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MessagePosté: 24 Sep 2013, 12:47 
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Successful superfucker
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Une extraterrestre débarque sur Terre, prend l'apparence d'une séduisante jeune femme et part ainsi en quête de proies humaines forcément sensibles à son sex-appeal...

Si on devait comparer ce film énigmatique et inclassable, ce serait entre la mutante et Shame dans les banlieues et la nature brute écossaise, en toujours aussi peu fri-fri friendly. Un cinéma magnétique, beaucoup plus visuel et sonore que narratif, où une Scarlett Johanson icônisée attire des petites frappes dans sa bagnole pour les emmener dans une étrange chambre noire, ou au terme d'un rituel de striptease fétichiste, il se passe des trucs que vous ne voudriez pas vous faire spoiler. Film de mante religieuse troublant sur la cruauté du désir, Under the skin distille son envoûtement vénéneux par un thème musical d'épouvante du jeune et surdoué Mica Levi qui revient sans cesse comme un retour à un état de vampirisation. Peau contemplée et désirée de Johanson qui se plait à se regarder nue et à exposer son corps comme un artifice, comme une machine consciente d'envoyer un appât, et splendeur sauvage des paysages écossais grondant une menace imminente... Under the skin est le film le plus fascinant, inclassable et risqué porté par une star hollywoodienne qui n'a pas peur de jouer avec son image sulfureuse depuis fort longtemps.
5/6


Dernière édition par DPSR le 25 Sep 2013, 15:05, édité 2 fois.

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MessagePosté: 24 Sep 2013, 12:51 
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Tu sais très bien quelle question on va te poser.

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MessagePosté: 24 Sep 2013, 12:54 
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sponge a écrit:
Tu sais très bien quelle question on va te poser.


L'ô combien informé Viggy a fait une description minutée en topic festival "Venise 2013"


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MessagePosté: 24 Sep 2013, 13:00 
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Pour la postérité :
Citation:

"The rumors are true: Scarlett Johansson does indeed get all kinds of naked in her new movie, Under the Skin.

Seven minutes into the film, a fully nude Scarlett strips an unconscious Lynsey Taylor Mackay of all her clothes and then puts them on herself. The scene takes place in a room that is entirely white and it is lit from behind so Scarlett is mostly in shadow. Scarlett’s nudity isn’t as clear as we’d like but still visible enough to make out breasts and ass. On the other hand, Lynsey’s nudity is pretty clear for those who care.

One hour in, Scarlett strips off all her clothes in an entirely black room. We see a well-lit medium-far shot of Scarlett fully naked from the side as she slowly backs away to the right.

At 77 minutes, Scarlett is fully naked in a dark room that is only lit by the reddish-orange light emanating from an electric heater. The camera is behind Scarlett such that we can see her right breast and butt clearly, and then full frontal nudity in the mirror. Then there are several more angles of Scarlett nudity including straight on. Scarlett’s bush is mostly in shadow, but we can see her breasts and butt pretty well.

Lastly, at 85 minutes Scarlett shows her butt briefly from the side during a sex scene. Scarlett then shows her ass from behind as she examines herself."


Bon nouvelle question : réduction mammaire ou pas ?

Sinon à part ça, il m'intéresse ce film.

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MessagePosté: 24 Sep 2013, 13:06 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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A fond, ça me tente vachement. Le trailer est très intrigant aussi...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 27 Sep 2013, 13:48 
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Successful superfucker
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Sortie en juin 2014. Vous avez le temps de faire un gosse en attendant.


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MessagePosté: 14 Mai 2014, 03:37 
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Putain la claque!

Rien à dire de plus que DSPR. Ce film est prodigieux.

Je vais essayer de décrire mon feeling en vous disant qu'il s'agit presque d'un film de Gus Van Sant en mode "Gerry", avec l'angoisse folle d'un Kubrick, et l'ambiance nocturne à la John Carpenter (le John de Starman). Et cette ambition de faire du cinéma comme si c'était une installation artistique (en gros, c'est la finale de Close Encounters et de 2001 à l'ensemble du film). Mais ça va plus loin que le simple concept. Ce film te fait vivre des choses assez inédites au cinéma.

J'ai complètement failli à vous décrire ce film. C'est une bizarrerie absolument unique. Faut juste voir.

5/6

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"marre du retour infini de ce topic"


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MessagePosté: 03 Juin 2014, 22:51 
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Antichrist
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Film-trip impressionnant, surtout dans sa première partie quand Scarlett joue le rôle de la prédatrice. Moins fan de la partie découverte de l'humanité, mais la fin est impressionnante. 5/6


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 22:12 
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Déçu. C'est mon Gravity de cette année : énorme attente vis à vis du film précédent du réal, énorme ambition formelle, pureté d'un projet au scénario menu... et incapacité quasi-totale à rentrer dedans. Pourtant tout est génial, motivant, intriguant, mais voilà, parfois la mayonnaise ne prend pas, c'est con mais c'est comme ça.

Bon, y a déjà l'impression de connaître tous les aspects du film par les quelques éléments qu'on en avait (notamment la BA) et de voir un programme se dérouler comme on l'attendait (le film étant très minimaliste, il offre peu de choses qu'on n'avait pas déjà entraperçues).

Légers spoilers.

Je me souviens que certains parlaient pour Birth de film poseur. Je ne pense pas qu'Under the skin le soit, mais il y a là un retournement malvenu qui fait des expérimentations un but recherché. Plus ou moins pensé comme un "simulateur de vision d'alien", le film cherche en effet moins à rentrer en empathie avec son personnage, ou même dans un rapport brut de fascination, qu'en faire une sorte d'excuse pour peindre le monde sous un jour étrange. Ce qui fait d'ailleurs que la deuxième partie, sur l'alien lui-même, est un relatif échec.

J'ai longtemps cherché à sentir ce dont le film parlait. Il y a là, en creux, un portrait de l’Écosse, terre désolée de fin du monde, qui semble dessiner une image belle et terrifiante, crépusculaire, du désert affectif terminal qu'est le monde actuel. Et à côté, on a parfois l'impression que la SF est une excuse pour faire le portrait d'une psychopathe, qui à un moment ne peut plus se satisfaire de ces intégrations (scènes d'ailleurs répétitives en elles-même, on sent que le film pourra plus tenir sur elles longtemps), et qui va chercher, sans réellement y arriver, à apprendre le contact humain.

Ces deux pistes résonnent forcément avec le portrait-catastrophe d'un monde devenu incapable de tout lien à l'autre, qu'on croise de plus en plus souvent au ciné j'ai l'impression (Oslo 31 août par exemple ; on pourrait citer Fincher, dans un style assez proche : un cinéma sur-stylisé, aux replis microscopiques, comme ultra-sensible aux échos de la plainte d'un monde contemporain solitaire). Mais est-ce ça qui secoue réellement le film ? Je n'en suis pas certain.

Il y a des choses qui ressortent : l'identification à la prédatrice en recherche de proie (qui résonne étrangement avec les rituels de séduction), la dispersion étrange des motos et la perte progressive des corps dans les immenses paysages. Il y a des tentatives intéressantes (les inserts de caméra cachée dont on a du mal à deviner le début ou la fin), des coups auteuristes un peu tartes (le défiguré), des choses couillues (la longue intro qu'on expliquera jamais), beaucoup de magnifiques idées...

Mais globalement, chacune de ces idées me semble aller dans le sens d'une illustration savante de ce que propose le pitch, plutôt que de se faire l'outil d'une réelle immersion (pour le dire autrement : malgré l'intérêt du projet sur le papier, il ne se passe pas toujours quelque chose de réellement fort dans le plan, d'enjeu qui donne de la force à la scène, le ravissement plastique que les situations permettent restant le but premier). D'où même, au final, un certain ennui. En fait, à la réflexion, je crois que le film aurait du assumer son côté horrifique et phobique, nous parler d'abord de cette manière viscérale, pour que son projet fonctionne (les moments les plus frappants sont de cet ordre : la fin, le retour du prisonnier nu immédiatement pêché dans son jardin, le passage sous la surface...)


Bon, je suis peut-être juste passé à côté, ou peut-être y avait-il trop d'attente. Mais j'ai l'impression qu'il y a une couille... Allez le voir quand même.


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 22:43 
J'y suis allée en me disant que j'allais prendre une bonne claque (casting et scénar faisant baver) mais finalement grosse déception. De la masturbation intellectuelle du début à la fin. Un film " je" où le réalisateur ne s'emmerde pas à donner le moindre morceau d'explication (un minimum quoi, je demande pas non plus de tout décrire/justifier). Points positifs, Scarlett est vraiment canon en brune et la musique est pas mal.


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 22:47 
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Messages: 11667
Je sais pas si le manque d'explications est vraiment ce qui me gêne ici. Il y a quelques articulations pas assez claires, notamment autour du retournement central, qui n'aident clairement pas le spectateur à investir des scènes souvent très - trop ? - ouvertes. Mais pour le reste, l'absence d'explications précises sur tout le versant alien du film me semble être un plus, cet aspect SF ne me semble pas être le sujet.


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:00 
Tom a écrit:
Je sais pas si le manque d'explications est vraiment ce qui me gêne ici. Il y a quelques articulations pas assez claires, notamment autour du retournement central, qui n'aident clairement pas le spectateur à investir des scènes souvent très - trop ? - ouvertes. Mais pour le reste, l'absence d'explications précises sur tout le versant alien du film me semble être un plus, cet aspect SF ne me semble pas être le sujet.

Accentuer le côté Alien, d'accord mais
ne rien "dévoiler" sur le motard à part le fait qu'il est apparemment une sorte hitman protecteur, pour moi c'est frustrant.
Ce qui m'a un peu énervé aussi est le traitement de l'image:
la surimpression dans la forêt avec les arbres entourant le corps endormi de l'alien créant un cocon protecteur...un peu cliché non?


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:02 
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Messages: 11667
Oui, les surimpressions font souvent très théoriques (à la boîte de nuit, ça m'a énervé). L'exemple que tu donnes est un peu foireux aussi (ça fait dissert, effectivement), même si ça permet un glissement qui rend le réveil réussi (on met un temps, comme elle, à comprendre ce qui se passe).


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:31 
Tom a écrit:
Oui, les surimpressions font souvent très théoriques (à la boîte de nuit, ça m'a énervé). L'exemple que tu donnes est un peu foireux aussi (ça fait dissert, effectivement), même si ça permet un glissement qui rend le réveil réussi (on met un temps, comme elle, à comprendre ce qui se passe).

Hm pas faux mais ça me gêne vraiment cet effet donnant un message du style "Attention, le calme avant la tempête".


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:51 
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Bon, c'est con, prétentieux lent et ennuyeux mais ça va, c'est pas mal; ça fait aussi court-métrage très allongé d'étudiant de la fémis. Avec toutes ces caméras cachées et un montage qui n'est pas très dynamique, c'est quand même souvent assez moche visuellement, parfois on croirait regarder D8 mais ça passe, l'effet voulu est produit, le sentiment d'intimité est accru.
Le virage emprunté par le film à la fin est décevant, j'aurais préféré qu'il reste opaque et insondable mais tant pis.
C'est bizarre ces deux films avec Johansson (Her que je n'ai pas vu et Under The Skin) où elle incarne le fantasme des gens seuls et paumés, le premier versant hipster apparemment, ici côté plouc. Elle ressemble à Michelle Williams dans le film.
Elle est bien vulgos mais je trouve qu'elle manque de charisme. Le film aurait davantage marché (pour moi) avec Gemma Arterton. J'ai pensé aux films de Neil Jordan d'ailleurs (Ondine et Byzantium) à cause d'un décor assez similaire mais surtout au Faust de Sokourov que j'avais détesté, l'érotisme et autres choses y étaient traités de manière un peu semblable, mais c'est le lot de tous ces genres de films d'avoir recours aux mêmes idées.
Il y a quelques moments d'effroi qui relèvent la note.
3.5/6


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