Forum de FilmDeCulte

Noony m'a dit l'inverse (qu'il regrettait de pas avoir revu les Desplechin avant).

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Il y a quelques détails que tu dois plus apprécier mais c'est vraiment minime. Personnellement, je l'ai vu il y a 17 ans donc c'est comme si je n'avais aucun souvenir sauf celui d'un univers qui me plait.

Par contre, Trois souvenirs... te donne furieusement envie de voir Comment je me suis disputé pour retrouver les protagonistes adultes.

Oui pas vu, ça m'a pas dérangé mais ça m'a donné envie.

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CroqAnimement votre

Sur l'autre fil tu me traites d'imbécile, et maintenant tu me donnes des ordres ? J'ai produit une interprétation de ce film, courte mais "motivée" comme on dit, sur laquelle je suis tout à fait capable de revenir si on lui oppose une analyse davantage valide. Or, le peu que tu as écrit consiste en un petit cri de fan complaisant qui ne remet nullement en question mon jugement.



Me demander des comptes après ça, c'est limite du trollisme.

Je voudrais juste savoir pourquoi tu penses que Desplechin est malhonnête sur ce film?
J'aime bien ta manière de te défiler

Moi je n'aime pas ta manière de poser ta question, surtout que j'y ai déjà en partie répondu - cf. mon 1er commentaire.

Désolé, j'ai ouvert mon dictionnaire mais je n'ai pas trouvé cette définition derrière le mot malhonnête :'agressif et pleurnichard, hystérique et retors"

Dans la phrase en question, l'adjectif "malhonnête" résume le film, que je trouve de plus (mais évidemment ça forme un tout) "agressif et pleurnichard, hystérique et retors". Tu trolles.

EDIT. Et puis ce n'est pas vrai, tu n'as pas ouvert ton dictionnaire : http://www.crisco.unicaen.fr/des/synonymes/retors

Plutôt emballé par Trois souvenirs de ma jeunesse, je me suis rattrapé cet après-midi Comment je me suis disputé ... (ma vie sexuelle)

Ben plutôt déçu. C'est long et assez chiant en fait. Trop froid, distant, démonstratif, tout est intellectualisé à outrance, rien ne me touche, je ne crois à rien. Alors que dans Trois souvenirs, si c'est toujours aussi littéraire et un peu théâtral, je suis à fond dans la relation entre Paul et Esther.

Par contre rien que pour les quelques secondes de Marion Cotillard, ça vaut le coup ...

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Mais justement en quoi le film est malhonnête?
Tu es toi-même malhonnête de ne pas me répondre.

Je pense personnellement qu'on apprécie plus si on n' a pas vu "Comment je me suis disputé...." car le film, bien qu'avec les mêmes protagonistes est une autre histoire
Trois souvenirs de ma jeunesse n'est pas le préquel de "Comment je me suis disputé...."
Les personnages sont homonymes mais jamais dans le film ils n'atteignent la situation qu'ils ont dans "comment je me suis disputé...", et même lors de situation postérieure à l'âge qu'ils avaient dans "Comment je me suis disputé" les actions de "Comment je me suis disputé" sont ignoré et même contredites.

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Effectivement, ça a été ma plus grosse surprise en découvrant le film. C'est à se demander pourquoi Desplechin lie les deux. Faudrait limite juste le voir comme un film qui réutilise, comme le cinéaste a l'habitude de le faire, les mêmes prénoms (Esther, Sylvia, Yvan, Jean-Jacques reviennent dans toute sa filmo).

Même l'actrice qui joue Devos jeune ressemble davantage à Denicourt, soit l'autre perso de Comment je me suis disputé (sûrement fait exprès d'ailleurs).

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Tu veux écrire la critique ? J'avoue, je cale, je l'ai vu avant Cannes et même si je m'en rappelle plutôt bien...

Je ne m'en sens absolument pas capable et je suis encore en train de digérer le film. Puis c'est sorti y a déjà une semaine...

Je vais réfléchir et si ça me vient...

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Si le film est sans doute plus imparfait que son prédécesseur, Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) dont il est faussement préquelle, peut-être parce que Desplechin est plus à l'aise lorsqu'il dépasse les deux heures - la partie "Esther part en couille" m'a parue un peu précipitée - Trois souvenirs de ma jeunesse reste non moins parcouru d'un souffle romanesque qui réinterprète les émois d'antan, qu'ils soient émancipation de la folie maternelle - l'intro, on dirait presque un film de maison hantée - ou aventure interlope potentiellement fantasmée, lors d'une première partie improbable qui renvoie davantage à la confusion en temps de Guerre Froide de La Sentinelle qu'au second long métrage du cinéaste.

Citant toujours aussi allègrement la mythologie grecque, Desplechin se construit la sienne, au travers de celle de son alter ego Paul Dédalus qui se cherche une identité sur le tard en replongeant dans sa jeunesse, cherchant ce qui l'a défini à travers les âges, des événements susmentionnés à sa relation on/off avec Esther, entamée (littéralement) sur les bancs du lycée avant de se transformer en romance épistolaire qui finira enfin par faire mal là où les coups ne furent jamais "sentis".

Une fois de plus, Desplechin capture ça avec toute la justesse qu'il sait iconiser, au détour d'une réplique digne d'une punchline ("Quand elle me parle, elle me fait mal aux seins") ou d'une scène inattendue (échange entre la soeur et le père). Le metteur en scène n'épouse pas complètement le genre choral ici et on aurait donc pu se passer des séquences avec Yvan, le petit frère, qui semblent juste répéter celles de "l'original" là où celles avec Bob paraissent plus cohérentes avec les thématiques traitées. Mais le film a l'intelligence de se terminer sur un magnifique épilogue, fâché puis soudainement serein, avec ce dernier flashback qui, comme on apprend le grec pour retourner aux origines du langage, donne enfin le sens recherché par le protagoniste, oublié dans "le pays des délices", ses Arcadies.

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