Billy Budd a écrit:
Putain mais la scène du gigolo comme tu dis, preuve supplémentaire que tu n’as rien compris au film, avec son client marié, représentant de commerce, est une des scènes d’orgasme les plus osées et réalistes que j’ai vues.
Quand bien même ça serait le cas, je ne vois nullement en quoi cela ferait du film nécessairement une réussite, ni surtout en quoi cela démontrerait que je n'y ai rien compris. La finesse d'écriture ne me semble malheureusement pas être ce qui le caractérise le mieux, je ne vois sincèrement pas à côté de quel subtil message je serai passé à côté.
Billy Budd a écrit:
C’est cent fois plus fort qu’une bite à l’écran, qui apparemment t’aurait choquée.
Mais d'où sors-tu cela? Il n' y pas d'images qui puissent me choquer au cinéma, surtout pas un pénis, quand bien même il serait introduit dans un quelconque fondement (excellente scène de sodomie dans Rester Vertical de Guiraudie au passage, qui loin d'être choquante s'avère au contraire extrêmement belle, au diapason de la sollicitude de Damien Bonnard pour le vieil homme en fin de vie qu'il sodomise). Vous n'avez surtout pas compris le sens de ma remarque, je ne tiens pas plus à ce qu'un réalisateur montre ou non des sexes à l'écran, je veux juste que sa mise en scène soit cohérente, et ici j'ai eu plusieurs fois l'impression qu'Araki avait pour des raisons qui le regarde du composer avec l'impossibilité de les montrer, alors qu'il mourrait d'envie de le faire, ce que je trouve nécessairement dommageable.
Pour en revenir à ce qui me choque au cinéma, ce n'est rien d'autre que les intentions douteuses d'un réalisateur ou un message nauséabond qu'il tenterait de faire passer. Ce qu'il y a de plus choquant dans Mysterious Skin c'est le regarde d'Araki sur les femmes, rangées au rang de faire valoir, des pions qui ne servent qu'à définir le caractère des deux protagonistes principaux (j'ai déjà évoqué plus haut le honteux personnage d'Avalyn, pauvre handicapé qui veut sucer Brian dès que l'occasion se présente, mais les autres ne sont guère mieux loties), eux mêmes n'agissant que par pur atavisme familial. Tout est prédéterminé dès le départ, le film ne fait que consciencieusement déroulé son scénario hyper programmatique et stéréotypé, et c'est bien cela qui me gêne le plus ici.
Karloff a écrit:
Sinon Lohmann c'est un peu Gérarld Thomassin, un meilleur espoir qui tourne mal. Ressaisis-toi !
Ça n'est pas la première fois que ma perception d'un film va à l'encontre de l'avis général, et ça ne sera probablement pas la dernière, je n'ai pas de problème avec ça!