Forum de FilmDeCulte

Basé sur les témoignages des survivants du drame survenu à l'Ecole polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989, le film raconte l'évènement à travers les yeux de Valérie et Jean-François, deux étudiants qui ont vu leur vie basculer lorsqu'un jeune homme s'est introduit dans l'école avec une idée en tête: emmener avec lui dans la mort le plus de femmes possible.

Battle royale et avis très tranchés à la sortie du nouveau Denis Villeneuve (un 32 Août sur la terre). Jericho trouve ça nul, esthétisant et complaisant et Zad était très occupé à envoyer des textos et à jouer sur un piano imaginaire pendant 1h17. Alors effectivement Polytech évite la psychologie au profit d'un sang et blanc et la violence crue qui se dégage de ces courses poursuites peu dialoguées entre des salles de cours, chaotique et systématique, peut tout autant laisser sur le carreau que captiver. Villeneuve, même s'il joue dans une plus petite catégorie, celle des mecs frustrés qui épient leurs voisines et des clopes qui dépassent de la fenêtre, n'a pas à rougir devant l'Elephant de Gus Van Sant.
5/6

POLYTECHNIQUE
De Denis Villeneuve

0/6

ENVOYEZ L’ELEPHANTEAU

Il y a des couloirs géométriques avec des casiers, des étudiants beaux et élancés comme dans un shooting de mode qui y révisent leurs examens, une apathie générale tendance neurasthénie neigeuse. Et bien sûr la caméra qui y glisse, dans ces enfilades éclairées au néon, en un noir et blanc soyeux d’étudiant en photographie – et bientôt les déflagrations. Envoyez le massacre. Préparez l’éléphanteau. C’est à peu près tout. Noter que Denis Villeneuve refuse la narration c’est ne dire que partiellement la béance sans fond de <b>Polytechnique</b>, c’est être par trop indulgent envers l’affreux petit exercice de chasse à courre qu’il nous est donné à subir, vide d’intention et abject dans sa forme, trop heureux de sublimer un charnier flou dans la fumée des douilles tièdes pour seulement réfléchir à ses enjeux (ou de la pire des manières, cf. un consternant plan appuyé sur une reproduction de Guernica dans la salle des photocopieuses…). Le vague sous-texte, dicté par le fait divers d’origine, d’un féminisme de bac à sable (le discours off final, d’un neuneu tire-larmes à souhait, vaut son pesant de consternation), n’y change rien. Et le défilé au générique final, comme sur une stèle, des noms des victimes de la tuerie, résume à lui seul l’ambition charognarde du film.



(le mec dpsr qui reproche les sms quand il en rédigeait aussi tsais)

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En fait à Cannes tout le monde régresse jusqu'à 14 ans?

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

c'est exactement ça.

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DPSR a tort cette fois.

Film assez consternant, qui accumule toutes les tares auteurisantes pour combler le vide absolu de son propos, et ce n'est pas le noir et blanc esthétisant qui va m'impressionner.

J'admire encore plus "Elephant" après ça, la délicatesse et l'intelligence avec laquelle Van Sant a su traiter ce genre de sujet...

1/6

En tout cas le chauvinisme québécois dans les médias, pendant cannes, vaut bien le français. "Parait" que le film a été accueilli chaudement...

L'impression d'une démarche vaine où Villeneuve n'a pas grand chose à dire, pour une représentation platement démonstrative renforcée par un cynisme malvenu, tout ça sur un ton lugubre et monotone... Pas grand chose à retenir, on aurait pu s'en passer.

1/6

Pourquoi le N&B? Pourquoi l'éclatement narratif? Pourquoi la multiplication de points de vue?
On sait pas.
Caches-misères? Ca marche pas.
Abstraction façon Guernica (big up au plan lourd sur le tableau)? Raté.

Ces dispositifs, à l'instar de la mise en scène, avec son scope inutile et sa caméra tantôt à l'envers, tantôt sur le côté, peine à faire sens, tout comme le film en général, à l'exception d'un propos mal agencé sur les femmes dans le monde professionnel.

Ca réussit à être long sur seulement 77min.

2/6

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Je suppose qu'il y a une projo de Prisoners cette semaine?

Plusieurs. Je le vois le 12. Et je mate Incendies bientôt.

stay tuned

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Film étrange, je le trouve à la fois beau quand il ne veut pas faire du sens, avec une vraie mise en scène et des choses très belles - les plans de nature morte, la trajectoire du ´héros', et un peu concon avec son insistance sur le propos féministe et ce plan sur Guernica de Dali (je cite abusdeciné).

3-4/6

Picasso, non ?

Oui oui c'est que je viens de lire ca dans une critique ca m'a fait marrer.

Ah oui, en effet !

Que de louanges Je comprends les critiques mais je trouve la comparaison avec Eléphant parfois exagérée. Formellement, c'est en effet une mauvaise idée de marcher sur ces plates bandes, il souffre beaucoup de la comparaison. Après je me plante peut-être mais le N&B (cette photo N&B sépia et granuleuse est un gros point faible du film dans mon souvenir, pourquoi tant de laideur ?) est là je pense un peu facilement pour se distinguer instantanément de la référence. C'est aussi y plaquer un vernis terne pour faire éclater l'horreur du récit, nous convier au sein du conflit des sexes.

Car comme le souligne l'un des commentaires, Polytechnique, contrairement au film de GVS, aborde frontalement le projet derrière cette tuerie de masse précisément. La tuerie de Colombine s'inscrit dans une continuité de meurtres en série par armes à feu en milieu scolaire aux USA. Le Canada n'a pas du tout cet historique de la violence. La tuerie de Toronto met en exergue la montée des courants masculinistes (MGTO, incels et autres) en opposition à la quasi suprématie du féminisme (toutes vagues confondues mais la troisième vague avec les théories de l'intersectionnalité des luttes féministes en tête de peloton) dans le monde étudiant, surtout lycéen et universitaire. Le sujet du film.

À l'époque, il m'avait beaucoup marquée, ceci dit, je l'ai découvert en voyant un film français très inspiré par la mise en scène de Polytechnique (oublié le titre, le pitch, c'est une prise d'otage aux Galeries Lafayette par un groupe de jeunes). La comparaison est plus profitable au Villeneuve j'imagine.Je ne sais pas si j'aurais été curieuse du cinéma de ce cinéaste sans ça. J'apprécie particulièrement analyser dans ses films son rapport â la femme (phrase cheloue mais j'espère que le sens demeure, pardon pour mon sens de la formule).

Je vais sûrement le revoir cette année, mais les 0/6 : wesh, abusé !!