Forum de FilmDeCulte

Pharaon de Winter, petit-fils du peintre du même nom, vit seul avec sa mère dans le Nord. Il passe son temps libre à jardiner, à faire du vélo, mais surtout en compagnie de sa voisine Domino, dont il est secrètement amoureux. Lieutenant de police, il doit enquêter sur le viol et le meurtre d'une fillette. Ses investigations vont le conduire non seulement à la recherche du criminel, mais aussi en quête de preuves d'humanité entre les êtres.

Bwoaaarf.

Je suis moins convaincu par cette deuxième tournée de Dumont, qui reproduit un peu les méthodes de son premier, et par conséquence ça commence à faire système, à coup de persos à moitié demeurés, de baises glauques et d’impasse existentielle.


Au passage bonjour la prétention avec la reproduction de L’Origine du monde…

Il y a bien ce fond d’enquête policière qui apporte un regard particulier, un questionnement, mais il n’y a rien qui résonne vraiment en moi, quasiment jamais je ne trouve le film à la hauteur des ambitions de son titre. Bon son premier c’était déjà quelque chose sur le titre mais la mention de Jésus apportait une déréalisation, une mythologie, une distanciation...salvatrice).

Voilà voilà, j'ai pas grand chose à en dire de plus.

Ah merde, c'est de là que vient le nom du chanteur dont j'ai vu passer une interview sur sofoot aujourd'hui (dont j'imagine apparaît car l'Égypte va en finale de la CAN). Merci !

Sinon de très loins souvenirs, le côté on prend des acteurs pour se foutre de leur gueule (mais les prolos n'ont pas de passe-droit comme me l'a rappelé Müller récemment, via Dumont) est plus accentué que dans le précédent. Le film est provoquant d'une manière blasante, le vagin éclaté en gros plan au début (rassurez-moi, ce n'était pas une vue de l'esprit) façon Origine du Monde revisitée et le baiser final de Pharaon. Je comprends un peu ce que Dumont veut faire mais il règle ça par un roulage de pelle.
C'est facile, le pékin version inrocks (à l'époque) est à la fois surpris et satisfait. Un côté mi-ange, mi-démon, mi-Bresson, mi-Giraud (Jean), évoqué par Kaganski à l'époque. Didier Péron est sans doute le plus sagace :"Dumont ne titre son film l'Humanité qu'à l'aune de l'inhumain qui rôde à chaque plan, quelque chose de fantomal que seul le cinéma sait capturer." Mais il y a ici un vrai regard de cinéaste, une mise en scène pensée dans les moindres recoins de chaque plan. Ce passage du physique au mental, du matériel au spirituel, est dans la droite ligne de l'art flamand. La question qui se pose n'est pas de savoir si de cette expérience l'humain sort grandi. L'essentiel est que tant que dure le film il soit lui-même, souvent plus encore qu'il ne l'est dans la vie. En fait, l'originalité du film complexe dans sa forme et polémique dans son fond, réside dans la compréhension du spectateur. Il faut savoir faire des concessions pour apprécier une œuvre intelligente.

Ouais il y a le plan sur le vagin de la gamine au début, mais pour la réf au Courbet je parlais de la bonne grosse toufasse de Domino... C'est quand même pas très subtil tout ça (ou alors ça me passe au-dessus).

J'attends impatiemment que tu mates 29 palms qui est le Dumont qui a le plus divisé (et qui est pas inintéressant).

Déjà vu, lors de la sortie en salles. Pas prévu de le revoir du coup, j'avais trouvé ça assez relou et c'est pas L'humanité qui me remotive

C'est moins bien que The Post en adaptation de journal.

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