Forum de FilmDeCulte

Madison commence à avoir des visions, dans lesquelles elle assiste à d'horribles meurtres, commis par une entité vicieuse. Il se pourrait que ce lien avec le meurtrier puisse s'expliquer avec son passé…


J'y croyais un peu mais là ça va pas du tout. D'habitude, sans en faire des folies, je suis client de James Wan mais j'aurais dû me douter que le fait de ne pas montrer le film à la presse n'était pas bon signe. On est clairement plus proche du niveau d'un Insidious 2 que de ses autres films. C'est à dire un ratage. Déjà, il faut se taper la première demi-heure où la narration est laborieuse et ça se met en place de manière compliquée. Pas aidée par des dialogues et des acteurs au rabais, le film est médiocre pendant 1H20.

La mise en scène de Wan est toujours aussi efficace, on sent la volonté du réalisateur de changer un peu de style. On quitte les histoires de hantises ou de possessions pour une histoire de meurtres que vit en temps réel une trentenaire mais c'est clairement pas aidé par une écriture aux fraises. Après c'est rythmé et ça se regarde bien mais c'est quand-même pas le nirvana. Jusqu'à cette dernière demi-heure qui vire carrément au Z mais c'est ce qu'il y a de meilleur car Wan se lâche sur le gore et la révélation est sympa dans le délire et le n'importe quoi qui se passe à l'écran. Bref il y a un délire bis totalement assumé.

C'est pas un nanar, clairement pas un navet aussi car on ne se fait pas chier. Plutôt une tentative loupée de Wan d'aller vers autre chose. Ca pourrait être potable sur le papier mais ça souffre de l'absence de son scénariste attitré Leigh Whannell. Ils se sont mis à 3 pour écrire le script mais niveau exigence sur les dialogues, on repassera.

2/6

J'ai été agréablement surpris (spoilers ahead).

Le premier tiers pose l'antagoniste comme une apparition liée à l'absence de lumière, même si la scène d'intro et la silhouette font bien comprendre qu'on va assister à une variation sur le thème de La part des ténèbres.

C'est la première fois à ma connaissance que James Wan tape aussi volontairement dans des références à l'horreur italienne (le passage dans l'appart du médecin avec la pluie et le rouge dégoulinant du néon, celui plus court dans les sous-sol de la ville avec la brume et les chœurs graves à la Fabio Frizzi). La vibe 80's est bien présente, même dans la B.O.

Mais ce qui m'a le plus plu, c'est l'antagoniste qui commence donc à se manifester comme une hantise "classique", mystérieuse et impersonnelle, à l'univers de Wan, et qui finit par devenir une synthèse de plus en plus barrée : à la fois double maléfique, jumeau parasite, démon de paralysie du sommeil, vigilante occulte et persécuteur jaloux, il permet la transition vers le body horror aussi abusé que jouissif (un peu hard discount, certes) pour finir sur une sorte de John Wick (la scène dans la cellule : miam) qui tape des poses comme dans une adaptation 90's éclatée d'un comic obscur de chez Dark Horse.

Un très bon méchant, ce qui manque cruellement au genre depuis longtemps dominé par des demi-molles allégoriques genre Babadook, des vieilles dames atteintes de démences séniles, ou des femmes avec un trouble de la personnalité borderline.

Très satisfait.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Ah enfin quelqu'un qui a compris que le méchant de Invisible Man c'était bien elle et pas l'autre neuneu

Sinon ouais c'est sympa avec un méchant hilarant qu'on va revoir bientôt (je crains une pluie de séquelles débiles à souhait), et le côté bis du film ben c'était déjà le cas sur Aquaman (ah les scènes sous l'eau !), ça n'empêchait pas que c'était fun, là aussi ça passe même si évidemment c'est plus près de Conjuring 3 (structure identique avec un final "action") que de ses meilleurs films...

Ben justement je trouve que la narration est maladroite dans ce premier tiers. Je préfère la suite où c'est plus clair sur ce plan. J'ai lu une critique hier soir qui trouvait le film laborieux et bordélique, j'y souscris.

J'ai lu un texte ce matin, assez d'accord avec toi et c'est vrai que c'est assez rare comme influence dans le cinéma US. Sinon j'aime bien la B.O., même si c'est toujours le même morceau, un peu monocorde mais très efficace dans l'ambiance qu'il installe.

Faudrait que je retrouve les noms mais cette thématique de l'antagoniste, c'est déjà présent dans des films d'horreur des années 80. Toutes les scènes que tu cites, c'est ce que je garde du film car Wan va au bout de ses idées de cinéma d'exploitation. C'est ce qui est bien dans ce Malignant. En fait, je trouve le film globalement poussif car, avant ce dernier tiers, il a du mal à trouver le bon équilibre entre ses différentes influences. C'est surtout de la faute de l'écriture qui est pas terrible selon moi.

Sur le méchant, je le trouve plutôt pas mal, mais vous trouvez pas que les meurtres des 3 docteurs sont un peu trop vite expédiés? C'est censé être les moments fort du film mais ça passe un peu trop vite à la trappe. Surtout le second.

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Les premiers retours que j'avais vu passer faisaient état d'un nanar avec une dernière demi-heure qui l'assumait mais ma curiosité fut attisée par les avis suivants qui se faisaient l'écho d'un film complètement dingo mais réjouissant. Et je dois avouer que je me situe plutôt dans ce camp.

Je ne le reverrais sans doute jamais mais il m'est tout bonnement impossible de détester un tel film de jouisseur.

Ma première surprise fut de constater que ce n'est pas uniquement le dernier acte qui accepte de partir en vrille de façon golri mais que l'approche gonzo est amorcée dès la première scène, dès le premier plan - oblique - sur un asile en bord de falaise éclairé par de grands coups de tonnerre et des performances quasi-camp baignant dans un profondo rosso. Avant même que l'on entraperçoive un premier soupçon de boogeyman difforme, tu sais déjà que t'es pas dans le réel mais dans le décomplexé YOLO.

Même après, Wan se fait tellement plaisir en termes de réa que c'était un plaisir à regarder. On est à des kilomètres de la "sobriété" de Conjuring. Le jeu n'est plus la tension lente mais la folie pure. Travellings circulaires d'enculé au grand angle, plongées totales qui parcourent une maison façon Snake Eyes... En fait, Wan applique davantage la réa de ses films d'action ici. Y a un combat à la fin, c'est peu ou prou le même qu'au début d'Aquaman. D'ailleurs, comme dans ce dernier, ou dans Fast & Furious 7, le ton est à l'exacerbé et le film l'embrasse formellement mais aussi narrativement avec un tel abandon que ça force le respect.

Mon vrai bémol c'est que chaque révélation outrancière - qui semble avoir surpris bon nombre de spectateurs - soit grillée dès le départ. Peut-être que Wan ne cherche pas à s'en cacher vu comme les indices, du titre à la musique, sont évidents mais du coup, pour ma part, le choc recherché n'est pas au rendez-vous.

Mais le cinéaste a décidément le don pour les croque-mitaines et je me demande à quoi pourrait ressembler une franchise avec ce personnage.

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Tellement envie de voir ce film maintenant qu’il n’est plus à l’affiche.

Merci HBO Max.

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Ah putain je savais pas qu'il était dispo, vos avis me donnent vachement envie. J'étais déjà un défenseur du déviant Aquaman donc là je sens que ça pourrait me plaire.

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CroqAnimement votre

N'ayant pas vu le moindre CONJURING, INSIDIOUS, ANNABELLE ou autre, je n'avais aucun point de référence par rapport à la carrière récente de Wan (juste vu SAW, DEATH SENTENCE et puis un de ses F&F). Du coup c'était difficile pour moi de savoir s'il se renouvelait ou renouvelait le genre. Les parti-pris de mise en scène grotesques sont sympa mais la faiblesse généralisée du jeu d'acteur ne suffisent pas à compenser.

Cependant, le méchant est bien, avec sa dégaine de pistolero et ses cheveux à la Tommy Wiseau. C'est bien évidemment lui qui donne lieu aux meilleurs moments du film, et ça donne même envie de rembobiner pour revoir a posteriori certaines séquences du début.

Mais bon après ça va pas me laisser un souvenir impérissable.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je comprends mieux les critiques qui parlaient de nanar tant on est sur la corde raide à peu près tout le film. La faute en premier lieu à un incompréhensible casting catastrophique de série Z Asylum, comment un mec de l'envergure de James Wan a pas su trouver un casting plus compétent ? A part ça, les deux tiers du film sont totalement nuls avant une dernière demie-heure surprenante et fun, qui y va à fond dans le n'importe quoi proposant un croque-mitaine très original et bien crade. Mais ça fait clairement pas un film.

1-2/6

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CroqAnimement votre

Mention spéciale pour le petit ami violent dont le personnage n'apparait que 2 minutes et qui a une caractérisation exemplaire.