Forum de FilmDeCulte

C'est comme les pubs pour parfums, on sait jamais trop où elles se passent, mais elles se passent...

Bon, comme prévu j'ai beaucoup aimé, je trouve notamment la dernière demi-heure d'une beauté assez irréelle - failli écraser ma larme -. Elle m'a rappellé de façon assez surprenante Le Nouveau Monde mais je ne saurais dire trop pourquoi... Sinon la jeune actrice (une Emma de Caunes version chinoise bien en chair pour ceux qui seraient tenter d'aller voir le film pour les scènes cul) est absolument bluffante de bout en bout. J'ai un peu plus de réticence pour le mec que je trouve assez monolithique. C'est sans doute aussi du au contraste avec ce qui reste pour l'instant le plus beau personnage féminin de l'année.

5/6. L'actrice manque au palmarès cannois...

Tu plaisantes ? C'est justement la dernière heure (je dirais demi-heure, j'aime pas trop le passage berlinois) qui est incroyablement belle et non ostentatoire au possible. Sur la première heure, que je trouve fièvreuse et passionnel, ok, il en rajoute des masses mais c'est aussi pour coller à la passion de sa personnage principale. Après la mise en scène est beaucoup plus assêchée (sans tombé dans le systèmatisme à la Jia Zhang Ke)... ça commence comme du WKW, ça finit par du Hong Sang Soo féminin, que demande le peuple...

(j'ai effacé le reste par erreur).

Le problème c'est qu'il s'éternise sur une chose finalement assez banale (alors que, sur le même genre, Les Climats est beaucoup plus incisif, et beau). Tout d'un coup, Lou Ye essaie de faire un film "adulte", où on réfléchit sur l'avenir des relations humaines, sur l'éphémère de l'amour, sur la disparition des idéaux... Pour moi, c'est de l'enfonçage de portes ouvertes.
Et je trouve ta comparaison avec le Malick pertinente, mais dans le mauvais sens. Là où Le Nouveau Monde avait le génie de finir sur un pragmatisme optimiste, un sérénité retouvée, dans Summer Palace on nous dit ce que nous savons tous. Quel intérêt.
(c'est PERSONNEL comme avis, hein, hal5)

Je trouve pas que les deux films parlent de la même chose. Summer Palace (oublions le titre français un peu ridicule) parle de la passion amoureuse, les Climats de la difficulté de vivre en couple et de l'après-rupture avec ce que cela engendre du coté de l'égo et de l'emprisonnement de l'être aimé.




Je comprends pas trop la seconde partie de ta phrase, le ce que nous savons tous. ça touche à l'intime et à la sensibilité de chacun, il n'y a pas une volonté de nous faire découvrir un sentiment nouveau mais de nous faire partager le destin de ses deux personnages.