Forum de FilmDeCulte

Même dans un film comme Jurassic Park, qui semble parler de rien, puis semble parler de 1001 autres choses, la caractérisation d'Ellie Satler en fait une égale. Le film parle tout le long d'évolution (l'extinction des dinosaures, la vie qui trouve un moyen, Alan Grant qui évolue de bébéphobe à figure paternelle, etc.) et même des répliques innocentes ("- Dieu créé les dinosaures, Dieu tue les dinosaures, Dieu créé l'Homme, l'Homme tue Dieu, l'Homme créé les dinosaures. - Les dinosaures tuent Dieu, la Femme hérite du monde.") ou quand Hammond dit que ça devrait être à lui d'aller rallumer le parc et qu'Ellie répond "on parlera de sexisme en situation de survie plus tard" et même des choix de costumes dont les codes couleurs symboliques racontent une histoire à eux seuls :



Enfin bref...sinon pour citer l'exemple le plus récent, c'est le personnage féminin qui sert d'éveil sentimental mais surtout politique au héros dans Ready Player One (bon, on peut aussi accuser du coup le film de tomber dans le "Trinity Syndrome", aka un perso féminin plus intelligent qui est sacrifié à ne servir qu'à l'éveil et à la progression du héros masculin mais je trouve cette analyse "verre à moitié vide" un peu ridicule).
Tu as évidemment La Couleur pourpre, mais tu peux remonter à Sugarland Express aussi...

Et sinon, même dans ses films sans persos féminins, Spielberg présente souvent une critique de la masculinité, de la virilité et montre un Everyman triompher...

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Vu ni l'un ni l'autre. Mais pour moi cette phobie des femmes, qui se manifeste dans sa façon de les filmer et de les mettre en scène, s'accorde mal avec ce féminisme qui reste chez lui à l'état de propos et qui rejoint ce devoir morale démocrate mou qui caractérise son "idéologie". A la rigueur, qu'il en résulte de la contradiction, ça pourrait être intéressant mais ça ne fonctionne curieusement pas chez Spielberg, cf. le perso de Laura Dern dans Jurassic Park que je trouve insupportable dans ses minauderies et son discours préfabriqué alors que c'est une actrice formidable.
Pour le dire autrement, que Spielberg soit un féministe revendiqué, j'en doute pas un instant, Film Freak l'explique assez bien. Mais le cinéma n'est pas une question de revendication, mais d'affect. Et là ça coince.

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N'écoutez pas Film Freak

Et quel media te paie pour dire ça ?

Sors de ta grey zone !

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N'écoutez pas Film Freak

Sinon Amblin est sur YouTube. Faut s'accrocher car c'est un film sur la rencontre amoureuse avec une bande-son sans dialogue, alternant des bruitages similaires à ceux de La Linea et une musique d'un mauvais épigone sirupeux de Brian Wilson.Du coup les 25 minutes demandfnt plus de préparation que Scènes Conjugales de Bergman.
Le setting du film, routier et désertique préfigure Duel, qui est clairement un développement de ce film de fin d'étude.

Sinon Burton ce n'est pas trop ma came, même à l'époque. Je n'ai jamais compris le culte autour de Beetlejuice (mais j'étais peut-être trop jeune). Justement à cause de cette notion de film-culte si typique de cette époque. Cela me semblait l'équivalent américain des films de Besson ou Beinex. Il ne reste plus rien de cette esthétique.

Finalement j'ai plus de sympathie pour Selena Gomez faisant un caméo pour expliquer l'effet domino des subprimes dans the Big Short (puis une dépression) que pour la mélancolie-signature goth de Winona Ryder.

Oui, assez d'accord. C'est sans doute pour ça qu'il ne me reste rien de positif des personnages féminins de Spielberg (les plus marquants, ce sont les pires, voir Catch me if...), alors qu'en théorie, comme le montre bien Freak, on pourrait retenir plein de choses.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

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Winona Ryder avatar ultime de la monoforme dont parle Peter Watkins, au moins Selena Gomez essaye de résister.

Pas vu le Temps de l'Innocence ceci dit.

Oui, je suis certain qu'elle y pense tous les matins en se rasant.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Clairement... Tout pareil. Je l'ai même vu deux fois en salles.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moi j'avais bien aimé Dark Shadows, encore plus Sweeney Todd mais le bashing burton fut si fort que je n'ai pas vu les deux derniers.

Vous êtes des monstres.