Forum de FilmDeCulte

Hop la chef d'oeuvre!
Le ton du film est a la fois cynique et melancolique. Derriere les sarcasmes du personnage de Spacey se degage de cette famille une tristesse infinie: en voulant coller au mythe de la bonne famille americaine tranquille et bien sous tous rapports, le couple Burnham a evacue tout ce qui fait que la vie a du charme. Tout est trop prevu. Toute l'energie vitale des personnages sert a preserver les apparences. A consommer, parce qu'on dit que l'on est en fonction de ce qu'on possede. Le personnage de Ricky, le fils du voisin amoureux et artiste, offre le contre-point radical. Il apparait d'abord comme un fou, asocial, violent et excentrique. Mais qui est vraiment fou: lui, qui sait apprecier la vie a travers la recherche esthetique, ou la famille et surtout la mere qui mene une vie de robot sans emotion au service du conformisme a l'americaine?

A la fois constat morbide de l'Amerique des annes 1990 (et finalement d'aujourd'hui) et ode philosophique au regard artistique, cet American Beauty n'est pour moi rien moins que l'un des meilleurs films de ces dix dernieres annees, destine a devenir un classique (c'est deja le cas)

6/6 evidemment

Je vais me faire huer mais j'aime pas, un truc comme 2-3/6.

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Je ne vais pas te huer. Ce film n'est pas mal mais franchement très surestimé.

Ouais, max. Un truc de personnages/pantins + petite mécanique scénaristique que je déteste. Les comptes à rebours et plongées totales de la caméra par exemple c'est des trucs de démiurges, je trouve ça désagréable.

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Pré Carré

Bon, là, faut reveiller ceux qui aiment, c'est pas possible...!

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Non y a que des bons ici...

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Moi j'aime.
Mais j'ai la flemme de le défendre.
Mais vous pouvez toujours aller lire mon texte là :
http://www.filmdeculte.com/cinema/film/ ... -2118.html

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Je trouve le film bien, mais tu sens surtout le film mainstream qui emprunte plein de choses au cinéma indépendant. Ca reste bien cela dit, mais aujourd'hui j'aime moins qu'à l'époque.

C'est un peu ça. De mes yeux purs et presque vierges d'époque, j'avais adoré, mais en le revoyant dernièrement toute la mécanique m'a paru très lourde.

j'ai revendu mon dvd

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est un premier film, ne l'oublions pas. Mendes tente pleins de trucs, et parfois ça fait "essai", probablement.

Moi je retiens cette tension permanente qui guette derrière les rideaux, prête à tout foutre en l'air, le fait que ce film, un peu comme le contemporain Lee (The Ice Storm, deux-trois ans plus tôt), jette un œil sur ce qui en apparence est ordinaire et qui l'est, à sa manière ou comment briser quelques fausses idées sur la famille et les tranquilles banlieues. Thématique que la télé s'est largement réapproprié, notamment sous la plume d'Alan Ball, scénariste d'American Beauty.

Après on peut trouver ça soft pour mille raisons, comme quelqu'un qui mettrait en parallèle breakfast club avec Larry Clark (on me l'a fait il y a peu), je trouve ça injuste. C'est pas parce que l'emballage ne cherche pas la crasse que le fond n'est pas pourri. Tout est dans le titre justement, la beauté, et tout ce qu'elle enferme.

Et puis il y a des comédiens qui sont juste excellents, Spacey, Benning, Chris Cooper, Allison Janney (qui était aussi dans Ice Storm), Gallagher, et même les jeunes sans lendemains, Thora Birch (RIP), Mena Suvary (RIP) et Wes Bentley (RIP itou).

Mendes depuis a signé un très bel essai (Les Sentiers de la Perdition qui souffre des même "défauts" de précision que le précédents, trop stylisé, mais non-dénué d'âme) et pour moi un chef d'oeuvre (Jarhead, pour le coup sous-estimé, pour moi une référence du film de guerre, détournant les codes du genre de façon totalement jubilatoire).

Et j'attends Revolutionary Road comme la mort (et je souhaite qu'on bannisse le titre français MERDIQUE de ce forum, comme s'il n'existait pas), la BA me file des frissons, le livre tue...

Pour moi c'est un vrai chef-d'oeuvre. Je suradore tout dans ce film (acteurs, scénario, musique, photo..) et il me met dans un état de vraie jubilation à chaque vision. Vraiment, je ne m'en lasserai jamais. Les 5 dernières minutes me flinguent à tous les coups.

Mon n° 1 2000.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Critique qui nécessite une révision.
Sinon, gros fan, genre dans mon top 10.

Un de mes films préférés. Un film que j'ai découvert jeune et qui m'a "ouvert" au ciné indépendant US.
Il me rend heureux et très triste à la fois.

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Gros film!

A partir d'une situation on ne peut plus ordinaire dans laquelle une famille de middleclass super banale traverse une crise, on touche finalement à une crise existentielle dans laquelle une beauté extraordinaire sort de cet ordinaire. La tension entre cette banalité et cette beauté qui se dévoile crée la crise, dans la famille, dans le voisinage, dans le travail. A partir de cette beauté, c'est un je préfèrerais ne pas qui s'exprime dans tous les atrres domaines et les envoie valser. Un film politique sur une lutte esthétique qui pose la question : Comment vivre dans un monde qui se voile une telle beauté?. Qui personnellement me pose une question et un problème encore plus forts: "La lutte appelée par la beauté, en faveur de celle-ci doit-elle amener à un renoncement en faveur de celle-ci? doit-on lutter pour la beauté ou s'y abandonner lorsqu'elle est atteinte au point de se réinstrumentaliser?" le coup de M. Smiley, par exemple, cristallise ce problème que me pose profondément ce film, et que j'ajoute à sa valeur au lieu de le contester. Car on comprend le cheminemet de Lester et on ne peut le lui contester.
Un film tragique sur ce parti pris radical en faveur de l'esthétique et qui finit par dire "je ne regrette rien". un film qui éveille les sens et qui lutte profondément en leur nom.

Voilà, j'aime ce film pour ce qu'il montre, pour la vigueur de son parti pris, et parce que, tournant autour de questionnements qui me touchent profondément, il ne cesse d'interroger mon rapport à l'éthique et à l'esthétique.

6/6 (et je crois que j'ai écrit tellement n'importe quoi, que j'ai peur de me relire)

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Et encore t'es gentil...

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N'écoutez pas Film Freak