Forum de FilmDeCulte

Vas-y fais, sur un beat qui décra-asse.

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+1, comme on dit chez les jeunes.

Bon ce que je n’ai pas aimé… déjà ce n’est pas au niveau de la technique pure que j’ai détesté le film, c’est de bonne facture, jamais moche. C’est surtout au niveau des méthodes de dramatisation qu’il m’a extrêmement dérangé (pas au sens envie de vomir non plus), il y a une dialectique symbolique continuelle qui me tient à distance, du coup je trouve tout creux et vide, je ne suis rentré dedans à aucun moment.
Des exemples il y en a des tonnes… dans les oppositions entre l’homme au travail et la femme à la maison, des raccords et une écriture signifiante, mais à aucun moment sensible. Autre exemple, un orage dehors, raccord avec Di Caprio sous la douche, c’est très lourd en symbole tout le long. Autre exemple, lorsqu’ils décident de partir, Di Caprio se sent soudain libéré et comment le cinéaste présente ça ? Un plan en contre plongée, lui posé sur une rambarde en train de fumer, alors que les autres hommes derrière continuent leur vie robotiques et ennuyeuses, un plan qui fait écho avec un plan du début, quand il faisait parti de ses hommes là. Aucune sensation, juste une exposition basique… C’est extrêmement bourrin comme traitement je trouve, ça ne me plait pas du tout, rien ne dépasse les situations, le cinéaste s’amuse avec ses deux stars… Pourquoi pas ? Ca n’a pas marché sur moi.
Ce traitement bourrin on le retrouve du coup dans le jeu des acteurs, dès la première dispute criarde sur le bord de la route j’étais mal à l’aise, mais pas comme j’aurais dû l’être, je voyais deux acteurs en train d’en faire des tonnes gratuitement. Filmer les stars, c’est bien ce qui est important dans ce film, il n’y a aucune recherche d’affection, juste de pathos, l’élément apporté uniquement par les corps.
Voilà c’est tout ce qui me vient pour l’instant, le film ne m’a pas inspiré quoi, un ennuie profond.

Par contre y a des moments où Di Caprio est pas mal quand même.

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Toi tu n'écris plus alors la ramène pas.

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Je vais pas écrire, on me bloque... *faux-cul power*

Mouais, pas sûr que le film recherche vraiment le pathos (ni que le pathos est un élément apporté uniquement par le corps).

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Disons que dans ce film je l'ai vraiment senti à ce niveau là, pas besoin que la caméra fasse des avancées perpétuelles sur les visages ect... je parlais pas forcément en général. Sinon je sais pas trop ce que recherche ce film, c'est un problème... bon j'étais tellement en dehors aussi.

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J'ai l'impression que c'est toi qui ne sais pas quoi y (re)chercher.

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"Whoever appeals to the law against his fellow man is either a fool or a coward. Whoever cannot take care of himself without that law is both. For a wounded man shall say to his assailant, "If I live I will kill you, if I die you are forgiven". Such is the Rule of Honor."

Perso, je peux comprendre le rejet de TBA, le filmage de Sam Mendes est un peu trop évident dans ses intentions, trop classique et sans ambiguité, ce n'est pas le genre de mise en scène qui passionnera les pignoleurs du forum.

Au final ça revient au même, le film ne me dit pas grand chose, il ne me parle pas... Je comprends pas ta remarque.

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Trop évident oui et non, trop évident dans son traitement des ressentis, mais après savoir où le film veut en venir c'est pas si évident que ça... Il dit quoi ce film pour toi ? Accuser mon pignolage c'est trop facile mon cher...

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Il y a une différence entre ce que le film cherche à faire ressentir et toi ce que tu as à y trouver.

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"Whoever appeals to the law against his fellow man is either a fool or a coward. Whoever cannot take care of himself without that law is both. For a wounded man shall say to his assailant, "If I live I will kill you, if I die you are forgiven". Such is the Rule of Honor."

Heu... Ok. J'ai rien ressenti mais c'est pas la faute du film.

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Je te charrie, mais je te répondrai mieux tout à l'heure, après le taf

Encore un film avec trop de fantômes.

En écoutant un brin la BO de Thomas Newman, j'ai commencé à flipper.

Le soucis de Revolutionary Road, c'est qu'on a déjà eu

Sam Mendès + Newman + banlieue et crise = American beauty

Kate Winslet + Newman + banlieue et crise = Little Children.

A coté de ça il y a le roman magnifique de Richard Yates qui avait gonflé ce film de tous les espoirs du monde, et le trip de retrouver deux acteurs qui vont (toujours) bien ensemble, et dont l'alchimie était inmanquable sur la photo.

Mais dès les première notes de ce MEME thème de Thomas Newman, on se rend compte que Newman ne s'efface pas comme un thème de Clint Eastwood et que les fantômes du passé vont salement faire mal à ce film si brillamment vendu.

Alors oui, on est pas bien heureux d'entendre et de sentir un peu le pas lourd du déjà ressenti. La première demi-heure est en cela dure (bon, ça tient sûrement aussi à l'atroce vache qui s'est assis à mon rang et qui a attaqué avec le pop-corn avant de s'envoyer le sac de bonbon, en mode bovin (c'était limite plus triste que le film).

Mais sur l'écran, la musique parvient à s'effacer et Kate et Leo se font oublier et la magie arrive au bout d'un moment, et les affres d'une vie dégueulée à l'écran me font me recroqueviller sur mon siège (après avoir changé de rang), et souffrir en silence.

Alors, après, Mendes n'est pas le plus fin et je n'admire pas ses choix de mise en scène, trop chargé, trop pesants parfois. Mais sa direction d'acteur est toujours un fichu miracle.

Kate Winslet me tue et me tuera encore à vie, quelque soit le personnage, le rôle, je pense que je suis addicted pour la vie. J'étais tellement en souffrance de la voir, ça me fait encore souffrir d'écrire ces lignes.

Je suis encore sonné, triste tendance morbide alors que j'écris tout ça, un verre à la main et le silence pour compagnie.