scienezma a écrit:
Voilà, notre GVS se dit «je vais faire un film sur ce fait divers», il se demande comment le représenter. Ça va, tu suis gogolito ? Il se dit, «tiens, j'ai l'impression que ce qui caractérise ce type d'établissement scolaire où a eu lieu la tuerie, c'est paradoxalement le plein de vie, de mouvement», du coup, le gars, comme c'est un metteur en scène, il se demande comment rendre le mieux possible à l'écran ce ballet de la jeunesse en ce lieu. « je vais utiliser des travelling pour filmer des trajectoires dans l'espace et le temps» qu'il en conclu le mec ! Pas con (disons au moins moins con que d'autres qui se donnent bcp de peine pour l'être) Tu piges ? Donc c'est pas juste un truc esthétique et chichiteux pour faire le malin, non, c'est chevillé à ce qu'il veut représenter du lycée, cette beauté de la jeunesse en mouvement et libre. Liberté qui paradoxalement peut aussi entraîner de manière négative la possibilité du massacre et de la mort (c'est pas la raison d'agir des deux tueurs évidemment, le film est pas là pour répondre à cette question). Plus simplement pour les simplets, c'est un film sur la mort mais qui est, en terme de représentation, du côté de la vie.
Je crois que le seul sujet de GVS est l'impuissance à faire communauté (ce qui veut aussi dire que la singularité et minorité est à la fois défendue est subie). C'est d'un certain côté ce qui réunit la légèreté Mala Noche à Milk (comme Elephant : des personnages que seuls la mort ancre dans le réel)