Forum de FilmDeCulte

C'est clair. C'est une commande. Je disais ça pour illustrer la capacité de Fincher à bien s'entourer (et parce que j'arrête pas de penser à ce qu'aurait pu être metal hurlant). Mais c'est son idée.

Bon, le Suédois est vraiment, mais alors vraiment inférieur en tout point au Fincher. Déjà il est moins fidèle -oui je lis le roman en même temps pour faire un papier comparatif, mais surtout l'ambiance est moins bonne, et il rate ce que je préfère dans le Fincher, l'exposition de l'île avec la famille placée ça et là.

Si tu me dis que la Lisbeth suédoise est moins bien que celle de Fincher, alors j'irai le voir. Sinon, je m'en passerai.

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I think we're gonna need a helmet.

Noomi Rapace est pas mal. Par contre, l'acteur qui joue le héros n'a aucune charisme.

On est d'accord.
Mais quitte à comparer comme tu le fais les deux films, tu veux pas aussi comparer les deux Lisbeth ?

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I think we're gonna need a helmet.

Je trouve Lisbeth plus humaine dans le Suédois, là où Rooney Mara fait vraiment extraterrestre sexy. Par contre, du fait du physique du héros, la relation est bcp plus crédible avec Daniel Craig. Match nul, là.

Noomi Rapace a des seins très moches. Je préfère ceux de Rooney Mara.

les libertés de dingue prises par le Suédois.

A ce point ? Dans mon souvenir c'était quand même très fidèle.

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N'écoutez pas Film Freak

Je viens aussi de mater la dernière partie du suédois et c'est marrant de voir les similitudes et les différences.
Les deux films sont quand même extrêmement proches l'un de l'autre, c'est par moment un quasi remake plan par plan dans les mêmes décors. Après l'histoire est racontée différemment est pour le coup le Fincher est largement devant réussissant des scènes clés là où le suédois les foire par exemple
.
Mais bon ça me fait pas réévaluer le Fincher, au contraire même, son inutilité paraît d'autant plus patente.

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CroqAnimement votre

Sensiblement le même avis que Freak. C'est très bien fait, c'est un bon polar, on s'ennuie jamais, c'est dark, y'a de vrais moments de malaise, tout est mené avec une intelligence folle, mais ça manque de quelque chose.
Le film est bon mais pas non plus très bon quoi. Il aura peut être droit à une seconde vision, pour capter certains trucs ça et là (comme l'arbre généalogique, qui est cousin de qui toussa).

4.5/6

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En ce moment, je lis "White Jazz", de James Ellroy. C'est de loin le moins bon livre de son "quatuor de Los Angeles", mais il vaut le détour pour une raison : son style. Epurée mais aussi syncopée comme une longue improvisation de jazz, l'écriture de James Ellroy touche ainsi à une certaine musicalité. En s'entrechoquant les unes aux autres, les phrases forment la bande-son du livre et renforcent ainsi l'impression d'être au plus près du héros et de ses tourments.

Je ne sais pas si c'est parce que je suis en train de le lire mais j'ai retrouvé une sensation similaire devant "Millenium". Contrairement à ses premiers films, on sent que David Fincher n'est plus tellement à la recherche du beau plan ou du plan percutant qui fera date. Il préfère ici toujours en montrer bien plus que nécessaire. Comme dans le roman d'Ellroy, ce déferlement de plans (et respectivement de phrases) en apparence anodins, parfaitement accordés avec la superbe musique de Trent Reznor (on peut dire que Fincher a trouvé son Bernard Hermann !), finit par créer quelque chose. On sent que le film "vit", comme si on sentait son coeur battre et résonner. J'avais déjà ressenti cela devant "The Social Network", dont la belle fluidité se retrouve totalement ici. Cette fluidité est d'autant plus admirable qu'elle n'est jamais le moteur d'un rouleau-compresseur qui met toutes les choses à plat et qui les prive de leur force. Non, le film est ici très équilibré dans son ensemble mais totalement déséquilibré au sein même des scènes, avançant par accélérations puis par décélarations à chaque fois avec une poignée de plans. Cette marche plus déconcertante qu'infernale permet de faire perdre pied et de faire naître un vertige face au nombre d'informations sidérant que propose le film.

Des informations relatives à l'enquête, hyper nombreuses, aux décors, costumes, et accessoires, magnifiés par la photographie splendide, le film donne plein de choses à voir et entendre. Trop de choses même, si bien qu'on est souvent un peu perdu et qu'on apprécierait pouvoir faire "pause" afin d'observer un peu plus tel détail. David Fincher prouve une fois de plus son perfectionnisme, montrant ici son attachement à contrôler le moindre objet apparaissant dans le champ de la caméra. C'est d'une densité rarement vue dans un thriller en apparence aussi anodin. D'une densité à faire peur.

Et pourtant, jamais le film ne bascule dans la froideur, jamais la caméra de Fincher ne se détache des personnages. La virtuosité formelle ne se met jamais en chemin de Lisbeth, Mikael et les autres, tous plein d'humanité et jamais robotiques ou trop archétypaux. On s'attache très rapidement à eux et à l'enquête. La caméra investit aussi très bien la Suède. Le regard porté sur le pays est d'ailleurs assez violent, à tel point que je me dis qu'il faudrait le montrer à tous nos politiciens qui nous gavent avec la qualité du modèle nordique blablablablabla. J'avais trouvé décevant le choix de Fincher de situer à nouveau l'action en Suède et non aux USA, mais je comprends tout à fait aujourd'hui pourquoi. Le film n'aurait pas pu avoir le même ton et la même saveur là-bas, surtout que ce ton rejaillit encore une fois sur la forme, qui ne se serait peut-être pas aussi bien épanouie en territoire américain. Ca m'a fait penser à "The Ghost Writer" de Polanski qui investit lui aussi très bien un espace assez peu connu qui possède une vraie personnalité capable de supporter l'histoire à proprement parler.

Je ne connaissais absolument rien de "Millenium". Je n'ai pas lu les livres, pas vu les films suédois. Je ne le regrette pas tant j'ai été happé dès les premières minutes du film et ce jusqu'à la fin (alors que ça dure 156 minutes !), me mettant vite à enquêter au côté de Mikael, excellent Daniel Craig (qui est décidément toujours sous-exploité), et Lisbeth, excellente Rooney Mara aussi. On est bien sûr souvent perdus sous le déluge d'informations mais on tente toujours de s'y accrocher, de grapiller nous aussi quelques précieuses informations ... Rares sont les films qui me donnent d'ailleurs l'impression de pouvoir participer moi aussi.
Je me faisais cette même réflexion il y a quelques jours, en regardant le pilote de "Sherlock". Pourquoi les films à enquête sans rebondissements tordus et impossibles à soupçonner et où peut "intervenir" le spectateur se font si rares ? C'est bien dommage car un bon film de ce genre apporte un plaisir très particulier : le plaisir d'avoir découvert "tout seul" quelque chose, en plus du plaisir d'avoir vu un bon film.

Dans la mesure où je ne vois quasiment jamais de thrillers aussi prenants, beaux, formellement audacieux et bien sûr touchants, j'affirme qu'on ne peut vraiment pas dire que c'est un film "impersonnel". Très sincèrement, je ne trouve pas que c'est un Fincher mineur, pour moi il est à ranger à côté de ses derniers grands films. Si on oublie "L'étrange histoire de Benjamin Button", qui est décidément le film en trop, on peut dire que Fincher vient d'achever ici une trilogie très cohérente qui marque non pas l'aboutissement mais la naissance d'un style propre.

Vivement le prochain.

5,5/6

Le mec...

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Héhé, je ne l'ai toujours pas digéré celui-ci.
Au delà de sa qualité proprement dite, reconnais quand même qu'il diffère bien de "Zodiac" et des deux qui ont suivi ... Il est plus sirupeux, moins sec. Il est à part.

Je mets ici le lien vers ma critique. Je me reconnais pas mal dans la tienne Marlo, et exactement comme toi, j'ai pensé à Ghost Writer que j'ai envie de revoir du coup et voir peut être mon 4 de l'époque devenir un bon gros 5.

Sur ce qui est du Fincher, j'ai tout de même quelques reserves sur le fait que j'aurais aimé voir des relations plus dévellopées. Le film vieillit super bien et j'ai hâte de le revoir pour ne pas tiquer sur certains choix de narration mais les épouser.

http://www.celluloidz.com/2012/01/mille ... es-femmes/

5/6

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