Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 26 Déc 2024, 01:37

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 71 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 24 Sep 2013, 12:47 
Hors ligne
Successful superfucker
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
Messages: 8711
Image

Une extraterrestre débarque sur Terre, prend l'apparence d'une séduisante jeune femme et part ainsi en quête de proies humaines forcément sensibles à son sex-appeal...

Si on devait comparer ce film énigmatique et inclassable, ce serait entre la mutante et Shame dans les banlieues et la nature brute écossaise, en toujours aussi peu fri-fri friendly. Un cinéma magnétique, beaucoup plus visuel et sonore que narratif, où une Scarlett Johanson icônisée attire des petites frappes dans sa bagnole pour les emmener dans une étrange chambre noire, ou au terme d'un rituel de striptease fétichiste, il se passe des trucs que vous ne voudriez pas vous faire spoiler. Film de mante religieuse troublant sur la cruauté du désir, Under the skin distille son envoûtement vénéneux par un thème musical d'épouvante du jeune et surdoué Mica Levi qui revient sans cesse comme un retour à un état de vampirisation. Peau contemplée et désirée de Johanson qui se plait à se regarder nue et à exposer son corps comme un artifice, comme une machine consciente d'envoyer un appât, et splendeur sauvage des paysages écossais grondant une menace imminente... Under the skin est le film le plus fascinant, inclassable et risqué porté par une star hollywoodienne qui n'a pas peur de jouer avec son image sulfureuse depuis fort longtemps.
5/6


Dernière édition par DPSR le 25 Sep 2013, 15:05, édité 2 fois.

Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Sep 2013, 12:51 
Hors ligne
Ap'héros
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
Messages: 15204
Localisation: Lille
Tu sais très bien quelle question on va te poser.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Sep 2013, 12:54 
Hors ligne
Successful superfucker
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
Messages: 8711
sponge a écrit:
Tu sais très bien quelle question on va te poser.


L'ô combien informé Viggy a fait une description minutée en topic festival "Venise 2013"


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Sep 2013, 13:00 
Hors ligne
Ap'héros
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
Messages: 15204
Localisation: Lille
Pour la postérité :
Citation:

"The rumors are true: Scarlett Johansson does indeed get all kinds of naked in her new movie, Under the Skin.

Seven minutes into the film, a fully nude Scarlett strips an unconscious Lynsey Taylor Mackay of all her clothes and then puts them on herself. The scene takes place in a room that is entirely white and it is lit from behind so Scarlett is mostly in shadow. Scarlett’s nudity isn’t as clear as we’d like but still visible enough to make out breasts and ass. On the other hand, Lynsey’s nudity is pretty clear for those who care.

One hour in, Scarlett strips off all her clothes in an entirely black room. We see a well-lit medium-far shot of Scarlett fully naked from the side as she slowly backs away to the right.

At 77 minutes, Scarlett is fully naked in a dark room that is only lit by the reddish-orange light emanating from an electric heater. The camera is behind Scarlett such that we can see her right breast and butt clearly, and then full frontal nudity in the mirror. Then there are several more angles of Scarlett nudity including straight on. Scarlett’s bush is mostly in shadow, but we can see her breasts and butt pretty well.

Lastly, at 85 minutes Scarlett shows her butt briefly from the side during a sex scene. Scarlett then shows her ass from behind as she examines herself."


Bon nouvelle question : réduction mammaire ou pas ?

Sinon à part ça, il m'intéresse ce film.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Sep 2013, 13:06 
Hors ligne
tape dans ses mains sur La Compagnie créole
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
Messages: 22790
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
A fond, ça me tente vachement. Le trailer est très intrigant aussi...

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 27 Sep 2013, 13:48 
Hors ligne
Successful superfucker
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
Messages: 8711
Sortie en juin 2014. Vous avez le temps de faire un gosse en attendant.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 14 Mai 2014, 03:37 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Mai 2006, 05:40
Messages: 1795
Localisation: Montréal, Québec (Canada)
Putain la claque!

Rien à dire de plus que DSPR. Ce film est prodigieux.

Je vais essayer de décrire mon feeling en vous disant qu'il s'agit presque d'un film de Gus Van Sant en mode "Gerry", avec l'angoisse folle d'un Kubrick, et l'ambiance nocturne à la John Carpenter (le John de Starman). Et cette ambition de faire du cinéma comme si c'était une installation artistique (en gros, c'est la finale de Close Encounters et de 2001 à l'ensemble du film). Mais ça va plus loin que le simple concept. Ce film te fait vivre des choses assez inédites au cinéma.

J'ai complètement failli à vous décrire ce film. C'est une bizarrerie absolument unique. Faut juste voir.

5/6

_________________
"marre du retour infini de ce topic"


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 03 Juin 2014, 22:51 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24060
Film-trip impressionnant, surtout dans sa première partie quand Scarlett joue le rôle de la prédatrice. Moins fan de la partie découverte de l'humanité, mais la fin est impressionnante. 5/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 22:12 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Déçu. C'est mon Gravity de cette année : énorme attente vis à vis du film précédent du réal, énorme ambition formelle, pureté d'un projet au scénario menu... et incapacité quasi-totale à rentrer dedans. Pourtant tout est génial, motivant, intriguant, mais voilà, parfois la mayonnaise ne prend pas, c'est con mais c'est comme ça.

Bon, y a déjà l'impression de connaître tous les aspects du film par les quelques éléments qu'on en avait (notamment la BA) et de voir un programme se dérouler comme on l'attendait (le film étant très minimaliste, il offre peu de choses qu'on n'avait pas déjà entraperçues).

Légers spoilers.

Je me souviens que certains parlaient pour Birth de film poseur. Je ne pense pas qu'Under the skin le soit, mais il y a là un retournement malvenu qui fait des expérimentations un but recherché. Plus ou moins pensé comme un "simulateur de vision d'alien", le film cherche en effet moins à rentrer en empathie avec son personnage, ou même dans un rapport brut de fascination, qu'en faire une sorte d'excuse pour peindre le monde sous un jour étrange. Ce qui fait d'ailleurs que la deuxième partie, sur l'alien lui-même, est un relatif échec.

J'ai longtemps cherché à sentir ce dont le film parlait. Il y a là, en creux, un portrait de l’Écosse, terre désolée de fin du monde, qui semble dessiner une image belle et terrifiante, crépusculaire, du désert affectif terminal qu'est le monde actuel. Et à côté, on a parfois l'impression que la SF est une excuse pour faire le portrait d'une psychopathe, qui à un moment ne peut plus se satisfaire de ces intégrations (scènes d'ailleurs répétitives en elles-même, on sent que le film pourra plus tenir sur elles longtemps), et qui va chercher, sans réellement y arriver, à apprendre le contact humain.

Ces deux pistes résonnent forcément avec le portrait-catastrophe d'un monde devenu incapable de tout lien à l'autre, qu'on croise de plus en plus souvent au ciné j'ai l'impression (Oslo 31 août par exemple ; on pourrait citer Fincher, dans un style assez proche : un cinéma sur-stylisé, aux replis microscopiques, comme ultra-sensible aux échos de la plainte d'un monde contemporain solitaire). Mais est-ce ça qui secoue réellement le film ? Je n'en suis pas certain.

Il y a des choses qui ressortent : l'identification à la prédatrice en recherche de proie (qui résonne étrangement avec les rituels de séduction), la dispersion étrange des motos et la perte progressive des corps dans les immenses paysages. Il y a des tentatives intéressantes (les inserts de caméra cachée dont on a du mal à deviner le début ou la fin), des coups auteuristes un peu tartes (le défiguré), des choses couillues (la longue intro qu'on expliquera jamais), beaucoup de magnifiques idées...

Mais globalement, chacune de ces idées me semble aller dans le sens d'une illustration savante de ce que propose le pitch, plutôt que de se faire l'outil d'une réelle immersion (pour le dire autrement : malgré l'intérêt du projet sur le papier, il ne se passe pas toujours quelque chose de réellement fort dans le plan, d'enjeu qui donne de la force à la scène, le ravissement plastique que les situations permettent restant le but premier). D'où même, au final, un certain ennui. En fait, à la réflexion, je crois que le film aurait du assumer son côté horrifique et phobique, nous parler d'abord de cette manière viscérale, pour que son projet fonctionne (les moments les plus frappants sont de cet ordre : la fin, le retour du prisonnier nu immédiatement pêché dans son jardin, le passage sous la surface...)


Bon, je suis peut-être juste passé à côté, ou peut-être y avait-il trop d'attente. Mais j'ai l'impression qu'il y a une couille... Allez le voir quand même.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 22:43 
J'y suis allée en me disant que j'allais prendre une bonne claque (casting et scénar faisant baver) mais finalement grosse déception. De la masturbation intellectuelle du début à la fin. Un film " je" où le réalisateur ne s'emmerde pas à donner le moindre morceau d'explication (un minimum quoi, je demande pas non plus de tout décrire/justifier). Points positifs, Scarlett est vraiment canon en brune et la musique est pas mal.


Haut
  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 22:47 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Je sais pas si le manque d'explications est vraiment ce qui me gêne ici. Il y a quelques articulations pas assez claires, notamment autour du retournement central, qui n'aident clairement pas le spectateur à investir des scènes souvent très - trop ? - ouvertes. Mais pour le reste, l'absence d'explications précises sur tout le versant alien du film me semble être un plus, cet aspect SF ne me semble pas être le sujet.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:00 
Tom a écrit:
Je sais pas si le manque d'explications est vraiment ce qui me gêne ici. Il y a quelques articulations pas assez claires, notamment autour du retournement central, qui n'aident clairement pas le spectateur à investir des scènes souvent très - trop ? - ouvertes. Mais pour le reste, l'absence d'explications précises sur tout le versant alien du film me semble être un plus, cet aspect SF ne me semble pas être le sujet.

Accentuer le côté Alien, d'accord mais
ne rien "dévoiler" sur le motard à part le fait qu'il est apparemment une sorte hitman protecteur, pour moi c'est frustrant.
Ce qui m'a un peu énervé aussi est le traitement de l'image:
la surimpression dans la forêt avec les arbres entourant le corps endormi de l'alien créant un cocon protecteur...un peu cliché non?


Haut
  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:02 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Oui, les surimpressions font souvent très théoriques (à la boîte de nuit, ça m'a énervé). L'exemple que tu donnes est un peu foireux aussi (ça fait dissert, effectivement), même si ça permet un glissement qui rend le réveil réussi (on met un temps, comme elle, à comprendre ce qui se passe).


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:31 
Tom a écrit:
Oui, les surimpressions font souvent très théoriques (à la boîte de nuit, ça m'a énervé). L'exemple que tu donnes est un peu foireux aussi (ça fait dissert, effectivement), même si ça permet un glissement qui rend le réveil réussi (on met un temps, comme elle, à comprendre ce qui se passe).

Hm pas faux mais ça me gêne vraiment cet effet donnant un message du style "Attention, le calme avant la tempête".


Haut
  
 
MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:51 
Hors ligne
Expert

Inscription: 25 Sep 2012, 15:31
Messages: 2130
Bon, c'est con, prétentieux lent et ennuyeux mais ça va, c'est pas mal; ça fait aussi court-métrage très allongé d'étudiant de la fémis. Avec toutes ces caméras cachées et un montage qui n'est pas très dynamique, c'est quand même souvent assez moche visuellement, parfois on croirait regarder D8 mais ça passe, l'effet voulu est produit, le sentiment d'intimité est accru.
Le virage emprunté par le film à la fin est décevant, j'aurais préféré qu'il reste opaque et insondable mais tant pis.
C'est bizarre ces deux films avec Johansson (Her que je n'ai pas vu et Under The Skin) où elle incarne le fantasme des gens seuls et paumés, le premier versant hipster apparemment, ici côté plouc. Elle ressemble à Michelle Williams dans le film.
Elle est bien vulgos mais je trouve qu'elle manque de charisme. Le film aurait davantage marché (pour moi) avec Gemma Arterton. J'ai pensé aux films de Neil Jordan d'ailleurs (Ondine et Byzantium) à cause d'un décor assez similaire mais surtout au Faust de Sokourov que j'avais détesté, l'érotisme et autres choses y étaient traités de manière un peu semblable, mais c'est le lot de tous ces genres de films d'avoir recours aux mêmes idées.
Il y a quelques moments d'effroi qui relèvent la note.
3.5/6


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 71 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Birth (Jonathan Glazer, 2004)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Mufti

22

2626

07 Mar 2024, 13:03

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer, 2023)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 4, 5, 6 ]

Art Core

84

4023

11 Mar 2024, 12:17

boultan Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Warm Bodies (Jonathan Levine, 2013)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Film Freak

28

4056

28 Déc 2017, 19:18

Jerónimo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Still Alice (Richard Glazer, Wash Westmoreland - 2014)

DPSR

2

1493

11 Mai 2015, 17:32

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Skin (Guy Nattiv, 2018)

Abyssin

3

806

30 Mai 2020, 15:30

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Mysterious Skin (Araki, 2004)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4, 5 ]

Z

74

5350

13 Fév 2021, 15:08

Billy Budd Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. In my mother's skin (Kenneth Dagatan, 2023)

Art Core

0

253

19 Oct 2023, 09:12

Art Core Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Cold Skin (Xavier Gens, 2017)

Film Freak

7

1535

05 Fév 2018, 00:30

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Shark skin man and peach hip girl (Katsuhito Ishii, 1998)

Bub

0

1390

27 Déc 2008, 14:11

Bub Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. 50/50 (Jonathan Levine, 2011)

Film Freak

3

1853

02 Nov 2013, 11:21

F-des-Bois Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web