Forum de FilmDeCulte

Ah non, 1h20 et cette fin, c'est parfait.

Pour être franc, j'ai été surpris quand le générique est apparu à l'écran, je pensais qu'il restait encore 10 minutes (ce qui montre aussi que question rythme le film fonctionne bien). L'impression de voir une histoire inaboutie, qui aurait pu finir plus fort ou plutôt que Polanski aurait pu aller encore plus loin dans la spirale du "combat". Enfin, c'est un ressenti personnel. Je suis curieux de savoir si cette fin provient de la pièce de Reza, et dans ce cas j'aurais aimé que Polanski ne s'arrête pas au texte original et le "trahit". Je me trompe peut-être, mais j'ai ressenti une volonté de fidélité extrême à la pièce (presque de la paresse sur le fond, le cinéaste préférant se concentrer sur ses acteurs et la mise en scène). Enfin, ce n'est qu'une impression, je me trompe peut-être n'ayant pas vu "Le Dieu du carnage".

Il n'y a pas de climax de la violence parce que le film montre un cycle sans fin de palabres et de déconvenues, sans cesse relancées. Du côté du salon, on termine sur une énième reprise de la dispute. Puis on a ce plan montrant les deux gamins réconciliés voire super potes. La parole déliée chez les adultes a rapproché les deux enfants. Si bien qu'on se demande presque si les parents ne sont pas super potes aussi, désormais.

Du coté du salon, on finit sur une note très ironique avec la sonnerie du téléphone. Rien ne laisse penser que la dispute va reprendre vu la non-réaction de Waltz. Le plan avec les 2 gamins réconciliés? Je me souviens surtout d'un plan d'un hamster avec le générique et des gamins qui jouent derrière.Après dire qu'ils sont réconciliés mouais, et les parents superpotes c'est un peu poussé quand-même
Là où le film est très fort, c'est dans l'engrenage de la violence et la charge critique sur le conformisme et l'apparence politesse de façade qu'adoptent une certaine tranche de gens (ça me parle dans le cadre professionnel me rappelant certains discours hypocrites, le fait de respecter des codes de langages vaselinés tandis que t'as envie de dire les choses cash). Paradoxalement, je ne trouve pas le film assez méchant. Il y a bien des dialogues vachards bien sentis mais j'aurais aimé que ce soit un peu plus grinçant et "comédie italienne". C'est peut-être aussi dû au manque de "contenu" qui empêche une certaine profondeur sur le fond.
Je critique mais ça reste une bonne comédie, et paradoxalement le moins bon Polanski depuis longtemps.

Je trouve parfois que Foster tombe un peu dans le piège de l'hystérie (petite réserve, je la trouve en forme également).

Il me semble en effet que la spirale de discussion, imposée par l'hypocrisie et le politiquement correct typiquement adultes, empêche ce rapprochement des parents (alors qu'elle n'a pas encore contaminé les enfants qui conservent donc une part de naturel - pour le pire et le meilleur).

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C'est aussi le rôle qu'on lui a donné, non ?

Quand au dernier plan j'avoue ne pas l'avoir interprété comme ça du tout, et je l'ai trouvé au mieux anecdotique sur le moment.

Ensuite, le fait de ne pas aller que les paroles et quelques actes de pur vandalisme matériel est important dans le film : d'accord, c'est le Carnage, mais on reste dans certaines limites, celles de la civilisation, quoi.

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I am the constant. You were always a variable.

Pour moi il est absolument limpide le dernier plan :

J'ai beaucoup aimé l'ironie du truc.

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CroqAnimement votre

Ben le dernier plan, j'ai plus le regard sur le hamster et le générique. Si Polanski filme la réconciliation des enfants, je ne trouve pas que ce soit vraiment souligné.

Pour Foster, oui c'est son rôle mais je trouve que par moments quand elle joue l'hystérie ça manque de subtilité. Après, je chipote les 4 acteurs sont tous très bons.

Sur le film, je trouve que ça part vraiment fort à un moment (Winslet qui vomit), et j'aurais aimé qu'il y ait une montée et que ça devienne de plus en plus trash et jeu de massacre. Je critique , je critique ...ça reste toutefois remarquablement écrit mais j'aurais juste que ça aille plus loin. En l'état, c'est un exercice de style talentueux mais limité.

Sinon pour les vrais chefs d'oeuvres destructeurs de bourgeoisie, on regardera plutôt Bunuel.

Oui voilà ou même Chabrol.
Je pense que la pièce de Reza doit plus se consacrer sur la montée en épingle des 2 couples et les mécanismes de la narration qui en découlent, et finalement le fond doit être aussi "light".
Enfin c'est une hypothèse que je fais, je n'ai pas vu la pièce, je voudrais bien avoir l'avis de personnes qui ont vu les 2.

Pareil.

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Ca me semblait évident aussi.

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C'est le plus évident a posteriori. Mais sur le coup, le passage du salon au terrain de jeux laisse penser à une ellipse de temps, rendant le parallèle hasardeux, et suggérant plutôt une évolution à partir de ce qu'a donné la discussion des parents...

Je suis aussi d'accord avec tout le monde pour cette version de la fin et je dirais même plus



Enfin, my two cents

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