Forum de FilmDeCulte

ça fait juste quatre films qu'il place un final twist.

N'oublions pas que Le Village débute par l'enterrement du jeune fils de Brendan Gleeson (je sais plus comment il est mort), comme quoi, on ne peut pas toujours protéger ceux qu'on aime...

Sinon, je pense aussi qu'il ne faut pas trop politiser le cinéma de Shyamalan, il se soucie avant tout de faire vivre ses personnages avec beaucoup d'humanité tout en évoquant un contexte politique (mais sans l'appuyer, ni donner de leçons toutes faites, pour mieux inciter à la réflexion).

Mais parle t on de la même chose ?

Exprime toi correctement alors... Sur le plan narratif, Shyamalan fait preuve d'un sens inné de la manipulation du spectateur (ce qui me dérange pas). Donc il est roublard sur ce plan-là. Après sur le plan des idées, je le pense honnète avec lui-même.

Je ne trouve pas que "signs" soit particulierement roublard en comparaison de ces autres films et notamment par rapport au final twist.... il n'y a pas de final twist dans "signs".

Ah non , vraiment pas . Ca te plairait de vivre en milieu clos ? c'est la pire des choses que je connaisse . je l'ai subi avec des bouclages de bases pendant 4 semaines , et je le souhaite à personne (le loft en pire) .

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Clos, non, mais protégé, oui...L'idée d'absence de menace, de protection...

C'est impossible , à moins d'être bouclé seul . Tu ne peux pas etre certain que ton gentil voisin va pas massacrer 6 personnes à la hache . L'enfermement qui donne un sentiment de sécurité , c'est vraiment illusoire .

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Mais complètement, et n'est-ce pas le sujet du village, l'illusion de la sécurité par le vase clos ?

J'ai surtout l'impression que les dernières paroles hésitantes et pleines de doutes du leader n'ont cette fois ci pas réussi à convaincre. Ce qui est intéressant avec William Hurt c'est la façon dont Shyamalan exploite la veine "gentil" du comédien pour faire de son personnage quelqu'un de très ambigüe, assez cruel, à la limite de la démence mais définitivement aimant envers sa communauté. Il ferait tout pour préserver l'innocence des enfants du Village.

Et dans son dernier discours, il franchit une autre barrière, il va trop loin. Shyamalan évite le manichéisme, les "méchants" de l'histoire ont souffert, ont peur, doutent. Ils sont incroyablement humains et ne se rendent pas compte de la gravité de leur choix, des lourdes conséquences d'une telle décision. Le discours de William Hurt en apprenant la mort de NOah est franchement maladroit, il intervient immédiatement pour trouver une solution comme il l'a toujours fait en tant que leader et tente tout de suite de calmer le jeu en balançant les premières choses qui lui passent par la tête. Les autres le ressentent comme une façon de se déculpabiliser de ce drame qu'il a malgré lui provoqué, ils sont clairement bouleversés. A mon avis la mort de Noah va changer beaucoup de choses et Shyamalan est loin de mépriser ce personnage, bien au contraire. C'est mon point de vue mais la fin est ouverte, donc...

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oui mais lui est convaincu ça c'est sur. Et pourtant j'ai l'impression qu'il ne va pas au bout de sa démarche...


ça va changer quoi ? les habitants ont toujours les mêmes croyances, "validées" par Ivy qui en a soi-disant tué un dans les bois

Dans le petit groupe qui entoure Lucius et pendant que William Hurt prend la parole, on peut ressentir une certaine union comme le contraire, une fissure inéluctable. C'est assez subtile puisque l'intérêt est à ce moment porté sur les parents de Noah mais on voit la femme à droite du cadre totalement bouleversée, on y perçoit énormement de désillusions. C'est une fin amer, j'y vois une communion hésitante et branlante qui sous-entend que leur choix n'a désormais plus beaucoup d'avenir.

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+ 1...

Et j'aime beaucoup l'idée d'avoir tout filmé en plan-séquence jusqu'à l'arrivée d'Ivy Walker dans la pièce, le "I'm back" final est une très belle note d'espoir qui contraste justement avec l'ambiance pesante lors de la discussion.

Il y a quand même une chose qui est clairement dite dans ce film, c'est que l'utopie securitaire des Etats Unis est une utopie carcerale basée sur le mensonge et le sacrifice des innocents. La réussite du film est de nuancer ce constat en rappelant que le monde est effectivement dangereux ( les nouvelles du journal lu par le réal dans le poste de garde ).
Rien de réac la dedans.

Le joli trouble que me procure le film, c'est qu'à la fin, les anciens communient ensemble autour de leur mensonge renforcé, et que c'est tout de même montré de manière positive par Shyamalan, comme si eux au moins, ils ont quelque chose en quoi croire et que malgrés tout, ça force le respect.

Au bout du compte, j'aime beaucoup l'importance de la croyance chez ce réalisateur ( que ce soit en la famille, en dieu, aux E.T ou aux super héros, je trouve ça touchant et ça empêche sa mise en scène surcadrée-milimetrée de tomber dans le cynisme ).