Forum de FilmDeCulte

Ah, j'avais pas vu. Mais en même temps, c'est pas super grave, je connaissais déjà l'histoire réelle en rentrant dans la salle et ça ne gâche pas du tout la séance.

Tu parles du fait divers repris dans la moitié des synopsis ou d'un truc en particulier?

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je connais le fait divers. Je parle de la dernière scène.

Franchement ça nique rien du tout.

OK (j'ai pas lu l'article)

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Un peu déçu par ce film que j'attendais plus intense et qui peine à réellement me captiver malgré la mise en scène toujours aussi précise et imposante de Miller (ces longs plans fixes, cette absence de musique, ces scènes de lutte plus parlantes que toutes les scènes d'exposition comme la première, longue, qui passe de l'étreinte au combat), la faute peut-être à un scénario qui déroule un récit en fin de compte assez attendu. Alors c'est con comme reproche parce que c'est pas vraiment le genre de film qui appelle aux "surprises" mais tout paraît tellement clair dès le début dans la caractérisation des personnages de Mark Schultz et John du Pont qu'on est jamais étonné par l'évolution des événements. Et comme ça ne m'a pas toujours pris aux tripes...

Mais ça reste un film une fois de plus assez dense derrière sa sobriété, dans sa manière de dépeindre l'Amérique au travers d'un sport et d'une équipe et d'un lieu fermé filmés comme une secte, avec son aspirant gourou qui soumet les gens non pas par le pouvoir de son charisme mais de son argent, seul dans son bureau ovale où trône la bannière étoilée et les trophées de ses ancêtres. À ce titre, la dernière scène tape fort mais, à l'instar du reste, elle affecte davantage l'intellect que le coeur et c'est peut-être ce qui m'a manqué aussi, une émotion pour emporter l'exposé.

Signalons que si Carrell surprend et que Ruffalo est toujours aussi parfait, il est injuste que Tatum ne soit pas reconnu comme le sont ses pairs tant il excelle ici dans un rôle à des kilomètres de même ses meilleures performances (Magic Mike, 21 Jump Street).

_________________

Déçu aussi, j'ai trouvé ça relativement quelconque dans son ensemble, un peu trop froid et un peu long aussi.

Par contre je trouve que Ruffalo est une fois de plus fantastique. Dès qu'il disparait de l'écran il manque au film, qui perd tout de suite en intensité

3/6

Quelqu'un peut me rappeler quelle est la dernière scène, je m'en souviens plus ?

_________________
CroqAnimement votre

Ah oui en effet, merci.

_________________
CroqAnimement votre

L'année de la première projection publique.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai un gros problème avec la forme du film qui semble en permanence exhiber sa sobriété et son atonalité de manière un peu caricaturale, sans qu'à l'arrivée il n'y ait grand chose à manger, sinon quelque chose de profondément convenu dans le poison distillé goutte à goutte autour du pouvoir et de la soumission. J'avais un meilleur souvenir de Truman Capote dans sa gestion de l'ambiguïté. Ruffalo est très bon effectivement, mais honnètement j'ai eu l'impression que Carell et Tatum sortaient fraichement d'une séance de coaching actor's studio. Gros ennui.

Assiste-t-on à la naissance d'une nouvelle forme de cinéma américain ? C'est en tout cas l'impression que j'ai après des films comme Foxcatcher et A most violent year (voire The Master).

Des films se déroulant dans des univers peu connus ou peu traités, avec des histoires atones, dépourvus d'enjeux dramatiques visibles et dont la mise en scène tend vers une sorte de classicisme glacé. Mais des films qui laissent des traces et dont la puissance et les effets s'imposent après la projection. Pour être plus trivial : des films pendant lesquels tu te fais un peu chier, dont tu sors un peu écrasé, avant de réaliser que, finalement et presque malgré toi, tu as ressenti quelque chose (un peu l'antithèse de Scorsese ou Tarantino en fait).

Dans ce registre, je trouve que Foxcatcher est nettement supérieur au film de Chandor. D'abord parce que je trouve le film moins ostentatoire dans sa forme et plus sincère dans ses personnages ; ensuite parce que le propos est nettement plus ambitieux.


4,5/6

Et bah je garde mes Scorsese et Tarantino hein...

_________________

Moi aussi. C'est dire...

_________________
N'écoutez pas Film Freak