Forum de FilmDeCulte

Et j'en rajoute une couche avec leur top des "tares" du cinéma contemporain :

1. Le pitch
2. La continuité dialoguée
3. Le syndrome Natasha Kampusch
4. Le culte de la maîtrise
5. Un sérieux de pape
6. Des films sans images
7. Les acteurs interchangeables
8. Les non-lieux du montage
9. Le radical chic
10. La fantaisie pas drôle

D'après ce que je lis en diagonale les nomminés sont:

1. Le pitch:
Steve McQueen (Shame)
Xavier Giannoli (Superstar)


2. La continuité dialoguée
François Ozon (Dans la maison)
Michale Boganim (La Terre outragée)

3. Le syndrome Natasha Kampusch
Tous les films basés sur des faits-divers dont:
Omar m'a tuer (Roschdy Zem)
Présumé coupable (Vincent Garrenq)
17 filles (Muriel & Delphine Coulin)
38 Témoins (Lucas Belvaux
Possessions (Eric Guirado)
A perdre la raison (Joachim Lafosse)
A moi seule (Frédéric Videau)
Compliance (Craig Zobel)
Michael (Markus Schleinzer)

Ils en sauvent quelques uns (dont Compliance )

4. Le culte de la maîtrise
Les Coen (comme précurseurs) mais surtout: Haneke, Nolan/Fincher (évidemment), Refn, Von Trier

5. Un sérieux de pape
Haneke, Nolan, Béla Tarr, Nuri Bilge Ceylan, Steve McQueen, Malick (comme contre-exemple)

6. Des films sans images
Le naturalisme "cinéma utile":
Pierre Schoeller (L'Exercice de l'Etat)
Cedric Kahn (Une vie meilleure)

Le monochrome:
Millenium (David Fincher)
Shame (Steve McQueen)

L'Indie-cute:
Martha Marcy May Marlene (qu'ils sont pas foutus d'écrire correctement)

Le film fauché:
Sibérie (Joanna Preiss)
Jeanne Captive (Philippe Ramos)
HPG
Avec Dupieux en contre-exemple.

7. Les acteurs interchangeables
Michael Fassbender chez Steve McQueen
Ryan Gosling dans Drive, Nina Hoss dans Barbara, Anders Danielsen Lie dans Oslo, 31 Août (tout ça représentant l'underplaying)
Puis essentiellement des contre-exemples (Huppert chez Hong Sang-soo, Greta Gerwig dans Damsels in Distress etc.)

8. Les non-lieux du montage
Joachim Lafosse (A perdre la raison)
Benoît Jacquot (là je suis d'accord pour Les Adieux à la reine)
Olivier Assayas
Ursula Meier (L'Enfant d'en haut)

9. Le radical chic
Nicolas Klotz, Béla Tarr, Raya Martin, Alejandro Fadel (Los salvajes), Reygadas, Ulrich Seidl
Contre-exemples: Pedro Costa, L'Eté de Giacomo

10. La fantaisie pas drôle
Délepine et Kervern (Le Grand Soir)
Pascal Bonitzer (Cherchez Hortense)
Julie Delpy (2 Days in New York)
Valérie Donzelli (Main dans la main)
Contre-exemple: Damsels in Distress

Oui, le pitch, ça doit viser Inception.

J'ai pas encore vu le HHH, mais j'ai au contraire l'impression de films dont le réal fait justement aveu d'impuissance, de fatigue, de tournage en rond sur son propre cinéma.

Sinon HSS il va te dire peut-être que son seul motif c'est la répétition alors... Honnêtement si tu regardes tous ses films, pas un n'a de fonctionnement identique

En même temps vous jouez vraiment le jeu des cahiers dans l'obsession du contemporain, de ce qui est neuf, de ce qui est à saisir, là, maintenant, sinon on est MORT... Faut sortir de ce genre de décryptage, ils se plantent avec ça depuis 50 ans.

Non mais je veux bien croire, hein, pour HSS. C'est juste je sais pas... même vous j'ai pas l'impression que ça a été un évènement dans la filmo de ce réal non ? Et de loin, ce genre de rencontre expérimentale (tiens, une star française), ça me fait un peu penser à ce genre de projets de prod, genre Tsai Ming Liang qui vient tourner à Paris.

Bref, je me trompe sans doute. Ça change pas la donne pour les autres films.

Sinon, leur dossier sur le Southern Gothic m'a beaucoup plu. Les textes sont très maigres (voirs complètement vides, comme Tessé qui raconte l'histoire du film, génial), mais le rassemblement de films (et les photos bien choisies) est assez éclairé. Ça donne envie de voir un travail de recherche plus approfondi dessus, ils ont cerné un truc pertinent, là.

Bon puis le problème n°1 il est plus simple, c'est l'absence totale de rigueur des articles.

Non mais je veux bien croire, hein, pour HSS. C'est juste je sais pas... même vous j'ai pas l'impression que ça a été un évènement dans la filmo de ce réal non ? Et de loin, ce genre de rencontre expérimentale (tiens, une star française), ça me fait un peu penser à ce genre de projets de prod, genre Tsai Ming Liang qui vient tourner à Paris.

Bref, je me trompe sans doute. Ça change pas la donne pour les autres films.

Non mais attends y a deux choses. Le cas du Southern Gothic, par exemple, prendre l'occasion d'une sortie pour retracer les lignes de filiations sur 100 ans de cinéma, c'est passionnant (enfin dans l'idée, car là en l’occurrence c'est bien trop léger). Ca aide à réfléchir ce qui sort sans être braqué sur l'urgence de l'actualité.

Ce que je trouve misérable, c'est les deux-trois articles qui viennent nous dire "vous savez quoi ? y a des films en ce moment qui concentrent tout sur la maîtrise". AH BON, TU CROIS ??
En venant piocher à la nimp dans deux nolan et un refn, comme s'ils découvraient la lune, ils passent à côté de tout le travail qui entouré cette tendance dans le cinéma depuis 10 ou 15 ans. C'est ça leur problème, pas tellement la réactivité en soi. Comme un mec qui viendrait nous dire, en 2012, "ah tiens y a des dessins animés pas mal au Japon", évidemment sans vue d'ensemble et travail associé, il pourra en sortir que des conneries.

Bon puis le problème n°1 il est plus simple, c'est l'absence totale de rigueur des articles.