Forum de FilmDeCulte

Ce mec est culte, assommant de prétention.

T'as bien raison : c'est bien définir Polanski !

L'aigreur.
Il t'a enfilé quand tu étais petit ou quoi ?

Mais oui, c'est Samantha Geimer!

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Vous dévissez : laissons l'homme parlons du film en trois actes. Le premier : l'attirance sexuelle. Le deuxième : le transgenre (Polanski rend visite à son Locataire). Le troisième : tel est pris celui qui croyait prendre, bref, l'arroseur arrosé. De la resucée mes amis, sans talents, ni parodique, ni de mise en scène, ni de performances de comédiens. Je vais vous dire : je préfère encore voir Françoise Fabian et Lino Ventura dans la Bonne Année. Ils ont un charme fou.

j'ai bien aimé Borgman, toute cette terre qu'on y remue, pour déterrer les vifs ou enterrer les morts.
c'est réjouissant et ça fout les jetons.

Polanski c'est vraiment le cinéaste des endroits clos, de la réclusion, de l'emprisonnement des pulsions, leur contrôle, leur libération. Après Carnage il est en forme Roman de ce point de vue là. A l'instar de celui-là, j'adore comme la tension s'installe, remue les pulsions des personnages, comme l'unité du lieu devient trop étroit, le confinement exacerbant leurs frustrations et comme ils deviennent dépassés et possédés par leurs émotions, se transforment en esclave de leurs stimuli.

Ce qui est beau c'est que ce n'est jamais brutal, ces déchainements passionels s'immiscent à partir de détails et s'infusent lentement, presque secrétement, et franchement Polanski est vraiment le maitre pour gérer le rythme et la montée en puissance dans ces films là, bien aidé par une direction d'acteurs absolument remarquable, prenant lui-même pratiquement corps dans celui d'Amalric.

Pourtant au début j'avais énormément peur avec ce rôle de conne outrancier qu'il semblait filer à Seigner, mais sa métamorphose est stupéfiante, passant même au-delà de son jeu propre, de meuf ultra vulgaire à bombe totale d'un charme irrésistible.

Sur une idée toute simple, c'est aussi truffé d'idées de mise en scène superbes, sur les jeux de son et de lumière notamment.

Parfois ça semble un peu trop court, trop rapide et j'ai par moment eu du mal à accepter les revirements un peu brutaux pour le coup dans le comportement des deux persos. Après je suis pas sûr que le film aurait du durer plus longtemps, il faut aussi savoir accepter ce qu'on nous présente et rentrer dans le jeu, et puis ça permet également d'offrir une part de mystère à Venda qui semble capable de muter soudainement rien qu'en enfilant des lunettes. D'ailleurs, j'aime beaucoup comment les accessoires sont utilisés ici, le côté impro "on fait un film avec ce qui nous passe par la main", un cactus phallique en carton par exemple.

Hormis les quelques frayeurs du début, j'ai trouvé ça fascinant, et je trouve que ça mérite bien son 5/6 que je pourrais très bien pousser à 6/6. On verra ce que le temps m'en dit, mais je suis conquis.

Brillant et jubilatoire. Polanski se fait plaisir et s'en donne à coeur joie en offrant au huit-clos et au champ-contre champ une nouvelle jeunesse.

Enfin, au moins jusqu'au dernier 1/4 d'heure, avant que le film ne bascule, avec ce clin d'oeil pas forcément opportun au Locataire. Ça ne gâche pas vraiment le plaisir vu que toutes les directions étaient possibles, mais j'ai moins aimé.

4/6

PS : dans mon souvenir, Emmanuelle Seigner n'était pas aussi bien bustée, wouaah !

Je suis assez déçu malgré quelques idées qui m'intéressaient: assister à une pièce de théâtre à travers ses coulisses, ce va-et-vient entre une comédienne auditionnant et son personnage, les deux se confondant progressivement, puis surtout cette inversion dominant/dominé entre l'actrice et son metteur en scène. Tout ça était intéressant sur le papier mais le cinéaste en fait un petit jeu amusant, sado-maso soft et faussement transgressif (le personnage agaçant de Vanda) où justement l'évolution de cet inversion semble mal agencée. J'avais ressenti un peu la même chose devant l'évolution de la folie du personnage de Polanski dans Le Locataire lorsque du jour au lendemain il se déguise en femme (on retrouve ça dans la Vénus à la fourrure d'ailleurs): la transition est trop brusque si bien qu'on a l'impression de zapper quelques étapes. Et puis le film ne propose tout simplement rien d'intéressant d'un point de vue cinématographique alors qu'un huis-clos théâtral peut donner de sublimes films (contre-exemple ultime: Gebo et l'ombre l'année dernière). Petit film d'un Polanski en mode pépère donc et qui se trompe peut-être de format, le film aurait gagné à être plus court (un sketch). 2,5/6.

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The Necks : Body