Forum de FilmDeCulte

Dans la matinée du 5 avril 2004, la ville de Stavanger est le théâtre du plus spectaculaire braquage de l’histoire de Norvège.
11 hommes avec un arsenal d’armes de guerre dérobent 57 millions. 51 millions n’ont jamais été retrouvés.

Une belle variation greengrassienne du film de braquage, reconstitution méthodique d'un bordel monumental. Evitant toute fioriture et sensationnalisme (pas de copine de flic enceinte qui se ronge les sangs à la maison, pas de braqueur qui doit récupérer de l'argent pour soigner le cancer en phase terminale de maman), ce Hold-up peut dérouter les demandeurs de romanesque ou d'affrontement manichéen. L'absence de point de vue fixe d'un protagoniste empêche toute identification, passant d'une vitre qui n'arrive pas à tomber, aux employés qui se sauvent de la banque sans trop savoir où aller, d'un cycliste qui passait par là parce que le quartier n'avait pas été bloqué... L'intérêt et la limite du film réside donc en refus catégorique de la dramaturgie, se terminant avant l'heure sans crier gare en listant sa valse des destinées. Saisissant mais pas inoubliable.
4/6

Excellente surprise, j'ai absolument adoré (alors que j'avais trouvé Insomnia relativement chiant).
C'est effectivement incroyable comment ils ont décidé de rendre le braquage antispectaculaire en ne brodant absolument jamais autour des faits mais en se contentant de recouper le plus précisément possible la chronologie des événements selon les différents témoignages. On se retrouve donc avec un film d'une sécheresse absolue où la fiction est intégralement contenue dans les marges du film on ne saura rien des divers protagonistes, on ne cherchera pas expliquer quoi que ce soit.
Et du coup Skoldjaerg orcherstre une lente montée en tension grâce à une mise-en-scène très physique, au plus proche des corps, aux mouvements très heurtés (on pense effectivement à Greengrass sans le montage hystéro). Et peu à peu on se retrouve happé dans l'enchaînement des événements qui sont pourtant traités tous d'une égale manière où la nonchalance des flics égale celle des braqueurs, où l'on élève jamais la voix, à l'image de cette fin un peu décéptive et très brutale mais qui soudain fait parfaitement sens à travers un dernier plan qui remet en perspective les conséquences du braquage. Et au milieu de ça le réal se permet quelques pointes de style super bien vu qui dans un ensemble ultra aride sortent immédiatement du lot que ce soit quelques ralentis bien troussés ou la classique expulsion des douilles d'un Famas.
Bref vraiment excellent, j'étais à fond tout le long, ça dure 1h30, ça passe tout seul.

Pour moi tout simplement une nouvelle référence dans le film de braquage avec un regard totalement singulier où comment un certain cinéma d'auteur nordique très froid et distant parvient à intérferer dans du pur film de genre sans jamais se compromettre ou céder à une quelconque facilité. Je serai curieux de savoir si le film à marché en Norvège. Je conseille très fortement.
5/6

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CroqAnimement votre

Très intriguant, en tous cas.

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I think we're gonna need a helmet.

VOL 93 c'est du Cameron Crowe à côté de ce film.

Tout a déjà été (bien) dit par DPSR et Core. C'est incroyablement aride, hyper simple, hyper réaliste, te prenant constamment à contre-pieds et évitant tous les poncifs. Mais en effet dur d'y voir plus qu'un exercice de style tant on reste extérieur à tous les persos.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste