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 Sujet du message: Mysterious Skin (Araki, 2004)
MessagePosté: 06 Fév 2007, 08:12 
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Je suis un peu gêné qu'il n'y ait pas de topic déjà existant en fait...

Je l'avais sous le coude depuis longtemps, sans même connaître son sujet. Je ne savais pas à quoi m'attendre : comédie ? teen movie ? fantastique ? mélo ? Même le pitch m'était sorti de la tête...

Et je regarde. Et j'aime tout de suite, je devine aussi très vite, je me laisse porter pourtant, et je finis bouleversé. Une avalanche de couleurs et de sensations (qui me le rapproche du premier Sofia Coppola dans sa texture réussie de l'enfance, de ce monde un peu décalé), et la découverte d'un comédien superbe (Joseph Gordon-Levitt), vraiment. Un film finement réalisé, finement écrit, d'une grande force silencieuse. Je n'ai malheureusement plus les mots à cette heure pour en parler comme il se doit. J'y reviendrai sûrement.

5/6


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 08:24 
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Très joli film... Je regrette un peu, quelque part, que Araki ait tant changé (j'adore The Doom Generation ou Nowhere, par exemple)... Mais au moins, le changement n'est pas accompagné d'une perte de qualité, comme c'est le cas chez beaucoup de cinéastes indépendants.
Un bon 5/6

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 08:26 
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proposal slut

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Cosmo a écrit:
Très joli film... Je regrette un peu, quelque part, que Araki ait tant changé (j'adore The Doom Generation ou Nowhere, par exemple)... Mais au moins, le changement n'est pas accompagné d'une perte de qualité, comme c'est le cas chez beaucoup de cinéastes indépendants.
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Plus jeune, j'aimais beaucoup Nowhere


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 08:44 
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iamtheprincessofcanada a écrit:
Cosmo a écrit:
Très joli film... Je regrette un peu, quelque part, que Araki ait tant changé (j'adore The Doom Generation ou Nowhere, par exemple)... Mais au moins, le changement n'est pas accompagné d'une perte de qualité, comme c'est le cas chez beaucoup de cinéastes indépendants.
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Pourquoi je ne suis pas surpris !?

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 08:45 
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proposal slut

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Cosmo a écrit:
iamtheprincessofcanada a écrit:
Cosmo a écrit:
Très joli film... Je regrette un peu, quelque part, que Araki ait tant changé (j'adore The Doom Generation ou Nowhere, par exemple)... Mais au moins, le changement n'est pas accompagné d'une perte de qualité, comme c'est le cas chez beaucoup de cinéastes indépendants.
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Pourquoi je ne suis pas surpris !?


parce que tu commences à me connaître..et puis bon "frange" :)


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 11:03 
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iamtheprincessofcanada a écrit:
Cosmo a écrit:
iamtheprincessofcanada a écrit:
Cosmo a écrit:
Très joli film... Je regrette un peu, quelque part, que Araki ait tant changé (j'adore The Doom Generation ou Nowhere, par exemple)... Mais au moins, le changement n'est pas accompagné d'une perte de qualité, comme c'est le cas chez beaucoup de cinéastes indépendants.
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Plus jeune, j'aimais beaucoup Nowhere


Pourquoi je ne suis pas surpris !?


parce que tu commences à me connaître..et puis bon "frange" :)


Héhé, je pensais surtout à la frange, en fait !

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 11:08 
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iamtheprincessofcanada a écrit:
Cosmo a écrit:
Très joli film... Je regrette un peu, quelque part, que Araki ait tant changé (j'adore The Doom Generation ou Nowhere, par exemple)... Mais au moins, le changement n'est pas accompagné d'une perte de qualité, comme c'est le cas chez beaucoup de cinéastes indépendants.
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Plus jeune, j'aimais beaucoup Nowhere


nowhere, les cafard geant, L.A.. c'est juste genial... the doomgeneration est drole.. la tete de blabla nguyen 21 jumpr street c drole.. la scene finale avec le drapeu us est drole aussi.. mysterious skin c violent.

JE VEUX VOIR TOTALLY FUCKED UP !!!

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 15:05 
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Matou miteux
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Mon Bonaly Award d'or de 2005

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1059

BOY, INTERRUPTED

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Promise à toutes les voluptés sur les routes de nulle part, la peau se fait mystérieuse dans le nouveau film de Gregg Araki. Une peau qui brille sur un dos musclé, l’espace de quelques coups de bassin monnayés, ou qui se laisse mourir, cette robe pâle et ternie que le réalisateur essore, comme pour faire sortir de ses pores la graisse en trop, le spleen qui pourrit les cellules, un sentiment malade caché derrière l’écorce. Une maladie au souffle haché, qui ne dit pas vraiment son nom, si ce n’est par énigmes ou images – une sorte d’ovni dans le ventre. Mysterious Skin se fait plus mainstream que The Doom Generation, mais ladite génération perdue, jetée à la poubelle, est toujours au cœur des préoccupations de l’auteur. Ses racines sont empoisonnées dès la petite enfance, l’âge d’un étrange onirisme où l’on croit aux extraterrestres ou aux amours les plus pures, quitte à se pousser un peu pour en embellir les contours. Le trauma, plus qu’un shocker émotionnel, est chez Araki un virus qui diffuse lentement son venin sur Brian et Neil, insidieusement, pendant que les jeunes garçons choisissent la fuite en avant. Le tapinage près des balançoires pour l’un, la traque des soucoupes volantes pour l’autre. Et en pressant sur ces peaux mutilées, Araki cherche surtout à en faire sortir l’indicible, le tabou banalisé ou nié jusqu’aux étoiles, l’essence blessée de quelques gamins perdus.


YOU’VE GOT TO BE SMART IF YOU’RE FOOLING YOURSELF

Image

D’un même point de départ, Araki tisse deux histoires en parallèle, deux chemins accidentés aux dessins différents. Neil, usine sexuelle récoltant liasses de billets et quelques sensations pour habiller le vide qui l’entoure, quitte un nulle part infini (son bled paumé, peuplé de fantômes et de mecs qu’il a tous baisés deux fois) pour un autre (New York, mégalopole anonyme où le gigolo s’endort sans savoir où on l’emmène, se réveille sans savoir où il se trouve). Brian, poussin protégé par sa mère, mouillant son lit des années durant, lance des bouteilles au large, en direction d’âmes aussi égarées que la sienne (une estropiée qui, elle aussi, a "vu des ovnis"). Pas de morale édifiante avec la pédophilie pour toile de fond, mais deux histoires quotidiennes, tristes à crever, où l’on maquille comme on peut les cicatrices et les bleus laissés dans cette satanée peau. Ce sont les horribles opérations chirurgicales de quelques E.T. pour l’un. C’est un trophée pour l’autre. Du nez de Brian coule du sang (comme si tout cela cherchait à sortir malgré tout), tandis qu’il pleut des céréales multicolores sur le visage de Neil - rien qu’un interdit acidulé au contact de sa langue. Le regard de l’un est mort, vidé, violé; l’autre a des saphirs à la place des yeux. Un blondinet déguisé en diable, un ange brun à la beauté inimaginable. Au-delà des antagonismes, Mysterious Skin offre les différents reflets du miroir brisé: un même objet, mais un kaléidoscope de vérités, de douleurs, de mensonges à soi-même.


INNOCENCE

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On avait laissé Gregg Araki à ses excentricités bariolées, à ses trips excités en rupture avec le ton grave et lyrique de son nouveau film. Le réalisateur explore d’autres terres, observe finement l’innocence enfantine, ses os de cristal et ses premiers tremblements sensuels. Réaliste et poétique, ce regard-là est d’or, nimbant le long métrage d’une grâce mélancolique permanente, malgré le soufre et la puanteur, touchant du doigt les verts paradis de l’enfance en même temps que ses nuages les plus sombres. "Ce qui est arrivé cet été-là fait partie de moi" dit Neil, ses sentiments abîmés comme un bras ou une jambe lui seraient coupés. Cinq heures enlevées à la vie de Brian, comme on lui aurait arraché un bout de viande dans le ventre, le reste n’étant plus qu’une lente agonie ou, simplement, une quête d’amour, un besoin névrotique plus qu’une mièvre fanfreluche. Auprès d’une mère aussi paumée que son fils, de moustachus comme reflets déformés d’un étrange amour idéal, ou quelques témoins lunaires du "Monde du mystère". Des gens qui, finalement, cherchent la même chose. La tête posée l’un sur l’autre, les deux gamins trouvent une parenthèse de repos, oubliant leurs illuminations, les évanouissements, la figure écrasée dans la baignoire, les yeux tristes d’une jeune fille à la perle. Un réconfort qu’ils savent bien éphémère puisque, fatigués et dévastés, ils ne rêvent plus que de disparaître.

6/6

Je ne sais pas si ça marche en fait les critiques ressorties

Et je crois que ça nous fait 2 films dans la semaine, ça et le Cuaron, qui doivent être les premiers depuis *?* où notre écart de note n'est pas d'au moins 3 points. *champagne*

Le livre est beau aussi.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 18:38 
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L'impertinent pertinent
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Blissfully a écrit:
Je ne sais pas si ça marche en fait les critiques ressorties


Mais je l'avais lu ta critique mon poulet... Biensûrbiensûr.

Citation:
Et je crois que ça nous fait 2 films dans la semaine, ça et le Cuaron, qui doivent être les premiers depuis *?* où notre écart de note n'est pas d'au moins 3 points. *champagne*


Pppfffff à part le dernier Shyamalan ou je suis resté bloqué à 3/6 (mais je le reverrai, je ne me laisserai pas faire !) et le De Palma où je suis plus timide que toi, on est rarement aux antipodes sur les notes. C'est juste qu'on ne voit pas les mêmes films (le sondage le prouve, na).

Mais bon en même temps, le Cuaron ou le Araki, c'est difficile de trouver que c'est de la merde...


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 19:30 
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Matou miteux
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Z a écrit:
Mais je l'avais lu ta critique mon poulet... Biensûrbiensûr.


Tu l'avais peut-être même corrigée en fait mon poussin.

c'est l'époque où on se mailait quotidiennement

Z a écrit:
Pppfffff à part le dernier Shyamalan ou je suis resté bloqué à 3/6 (mais je le reverrai, je ne me laisserai pas faire !) et le De Palma où je suis plus timide que toi, on est rarement aux antipodes sur les notes. C'est juste qu'on ne voit pas les mêmes films (le sondage le prouve, na).


Ah je pensais que c'était plus systématique. Mais c'est pas grave de toute façon.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 19:37 
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Blissfully a écrit:
c'est l'époque où on se mailait quotidiennement


Pas pour le plaisir remarque, même si c'en était toujours un.


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 19:48 
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Blissfully a écrit:
Ah je pensais que c'était plus systématique.


Je t'ai même suivi sur In her shoes ! Alors comment te faire comprendre tout mon amour ??*








*c'est pas de Benigni cette phrase ?


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 20:37 
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Matou miteux
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Z a écrit:
Je t'ai même suivi sur In her shoes !


Oui non en fait je remballe mon pessimisme sans laisser de miettes zip.

Z a écrit:
Alors comment te faire comprendre tout mon amour ??*


N'enchaine pas "mon poulet" et "mon amour" avec moi parce que je risque de m'envoler très très vite. Enfin tu peux continuer quand même de temps en temps.

Z a écrit:
*c'est pas de Benigni cette phrase ?


Lui il n'avait pas "les mots poul vous donner tout mon amoullll" et hop soulevage de Martine. Bon moi je peux bien me passer des mots si ça pose problème vava.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 20:58 
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Blissfully a écrit:
N'enchaine pas "mon poulet" et "mon amour" avec moi parce que je risque de m'envoler très très vite.


Si tu ponctues mes interventions de "mon poussin", je ne réponds plus de rien.


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 Sujet du message:
MessagePosté: 30 Mar 2008, 01:22 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Très content d'avoir pu ratttraper ce très beau film, dont je ne savais RIEN ou presque. (Rien vu d'Araki avant ça non plus) Et donc je rejoins les conquis. J'ai aimé la force de cette histoire, et surtout la manière dont elle est traitée. Sans juger.
Et de tels personnages sont trop rares au cinéma.

La fin est superbe.

Le Joseph Gordon-Levitt (sorte de petit frère de Heath Ledger) crève l'écran, mais tous les comédiens sont fantastiques.

5/6 ça me paraît un minimum.

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