Donc ici c'est Cergy qu'on toise ?
#mouais
Je suis un peu mitigé. D'un côté l'exercice de style est d'une précision réjouissante, illustre parfaitement les passations qui s'opèrent entre l'actrice et le metteur en scène, entre l'homme et le femme, entre la scène et la ville, entre l'auteur et son oeuvre, voire même entre Seigner et Polanski
( Almaric est clairement looké comme Polanski jeune, si bien que je me suis parfois demandé s'il ne s'agissait finalement pas que d'une private joke entre amants) et de l'autre je trouve que cet effeuillage masochiste affadit progressivement le film, qui se perd un peu dans une énumération un rien didactique de ses mises en abymes, au fur et à mesure que le personnage de Wanda devient abstrait.
Par exemple, je n'aimais pas le jeu d'Emmanuelle Seigner dans ses premiers instants, quand elle semble vouloir caricaturer sa caricature de soeur, mais j'ai fini par trouver que son "ambivalence" (sic) servait le film, qui se verrouille alors qu'elle se déjoue. Son personnage fonctionne mieux quand l'hypothèse qu'elle ne soit qu'une pouffe de banlieue aux talents d'actrice quasi-reptilien est encore ouverte, et son érotisation est un semi-échec à mon avis, qui oblige parfois à prendre son pouvoir de séduction comme acquis puisque sa sensualité n'est pas flagrante. Je trouve ainsi que le film illustre moins bien le pouvoir que ses fluctuations.
Bref, je crois qu'on nage un tout petit peu en dessous des eaux du 4/6