et quels personnages!), et le scénario évite la lourdeur et le didactisme sur un sujet pourtant rarement traité. Rien que pour ça, pour cette justesse, c'est du très bon. Le film reste très simple, il nous épargne des explications psychologique superflues, et une interpretation trop rapide de la violence sur le mode sadisme/masochisme.
Ma seule reserve c'est que dès le début, c'était acquis pour moi que les personnages n'étaient plus amoureux, et bien qu'ils n'arrêtent pas de le répeter, j'y croyais pas une minute. Du coup effectivement j'ai moins de l'empathie pour le personnage du mari qu'une espece de fascination pour sa facilité à garder naturellement le sourire, et sa dignité, même au travail.
Les scènes que j'ai finalment trouvé les plus bluffantes, c'est celles où le film lance d'autres pistes (sans jamais les surligner) pour suggerer que la violence vient aussi et surtout d'ailleurs. La femme est complétement ignorée par son père, j'ai trouvé ça beaucoup plus violent que des baffes dans la gueule. Et au final, il n'y a pas pire violence que la violence niée, quand ses collégues à lui refusent de voir ses blessures ou de l'écouter.

Et j'ai eu envie de rouler des pelles au collègue beauf pendant tout le film. Petit piment supplémentaire.

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Liza says "Don't drop bombs!"