Forum de FilmDeCulte

Un message cryptique venu tout droit de son passé pousse Bond à enquêter sur une sinistre organisation. Alors que M affronte une tempête politique pour que les services secrets puissent continuer à opérer, Bond s'échine à révéler la terrible vérité derrière... le Spectre.

Comme prévu, le film est une longue outro de Skyfall qui explore à nouveau le passé de James Bond. C'est très classique - je vais d'un point A, je trouve un indice qui m'emmène à un point B -. de bonne facture sur le plan de la mise en scène - la scène d'ouverture déchire, la partie en Autriche est très bien... mais le dernier tiers est assez décevant, avec bcp de sauts de foi exigés... Léa Seydoux est assez démente, Christoph Waltz sous-exploité alors que son perso est bien. J'aime pas du tout les aller-retours avec le MI6...

3-4/6

Pour mémoire
Casino Royale 4
Quantum of Solace 3
Skyfall 5
et donc ce dernier 3-4...

Yeah! C'est déjà ça!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le 007 débilement rajouté du titre français, c'était pas obligé, K

Contrairement à ce que j'ai pu lire ça ou là, Spectre n'est pas attaché tant que ça à Skyfall, du moins, pas autant que Casino Royale et Quantum of Solace. Et d'ailleurs, je ne suis pas sûr qu'il s'agissait du principal problème de ce dernier. Le désir de vengeance n'est pas un thème aussi porteur que les deux études du personnage qu'étaient les films de Martin Campbell et Sam Mendes mais cette quête était néanmoins mêlée à une nouvelle mission, explorant les pistes du précédent film, avec par conséquents de nouveaux enjeux. Les soucis du film était ailleurs.

Il en va de même pour Spectre. L'action a beau se situer très tôt après celle de son prédécesseur, le film est autant une suite de Skyfall qu'une suite des deux autres épisodes de l'ère Daniel Craig, avec une intrigue qui intervient comme un retcon (de "retroactive continuity") reliant les bad guys de ces chapitres à l'organisation qui donne son titre à celui-ci. Inauguré par ce gunbarrel enfin de retour sous sa forme classique, premier de nombreux auto-hommages, Spectre finit la réintronisation des personnages-phare de la saga et marque le retour définitif à la formule 007, pour le meilleur et pour le pire.

En effet, sans aller jusqu'à dire que le film a le cul entre deux chaises, il m'apparaît partagé entre une oeuvre incarnée à la Skyfall et un épisode plus classique, répondant, de manière toutefois efficace, au cahier des charges. Si ce deuxième volet signé Mendes peut faire figure de deuxième partie d'un diptyque, c'est dans la continuation de l'ambiance mortifère du précédent. Dès le début, et de façon la plus frontale qui soit de toute l'Histoire de la franchise (et même pour tout film en fait), la thématique est annoncée noir sur blanc : "The dead are alive". Et ce splendide premier plan, qui renvoie à La Soif du mal, est comme une profession de foi, résumant le personnage en une image, un costume, une action. Bond, qui définissait son hobby comme étant "la résurrection", est la Mort incarnée, silent but deadly, une femme à son bras sur son trajet vers une mort de plus. Un spectre dans un monde où les morts reviennent à la vie pour nous hanter. Cela vaut pour notre héros mais aussi pour celle qu'il choisit de protéger, Madeleine Swann, comme son nom à résonance doublement proustienne l'indique.

Avec une cascade spectaculaire en référence à L'Homme au pistolet d'or et un sublime générique tentaculaire et morbide, le premier tiers du film s'avère parfait. Je me serai passé de cet énième "Bond est seul parce que mis à pied/viré/démissionnaire/laissé pour mort" tout comme j'aurai pu faire sans la menace parallèle qui pèse sur le MI6 mais celle-ci s'avère au moins pertinente dans son propos anti-surveillance totale qui, en plus d'être très actuel, renoue avec l'aspect un tant soit peu géopolitique des deux premiers Craig, où les méchants manipulent la bourse ou les régimes. Je ne saurai en dire autant du lien familial unissant Bond à sa némésis, Oberhauser, qui est au mieux superficiel, au pire superflu. On comprend la volonté des auteurs à garder la dimension personnelle de Skyfall mais ce rapport n'est pas suffisamment poussé pour avoir une réelle incidence dramaturgique. En l'état, elle amoindrit même un peu la portée des agissements du personnage de Christoph Waltz.
Cela dit, les séquences où l'acteur apparaît sont parmi les plus fortes, qu'il s'agisse de la première, où Bond assiste à une terrifiante réunion du Spectre, ou des suivantes - son introduction, son antre avec toutes ces fourmis-ouvrières, cette bonne vieille scène de torture. C'est d'ailleurs entre sa première apparition et son retour dans le récit que je trouve le film plus faible. Pas mauvais mais plus fonctionnel dans l'application de sa recette, ce sempiternel jeu de piste globe-trotter où Bond va de pays en pays pour arriver au bout de son enquête. La structure en soi ne me gêne pas mais l'écriture des rencontres et la mise en scène de l'action n'est pas la plus remarquable de la licence. Le personnage de Léa Seydoux, et sa performance, sont bien mais la romance est précipitée (et il s'agit ici d'une romance, pas juste d'un coup de bite, sinon je ne ferai pas ce reproche à un James Bond), de par son arrivée tardive dans l'aventure. A posteriori, je me dis que le scénario aurait vraiment gagné à ne pas inventer de nouveau personnage comme cible de Bond pour le prégénérique mais à utiliser directement Mr. White dès le début, et plutôt que d'avoir ce personnage de première Bond Woman sacrifiée en la personne de Monica Bellucci (qui a donc peut-être 6 minutes de film en tout), il aurait fallu faire intervenir Madeleine Swann dès ce moment-là.

Les set-pieces sont sympathiques mais peu sont mémorables. La poursuite en voiture est plutôt banale à l'exception de sa conclusion, la poursuite en montagne est plus impressionnante mais grâce aux véhicules utilisés, et le climax peu inventif est sauvé par la portée thématique de l'endroit où il se déroule. Je retiendrai surtout le combat dans le train, très classique mais assez réjouissant dans son côté bourrin, comme un remake vénère de celui de Bons baisers de Russie, avec le charismatique Mr. Hinx de Dave Bautista en remplaçant du Red Grant de Robert Shaw. Un gros bras droit à l'ancienne donc, ultime indicateur du retour aux sources qu'est Spectre et dernière case à cocher pour Craig avant son départ? Techniquement, il reste un film dans son contrat mais au vu des dernières scènes, ce Spectre pourrait être sa sortie.

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J'ai la flemme d'écrire un gros avis, donc je vais fonctionner par tirets:

- J'ai trouvé les deux premiers tiers géniaux. Fluide, rythmé, intéressant... Gunbarrel génial au début, très bonne scène d'intro (avec en effet cet incroyable panneau qui annonce le THEME en toutes lettres), super générique avec une chanson qui, au final, s'avère vachement bien (je m'étais retenu de l'écouter pour la découvrir en salles).

- Le film est une suite quasi-directe de SKYFALL. Il y a des éléments un peu relous, notamment un message vidéo au début qui fait office de cheveu sur la soupe, mais ce que j'ai aimé c'est comment ça justifiait a posteriori 2 ou 3 trucs que je trouvais invraisemblables dans le précédent film
- Par contre, dans sa volonté de tout rattacher à l'histoire de Bond, le film verse dans le grotesque:
- La première scène chez le SPECTRE tue. Waltz est vachement bien car il apporte son éternel humour au personnage. Oberhauser passe pour un fou, ce qui fait mieux passer la pilule de son démiurgisme. Par contre, le film avance trop vite pour
- Le film essaie de créer une vraie histoire d'amour avec Léa Seydoux mais ça va trop vite. On est loin de Vesper Lynd, même si j'apprécie la tentative.

- Émotion inattendue lorsqu'on découvre
- Les touches d'humour fonctionnent bien. Le film a tellement de gravitas que ça ne paraît jamais frivole ou gratuit, sauf à un moment:
- Les personnages secondaires du MI6 sont trop sur le terrain, ça devient lassant.

Bref, voici mon classement:

1. Casino Royale
2. SPECTRE
3. Quantum of Solace
4. Skyfall

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Skyfall après Quantum of Solace, il faut que je me souvienne de ne plus jamais tenir compte de tes avis.

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There is no such thing in life as normal

On sent quand même que le scénario n'était pas fini au moment du lancement. C'est un festival de saut de foi, le dernier tiers. C'est dommage.

Lol, j'ai pensé la même chose.

d'ailleurs, pourquoi il arrête de bosser pour le SPECTRE ?

Ce qui est ridicule c'est

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Que c'est con ça aussi. Quatre personnes au scénario, c'est dingue.

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Un truc bien con aussi:

Tu penses à quoi?





Bof.


Il vit dans le passé. The dead are alive. Spectre.


Oui j'en parlais à QGJ. Mais ça me gêne pas ça, c'est la magie de l'ellipse. C'est comme l'emblème de Batman qui s'enflamme dans The Dark Knight Rises.

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Alors pour les sauts de foi