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Pour boucler la boucle Oscarz



Pas une bio exhaustive de l'auteur mais un concentré sur la période qui a vu naître son De sang froid.

Et c'est beaucoup de buzz...pour pas grand chose malheureusement. Le type même de film à sujet plus gros que le film lui-même (c'est à dire que ça parle de grosses choses intéressantes - le processus créatif d'un chef d'oeuvre littéraire et quasi révolutionnaire, l'histoire d'un mec un peu génie et plutôt complexe, le tout plongé dans le fait divers crapoteux à grand bruit - mais le traitement est petit bras).

Ca débute bien, avec une belle façon de filmer un Arkansas fantôme, et du nerf autour de la figure de Capote, chouette chouette du biopic (bon c'en est pas totalement un mais quand même) avec du goût. Et finalement...ça s'endort bien plus fort et plus vite que des Walk the Line ou des Mémoires de geisha (comparaison débile mais pas tant que ça avec du biopic hollywoodien dit à Oscars qui finalement s'en sort mieux en s'appuyant sur la zik, le décorum, le savoir faire). La relation ambiguë entre l'auteur et l'un des condamnés à mort est un peu chiante, sa relation avec Harper Lee aussi, c'est linéaire, engourdi, avec une horripilante musique de Mychael Danna (ça choquera peut-etre que moi mais putain la 772e pompade de piano de American Beauty, help). Ca n'est jamais très mauvais, loin de là, mais assez superficiel, mou. A la surface, avec de l'ajout de scène choc plutôt gratos, là où un Brokeback Mountain (retour de la comparaison nulle mais pas tant que ça) s'en passe parce qu'il se passe quelque chose ailleurs. Là on essaie de te réveiller...tant bien que mal.

Pour parler breloques...nommé en meilleur film, bon ça doit être culturel. Pareil pour scénar. Catherine Keener en second rôle, c'est vraiment "on t'aime allez on te réserve un siège" parce que franchement...je l'aime beaucoup mais elle mérite pas. Mise en scène pour Bennett Miller, là c'est n'importe quoi. Philip Seymour Hoffman est, par contre, très bien. Très affecté (voix de bébé-pédale à cheveux, bon du vrai Capote en fait), mais assez habité. Lors des scènes chiantes, on tient grâce à lui (bon par contre la scène où il est bourré est horrible).

2-3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pif paf pouf
http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1432



DE SANG TIEDE

A grand sujet, film petit bras. Genèse d’un chef d’œuvre novateur, plongée au plus près d’un génie littéraire complexe, fait divers remuant une nation entière, les promesses de Truman Capote sont pourtant là, confirmées le temps de premiers plans qui captent la beauté plastique d’un Arkansas hanté, cernant avec une certaine électricité la figure excentrique de Capote, objet de toutes les attentions mondaines. Mais rien n’y fait. Capote, le vrai, signe avec De sang froid un thriller minutieux et fiévreux; sa conception, à l’écran, est engourdie et laborieuse. Le regard sur le processus créatif, les relations ambiguës de l’auteur avec son amie Harper Lee (Catherine Keener, de passage) ou avec l’un des condamnés à mort, sont superficiels, mis en scène par un Bennett Miller peu inspiré. La musique de Mychael Danna aligne, elle, les pires clichés à clavier post American Beauty et le film tente la réanimation dans une dernière partie qui s’excite en scènes chocs finalement assez dispensables. Reste un Philip Seymour Hoffman en attraction principale et permanente, dont le numéro redouté (voix de bébé, manières de grande folle) laisse place à une performance habitée. Finalement, dans le pré carré du biopic US, on préférera encore les enfants moins ambitieux, à la raie sur le côté mais plus efficaces, tels que les récents Walk the Line ou Mémoires d’une geisha.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vraiment très bien, un portrait de Capote ambigu à souhait et pas du tout superficiel.

Bien entendu, le Seymour est absolument prodigieux. Et Clifton Collins Jr (le taré qui répètait 200 fois "motherfucker" dans "Rules of Attraction") est excellent aussi.

5/6

mou, plat *j'ai piqué du nez plus d'une fois* dommage car sujet intéressant et Hoffman très bon, 2/6

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Janet

Ca commence super bien. On sent que ça peut réellement être énorme. Que ce soit la soirée mondaine New Yorkaise ou le Kansas fantomatique, c'est très bien fichu. Et puis pouf pouf, petit à petit ça s'endort totalement. Hoffman m'a pas marqué une seconde. Je trouve sa prestation limite ridicule. Je veux bien que l'ami Capote parle comme ça, mais l'imitation... Par contre, le Perry Smith est très solide. Habité, dur... Très bien. Finalement, la problématique ne m'a pas touché. Peut être parceque je trouve les bouquins de Capote finalement assez relous et que voir la génèse de son pavé ne m'intéresse pas plus que ça. Enfin bon... Beaucoup beaucoup de buzz pour pas grand chose.

Sans appuyer une quelconque démonstration ou dramaturgie forcée, "Capote" est une oeuvre qui préfère les ruptures, les pauses et surtout les têtes à têtes auxquels il confère une dimension réellement hypnotique. Si on rentre dans son rythme il est vraie difficile, et particulier, ce film lancinant on s'en rend compte a la qualité de prendre le temps de la moindre émotion et respiration. "Capote" parle du mystère de la création sur un mode impressionniste, comme un retour aux profondeurs de soi-même, pleins de secrets et de non dits. C'est là tout l'intérêt de l'aventure de ce Truman en plein Kansas qui au moment ou il devient une icône mondaine est rattrapé par plusieurs démons... C'est cliché dit comme ça mais le film ne l'est jamais lui. Il n'étale pas et ne cherche jamais à se substituer à l'oeuvre dont il n'évoque en fin de compte que la genèse.

Il préfère capter et sublimer les diverses ambiguïtés que ce récit soulève, celles qu'entretien une société avec ses racines, sa justice, sa morale et tout simplement ce qui fait et définit le rapport à l'autre, ce qu'il sublime et apporte en soit. C'est sans doute pour ça qu'ici le personnage semble au finish surtout plus asexué/babygros qu'autre choses. Le Capote d'Hoffman, d'une première impression caricaturale hyper actor's studio révèle au fur et à mesure du métrage toute sa richesse dans une prestation fascinante, ici une incarnation de l'artiste génial vu comme un réceptacle hypersensible de ce qui navigue incidieusement de l'amour au mal.

5/6

Réellement impressionné par la mise en scène, pas tant dans son originalité (y a rien de nouveau ou quoi hein) mais juste que je m'attendais pas à voir une certaine assurance dans la réalisation. C'est pas une approche académique et c'est pas non plus la convention de film d'auteur indépendant américain. C'est quelque part entre les deux avec un peu de personnalité, quelques bonnes idées. Miller pourra peut-être signer quelque chose de vraiment très, très bon, très fort par la suite...

Ici, c'est pas encore ça...le récit débute bien mais ça ne me captive que par rares intermittences même si c'est jamais réellement ennuyant (malgré un fin qui s'éternise, nous plongeant maladroitement, même si probablement volontairement, dans le marasme du protagoniste à ce moment-là).

Sinon, évidemment Hoffman est énorme. Dans le bande-annonce, je trouvais insupportable, limite caricatural et pourtant, en quelque sminutes, dès le dbéut, l'acteur s'efface et le personnage apparaît. Pour moi, c'était jamais Hoffman à l'écran. C'était pas le second rôle comique de Twister (où on l'avait découvert, énorme), c'était pas l'infirmier (c'est ça non?) de Magnolia, c'était pas le méchant de M:i:III.
Mais sinon, j'ai toruvé Clifton Collins bien plus intéressant. Quelque part, c'est toujours plus facile de paraître énorme dans un rôle à performance et du coup, le jeu rentré de Collins m'a bien plus marqué (tout comme je trouve que le meilleur dans Mystic River, c'est Kevin Bacon, tout en retenue, et non Penn le grimaçant et Robbins le caricatural).

4/6

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